La part de l'existant
Résumé
Intervenir sur l'existant, construire dans le construit, reprendre la ville sur elle-même relèvent de décisions de transformer, de renouveler, d'adapter, de détruire ou de conserver un espace déjà aménagé, déjà ouvré et déjà instrument d'une activité sociale. La pérennité du cadre bâti suppose une axiologie à partir de laquelle procède l'évaluation de la qualité d'un édifice et se décide le degré d'obsolescence d'une construction, d'une typologie architecturale ou d'une morphologie urbaine, la possibilité d'une conversion à de nouveaux usages ou la destruction pure et simple avec ou sans substitution par de nouvelles constructions. Qui a autorité sur la formation de cette axiologie et sur les évaluations afférentes ? Qui décrète de l'obsolescence, de la transformation, de la destruction ou de l'amélioration d'un bâtiment, d'un quartier ou de la requalification d'un espace public ? Qui décide des nouveaux usages, des formes architecturales et des formes urbaines qu'il convient de modifier ou de sacrifier ? Quel est le rôle de l'architecte et, plus généralement, de l'institution architecturale dans le devenir de l'existant ? Ces questions, rapportées au rôle de la maîtrise d'œuvre architecturale dans la transformation du cadre bâti existant, sont à l'origine du programme de recherche " concevoir pour l'existant " dont les résultats fournissent matière aux différents chapitres de cet ouvrage.
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