». La-langue-permet-les-trois-mots-yath?rth-men, et dans sa construction persane dar?sal, « en fait/ en vérité », mais avec la même distinction qu'entre les trois mots français. Vastu, c'est le solide, vastuk?r, l'homme du solide, c'est l '« architecte », et yath?rth, la réalité empirique. V?stavik « réel » s'oppose, comme son correspondant arabe asal, à ce qui relève de l'imaginaire, du chimérique, yath?rthv?d, « réalisme », s'oppose à « idéalisme » ; seul satya peut qualifier une promesse authentique et bien sûr désigner la « vérité suprême », paramsatya, comme son correspondant arabe haq?qat. Mais il est seul aussi à pouvoir signifier, en composé, la « demivérité » (ardhasatya) Un quatrième mot sanskrit, tathya, peut renvoyer à la vérité factuelle (tathya signifie aussi « le fait ») et mesurable. Satya pour sa part s'oppose naturellement au mensonge (jh??h) et au faux (jh??h?) 64 , à l'erreur et au faux (galt?, galat, de l'arabe), mais aussi au non-vrai (asatya) ; asatya peut très bien coïncider avec la réalité empirique observable, car cette dernière relève de l'univers de la maya, altérer »). Cet univers du contingent est la plupart du temps dévalué comme illusoire et facteur de méconnaissance

Q. M?y? and . Régit, est objet de suspicion dans la mesure où ce qui se manifeste le fait nécessairement de façon précaire, séquentielle, distinctive et segmentée, alors que l'invariant du concept de satya relève de l'indivision et du non séquentiel, en lien avec l'étymologie du mot, du verbe d'essence (as) si l'on peut dire par rapport à celui d'existence (stha) De cette même base

L. Sant-ou and «. , Ces prédicateurs inspirés s'expriment dans un discours poétique dont on désigne la langue comme sant bhasha parce qu'il n'est distinctement associé à aucun des parlers régionaux de l'époque (XIII e -XV e siècles) Les sant tirent leur sainteté de leur véridicité, c'est-à-dire de leur capacité à accéder au vrai et à la connaissance véritable en tant que forme absolue

. Mais-la-même-base-se-retrouve-aussi-dans-le-nom-de-sati, . La-compagne-de-shiva, and ». Forme-féminine-du-participe-présent-du-verbe-as, Sati est celle qui a donné son nom à la coutume « barbare » de l'immolation des veuves sur le bûcher funéraire de leur mari, la sati. L'épouse de Shiva en effet, furieuse de l'humiliation infligée par son père à son mari 65 , avait protesté contre cette injustice en choisissant de se réduire en cendres dans le feu sacrificiel par loyauté envers son époux. La fameuse coutume barbare est donc en son premier exemple une preuve, par le feu, de la vérité, et c'est à ce titre qu'elle est magnifiée par la tradition 66 . La base sat est également employée pour désigner l'une des composantes de l'être vivant et de l'univers matériel ou « qualités » (gu?a) : elle s'oppose dans cet emploi à celle de la « couleur » (rajas / ranj) et des « ténèbres » (tam) Est satta, est rajas (couleur rouge) la qualité émotionnelle qui pousse à l'action, aux passions, et correspond aux pulsions et à la

. Terme-très-intéressant-dans-la-mesure, étymologie, incertaine, qui en est proposée, le rapproche de ju?a (sanskrit ju??a « goûté », donc « restes alimentaires » et donc « souillé », puis « luxurieux » (au féminin surtout) De fait, en hindi, si on distingue le « souillé » j??ha, j??han, avec consonne initiale non aspirée, de jh??h, « mensonge

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