LE CHANGEMENT PAR LA DÉSINHIBITION DES INDUCTEURS DE LA PERFORMANCE INDIVIDUELLE EST-IL MORAL ?
Résumé
Les entreprises veulent des salariés toujours plus compétents, plus responsables, plus impliqués dans leur travail. " Travailler plus pour gagner plus " n'est donc pas qu'un challenge quantitatif basé uniquement sur des heures supplémentaires. Travailler plus vite, plus intensément, plus rentablement est le désir réel des dirigeants. Le salarié est par conséquent la source d'interactions entre des facteurs internes et externes qui impactent sur les inducteurs de sa performance. Le but de cet article est de tenter de capter des " invariants éthiques " dans ces interactions afin de les modéliser. A partir des approches de psychologie comportementale et cognitive, de l'analyse socio-économique systémique et philosophique du management, nous tenterons de construire une typologie pertinente des inducteurs comportementaux et de cerner la moralité d'une telle proposition. L'interview de 107 personnes nous permettra de mesurer leur réaction sur le sujet. Ces travaux visent à transcender la performance humaine et à proposer des recommandations pour améliorer la perception éthique de la performance socio-économique des entreprises et des organisations.