Rapport d'opération de sondages du site de La Calade, Fontvieille (Bouches-du-Rhône) : site n°130380036
Résumé
L’opération de sondages sur le site de La Calade à Fontvieille a été motivé par la reprise des données archéologiques liées aux recherches sur les célèbres « Hypogées d’Arles », dans le cadre du Programme Collectif de Recherche « Les monuments mégalithiques de Fontvieille, état des connaissances, contextes et nouvelles données » porté par X. Margarit . C’est la grande proximité de ce « complexe mégalithique » (cinq monuments, objets de « curiosité » dès la fin du XVIIIème siècle) avec cette station Néolithique final a priori restreinte, qui peut interpeler. Bien que les résultats des fouilles de L. Poumeyrol dans les années 60 paraissent révéler une occupation domestique tangible de la fin du Néolithique (céramiques, industries lithique et osseuse, métal, faune, parure), la nature du gisement ne nous semblait pas suffisamment explicite.
Nous avons donc opté pour une campagne de sondages afin de vérifier les observations de L. Poumeyrol et de préciser la statut du site. Au total, ce sont cinq sondages qui ont été ouverts pour une surface totale de 15 m² fouillés : une tranchée de 5 m² (Sondage 1) ; un sondage de 2 m² (Sondages 2) ; un sondage de 3 m² (Sondage 3) ; un sondage de 4 m² (Sondage 4) et un sondage de 1 m² (Sondage 5).
La plupart de ces sondages se sont révélés négatifs et seul le Sondage 2 a pu nous livrer le témoignage d’une occupation de la fin du IIIème millénaire av. n. è. La stratigraphie y est relativement simple et la puissance sédimentaire n’excède pas les 15 centimètres au-dessus du substrat. L’état de conservation des vestiges, assez convenable, laisse entrevoir un niveau en place avec de grands tessons à plat clairement Néolithique final d’après J. Cauliez , de la faune, de nombreux fragments en terre crue (environ 4 kg), quelques éléments de silex (dont un fragment de lame retouchée en silex noir et une armature à tranchant transversal) ainsi que de l’industrie osseuse (une probable pointe de « sagaie » selon J. Mayca).
Malgré la présence d’une quantité non négligeable de lames en silex exogène (Vallée du Largue) provenant des sondages de L. Poumeyrol, il est difficile, selon nous d’assurer un statut particulier à cette station d’autant que la série lithique de la campagne 2013 présente majoritairement des fragments de lames en silex local (étude L. Rousseau ). En réalité, les éléments archéologiques dont nous disposons nous incite à voir La Calade comme un établissement d’envergure modéré et à occupation saisonnière unique, dans un milieu anciennement palustre et relativement humide.
Origine : Fichiers produits par l'(les) auteur(s)
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