Des restes de chien magdaléniens à l'abri du Morin (Gironde, France): discussion des implications techno-économiques d'une innovation zootechnique - HAL Accéder directement au contenu
Article dans une revue PALEO : Revue d'Archéologie Préhistorique Année : 2012

Des restes de chien magdaléniens à l'abri du Morin (Gironde, France): discussion des implications techno-économiques d'une innovation zootechnique

Résumé

We present in this paper new remains and direct radiocarbon dates of small canids from Le Morin rock shelter (Gironde, France) which constitute a major discovery with respect to the question of wolf domestication during the European Palaeolithic. In this study a multi-proxy approach has been employed, including species identification and a consideration of the archaeological and chronological context. The canids' remains have all been studied regarding their morphology, biometry and surface attributes. All dental and postcranial remains of canids were attributed to a species by using a thorough biometric database built from fossil and modern data from Europe. The morphometry of seven remains is outside the size range variability of wolves and therefore can be securely attributed to dog (Canis familiaris). Nineteen are attributed to wolf (Canis lupus) and six could not not be securely attributed to one sub-species or the other (Canis sp.). More than 50 % of these Canisremains bear anthropogenic marks that demonstrate the utilization of both wolves and dogs by late glacial human groups. Two of the dog remains from Le Morin rock shelter were directly dated and indicate that Magdalenian groups lived with dogs. A discussion is therefore developed in this article regarding the development of this domestication through time and space.
De nouveaux restes d'un petit canidé, directement datés, provenant de l'abri du Morin (Gironde, France) sont ici présentés. Ils constituent des éléments essentiels pour discuter de la question de la domestication au cours du Paléolithique en Europe. Dans cette étude, une approche pluridisciplinaire est mise en œuvre en confrontant l'analyse des restes fauniques, des armatures lithiques de chasse et du cadre chronologique. Les restes de canidés ont été analysés d'un point de vue morphologique, métrique et archéozoologique. Les restes dentaires et post-crâniens ont été spécifiquement identifiés en utilisant un référentiel biométrique regroupant des données concernant des populations de loups et de chiens actuels et fossiles européens. Sept des restes analysés, par leurs dimensions, sortent nettement de la variabilité des loups et peuvent de fait être clairement rapportés au chien (Canis familiaris). Dix-neuf restes sont attribués au loup (Canis lupus) et six restes ne peuvent pas être rapportés à l'une ou à l'autre des espèces (Canis sp.). Plus de 50 % des restes de canidés portent des traces d'origine anthropique attestant de l'exploitation tant du loup que du chien par les groupes humains du Tardiglaciaire. Les deux restes de chien datés indiquent que les groupes de chasseurs-cueilleurs magdaléniens vivaient avec des chiens. Une discussion est de fait initiée autour de la question de la diffusion du processus de domestication dans l'espace et dans le temps.
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Dates et versions

halshs-00904520, version 1 (14-11-2013)

Identifiants

  • HAL Id : halshs-00904520 , version 1

Citer

Myriam Boudadi-Maligne, Jean-Baptiste Mallye, Mathieu Langlais, Carolyn Barshay-Szmidt. Des restes de chien magdaléniens à l'abri du Morin (Gironde, France): discussion des implications techno-économiques d'une innovation zootechnique. PALEO : Revue d'Archéologie Préhistorique, 2012, 23, pp.39-54. ⟨halshs-00904520⟩

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CNRS
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Dernière date de mise à jour le 20/04/2024
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