Amélie et Germaine, Ma Vie (Le Cahier rouge), Cécile
Résumé
Au début du XXe siècle furent retrouvés, parmi les manuscrits de Benjamin Constant, trois récits inachevés à la première personne, en partie inspirés de sa vie. Écrits entre 1803 et 1812, ils retracent une éducation sentimentale dans l’Europe de la fin des Lumières. Aux vagabondages et aux aventures sans lendemain rapportés dans Ma vie, authentique récit autobiographique où l’auteur revient, avec une ironie mordante, sur ses années de formation, succède le désir d’une liaison durable. « Il faut me marier, mais avec qui ? » : telle est la question posée dans Amélie et Germaine, qui met en scène, sous la forme d’un journal, son hésitation entre la fée du logis - Amélie Fabri, femme douce et docile –, et la reine des salons -Germaine de Staël, intellectuelle à la personnalité affirmée. L’alternative est dépassée dans Cécile, fiction nourrie de l’incroyable saga que Constant vécut avec Charlotte de Hardenberg, et dans laquelle les amants attendirent treize ans pour partager leur première nuit, et quinze ans pour se marier…
Autobiographie, journal, roman : à travers ces trois œuvres où il joue en virtuose des registres de la première personne, Constant livre le portrait lucide et sarcastique d’un « moi » qui n’est ni tout à fait lui-même ni tout à fait un autre.
Présentation, notes, chronologie et bibliographie par Jean-Marie Roulin