. Mirecourt, ! apposant leur propre marque pour la commercialiser à un prix bien supérieur. La situation de précarité endémique des luthiers de Mirecourt au début du XXe siècle pousse plusieurs d'entre eux, en dépit de leurs compétences d'artisans durement acquises, à passer à la lutherie industrielle et au travail à la chaîne. Lorsque la crise mondiale des années 1930 s'installe, les artisans luthiers comme les ouvriers des manufactures sont très nombreux à abandonner définitivement le métier et à se réorienter vers d'autres activités professionnelles. En fait, la récession des années 1930 n'est, pour la lutherie, que le début d'un long déclin qui durera plusieurs décennies, malgré quelques embellies sporadiques. Le rang des luthiers s'éclaircit encore. La crise est à la fois économique, culturelle et technique, si bien qu'après la deuxième guerre mondiale, les enfants de luthiers préfèreront s'orienter vers d'autres carrières plus sûres. Pour la lutherie artisanale, amputée d'une génération d'apprentis, il faudra créer une Ecole nationale de lutherie, installée à Mirecourt en 1970, afin d'assurer la transmission du métier. Cent ans après l'expérience vécue par les artisans nés dans les années, Les marques de fabrique, 1900.