L. Le-preneur,-en-lui-remboursant-ses-améliorations-;-le-bailleur-est-appelé-seigneur-foncier and . Domanier, Superficiaire ou encore Colon ». Le lieu concerné est désigné, quant à lui, sous le nom de Convenant, terme dont la toponymie de Basse Bretagne conserve encore abondamment le souvenir. Le démembrement du fonds d'une part, des édifices et superfices d'autre part, est total

B. De, M. Blanche, and . Jean-marie, Institutions convenantières, ou Traité raisonné des Domaines Congéables en général, et spécialement à l'usement de Tréguier et Goëlo, Mahé, Saint-Brieuc, 1776, t. 1, p. 47. HAMON, Thierry, « L'exploitation des terres agricoles en Droit coutumier breton (XIVème-XIXème siècles) », dans Terre, Forêt et Droit : Actes des Journées Internationales d'Histoire du Droit de Nancy, pp.273-318, 2006.

C. Michel and . De-bretagne, usage des articles obscurs, abolis et à réformer, suivant les Edits, ordonnances et Arrêts de Règlements, rendus depuis la dernière réformation de ces Coutumes Mémoire de la Société d'Histoire et d'Archéologie de Bretagne (reprenant : DUBREUIL, Léon, Les vicissitudes du domaine congéable en Bretagne à l'époque de la Révolution Voir également les atténuations apportées par le même auteur, montrant la rareté relative des congéments, limités le plus souvent à « quelques-uns par paroisse et par an, 25 GALLET, Jean, « Le congément des domaniers dans le Trégor au XVIIIème siècle » XVIIIème siècle », sur le territoire de l'actuel département du Morbihan : GALLET, Jean, Seigneurs et paysans bretons du Moyen Age à la Révolution POMMERET, Hervé, L'esprit public dans le département des Côtes-du-Nord, Saint-Brieuc, pp.411-145, 1734.

H. Thierry and «. L. , adjuration à saint Yves de Vérité, pp.41-88, 2008.

. De-pouvoir-Épouser-valrade, Il est d'autant plus tentant de faire un parallèle entre cette affaire et l'adjuration à saint Yves de Vérité qu'elle donna également lieu à une « assignation devant Dieu » pour faux témoignage, s'il faut du moins en croire la tradition rapportée à la fin du dix-huitième siècle par l'Historien Louis-Pierre Anquetil, religieux de Sainte-Geneviève : venu à Rome pour essayer d'obtenir du Pape Adrien II l'annulation matrimoniale tant désirée, Lothaire se vit tout au contraire obligé de jurer qu'il renonçait définitivement à l'adultère ; allant plus loin, le Souverain Pontife « prescrivit le même serment aux seigneurs qui accompagnaient [le Roi], et, prenant un ton prophétique, leur annonça que s'ils juraient contre leur conscience, ils mourraient dans l'année, et ils moururent, Et l'historien de conclure dubitativement : « L'événement a peut-être donné lieu de supposer la prédiction

S. Michel, conquiert la célébrité comme avocat, plaidant devant le Parlement de Bretagne de 1659 à 1679 environ. Il est l'auteur de trois ouvrages juridiques, dont un Recueil d'arrêts et règlements donnés au Parlement de Bretagne, publié en 1712, et une Coutumes de Bretagne, avec les commentaires et observations pour l'intelligence et l'usage des articles obscurs, abolis et à réformer

S. De, L. Pinelais, G. , L. Barreau-du-parlement-de-bretagne?-op, C. Marie-yvonne et al., Dictionnaire Historique des Juristes français (XII e -XX e siècle) 58 Il est fait plus précisément référence au Livre II, chapitre 3 de d'Argentré. SAUVAGEAU, Michel, Recueil d'arrêts? , op, Librairie académique Perrin (Collection Figures d'Histoire tragiques ou mystérieuses), pp.205-700, 1913.

. Borderie-la-qualifie, dans une belle envolée romantique, de « chaîne d'or lourde et honteuse, qui finit par le traîner dans l'abîme

H. Thierry and «. L. , adjuration à saint Yves de Vérité, pp.41-88, 2008.

«. Traîne-savates and ». , aux dires d'un témoin, qui, vingt-cinq ans plus tard, rapporta l'altercation à Charles Le Goffic, LE GOFFIC, p.167

». Qu, à mon sens, elle constitue une tradition nettement plus ancienne. L'auteur fait, de surcroît, un intéressant parallèle entre la messe à saint Yves de vérité et un usage en vigueur en Cornouailles anglaise, chez une « autre population de race celtique 84 Les renseignements sur ce rituel ont été recueillis dans l'arrondissement de Dinan, en Bretagne gallaise, JOBBÉ-DUVAL, Emile, « Les idées primitives dans la Bretagne contemporaine? SÉBILLOT, Paul, Revue des traditions populaires, t. 26, p. 205. JOBBÉ-DUVAL, Emile, « Les idées primitives dans la Bretagne contemporaine?après les informations communiquées à Anatole le Braz par une certaine Mme. Longeard, de La Roche : « A la sortie de La Roche- Derrien, sur la route de Langoat, il y avait jadis une chapelle de saint Yves, aujourd'hui détruite, où l'on vénérait également Saint Yves de la Vérité, comme on pouvait le voir par la statue du saint ». LE BRAZ, p.186

N. Dans-le-diocèse-de-léon, . Finistère, . Castel, A. Yves-pascal, . Irien et al., se répartissant ainsi : six églises paroissiales (dont quatre en Léon) et trente-neuf chapelles (dont vingt-trois en Léon) 89 Les litanies de saint Yves se trouvaient ? et se trouvent encore parfois de nos jours ? imprimées sur de petits panonceaux dans de nombreuses églises bretonnes. « Sans doute l'officiant n'eût pas refusé, autrefois, de réciter après la messe, avec les fidèles, ces litanies? Par crainte de s'associer, sans le savoir, à une adjuration à Saint Yves de Vérité, il hésiterait peut-être à le faire aujourd'hui, Ce département compte au total quarante-cinq édifices religieux consacrés à saint Yves Saint Yves en Finistère? op. cit., p. 7. 87 ROPARTZ, Sigismond, Histoire de Saint Yves? ne le ferait-il qu'à bon escient ». JOBBÉ-DUVAL, pp.576-613, 1909.

H. Thierry and «. L. , adjuration à saint Yves de Vérité, pp.41-88, 2008.

. Nord, 2 ème série, t. 2, Prud'homme, Saint-Brieuc, p.7, 1886.

G. Le-gouverneur and S. Synodaux?, 93 Probablement dès l'époque immédiatement postérieure à sa canonisation, si ce n'est pas même dès sa béatification, prononcée en 1334 par l'évêque de Tréguier, Alain Hélory, probable parent du Bienheureux et chanoine d'Orléans, Docteur in utroque juris. RICAUD, Yves, Histoire de la canonisation?, op. cit., p. 17. 94 BOULET-SAUTEL, Marguerite, « Aperçus sur le système des preuves? », op. cit., p. 280. 95 L'expression est de H. Lévy-Bruhl, pour qui « dans le serment, bien plus que dans l'ordalie au sens étroit, l'accent est porté sur l'invocation de la force sacrée, Les idées primitives dans la Bretagne contemporaine?, pp.488-583

». Choais-de-lay and «. Choais-de-loy, est l'expression utilisée dans la Très Ancienne Coutume de Bretagne pour désigner la procédure de preuve par serment, avec les Assises, Constitutions de Parlement et Ordonnances ducales, pp.1896-533, 1987.

H. Thierry and «. L. , adjuration à saint Yves de Vérité, pp.41-88, 2008.

R. Sigismond, H. De-saint-yves?, L. Roncière, C. De, S. Yves? et al., 109 Cela est explicitement rapporté par deux témoins au moins : Geofroy Jubiter Recteur de Trédrez (témoin n° 30) et Alain Thomas, de Ploulec'h (témoin n° 31) Le premier déclare ainsi : Or sa pauvreté l'empêchait de poursuivre son procès. Il s'en vint donc trouver Dom Yves, le suppliant ? de le soutenir dans son bon droit? Dom Yves lui demanda : Votre cause est-elle juste ? Oui, répondit-il, je le crois et je suis prêt à vous en donner l'assurance par serment. Ce qu'il dut faire, avant que Dom Yves ne voulût s'engager dans son procès. Mais le serment prononcé, Dom Yves se mit aussitôt à conduire le procès ». A. Thomas, pour sa part, précise que « Maître Yves Hélory n'accepta de prendre en main l'affaire de ce pauvre, que ce dernier n'eût juré sur les Saints Evangiles qu'il se croyait dans son bon droit » (« Voluit tamen dictus magister Yvo Haelori, antequam causam dicti pauperis ducendam reciperet, quod dictus pauper nobilis juraret eidem ad sancta Dei evangelia, quod justam causam habere credebat ») Le texte latin original de ces dépositions est publié par, PERQUIS (R. P.), TEMPIER, Daniel, Monuments originaux de l'histoire de saint Yves, Prud'homme Imprimerie Henry, pp.311-159, 1887.

. Si and . Yeux-de-jobbé-duval, ces quelques vers apparaissent comme « très anciens? et se rattachant même à une époque de peu postérieure à la canonisation de saint Yves », ils ne sont, pour le Chanoine de La Roncière qu' « un vilain jeu d'esprit, d'une authenticité liturgique très contestable, Quant au Bâtonnier Masseron, il considère que « cette hymne n'a jamais existé » mettant « au défi qui que ce Hamon Thierry, « L'adjuration à saint Yves de Vérité, pp.41-88, 2008.

». Jobbé-duval, E. Les-idées-primitives-dans-la-bretagne-contemporaine?, L. Roncière, and C. De, Saint Yves?, op. cit., p. 38 ; MASSERON, Alexandre, Saint Yves?, op. cit., p. 11. 111 BOULET-SAUTEL, Marguerite, « Aperçus sur le système des preuves? », op. cit., p. 289. 112 C'est la conclusion à laquelle arrive G. Minois pour le diocèse de Tréguier, mais elle semble pouvoir être étendue à l'ensemble de la Bretagne, de façon plus générale : « A partir de [1620] s'ouvre une nouvelle période avec l'apparition de l'esprit de réforme issu du Concile de Trente, soit de lui citer une seule stance de cette prose, en dehors des trois vers connus MINOIS, Georges, La Bretagne des prêtres en Trégor d'Ancien Régime Les idées primitives dans la Bretagne contemporaine? », op. cit, pp.572-72, 1987.

». Jobbé-duval-jugement-de-dieu, E. Jobbé-duval, and . Les, adjuration à Saint Yves de Vérité prend « un caractère presque exclusivement magique, le prêtre devenant un auxiliaire inconscient du magicien, [bien que] cependant il reste des traces de procédure judiciaire 116 La toiture de la chapelle s'effondre probablement entre 1853 et 1859, et les murs sont volontairement détruits dans la décennie suivante, Les idées primitives dans la Bretagne contemporaine? », op. cit, pp.25-580

. De-gueulle, ». Au-canton-dextre-de-même,-chargé-d-'un-lion-d-'argent, . L-'familles, . Le, . Borgne et al., (réimpression : Mémoire & Documents 118 Plusieurs auteurs font de ce jeune moine (décédé en décembre 1719 dans le proche couvent de son ordre, à Plouguiel), le dernier descendant de l'illustre famille de Clisson. Or, s'il est avéré que le célèbre Connétable Olivier V de Clisson (1336-1407) n'eut pas de descendance masculine, la famille de Clisson était toujours bien représentée au dix-huitième siècle dans le pays de Tréguier, par la branche des Clisson de Keralio, issue d'Olivier III de Clisson, grand-père du Connétable. FRANCE (Abbé), Saint Yves? , op. cit, pp.1667-287, 2001.

P. Hémon and . Saint, ROSMORDUC, Guillaume de, La noblesse de Bretagne devant la chambre de Réformation Arrêts de maintenue de noblesse, Saint-Brieuc Notons toutefois que la filiation généalogique entre la prestigieuse famille de Clisson et celle des Clisson de Keralio est sérieusement mise en doute par plusieurs historiens, dont notamment Jean-Pierre Brunterc'h, Conservateur en Chef aux Archives Nationales de France 119 LE BRAZ, pp.48-1668, 1905.

A. Voici-la-description-quelque-peu-littéraire-qu-'en-donne, Le Braz, d'après un souvenir de jeunesse : « Une vapeur diffuse emplissait le sanctuaire qui ne recevait le jour que par la porte et par une espèce de lucarne percée dans un des murs latéraux Au fond était dressé Hamon Thierry, « L'adjuration à saint Yves de Vérité, pp.41-88, 2008.

L. Saux and . De-tréguier, sur ses vieux jours, devenu pensionnaire du couvent des Augustines, est instamment « sollicité de se défaire d'une statue ayant servi à un culte superstitieux ; il s'y résout, et l'incinération est décidée 138 ». Ainsi, le 28 mai 1920

A. Le-braz-et-le-commandant-en and L. Picard, qui garderont à jamais de ces conversations, le souvenir de « minutes délicieuses [passées] à deviser des temps évanouis ». L'officier, fils de l'ancien acquéreur des pierres de l'oratoire de Trédarzec, ne peut manquer d'évoquer l'île Illiec : « C'est là, dans le petit oratoire privé accoté à la maison d'habitation, que l'autel du grand Justicier a désormais son suprême refuge. Je suppose que

A. La-même-Époque and . Illiec, une enfant de dix ans, fille de la gardienne des lieux, ouvre de grands yeux étonnés à la vue du curieux rituel auquel il lui est donné d'assister fortuitement : Soazic Bodeur, soixante-douze ans plus tard, conservait encore la scène précisément en mémoire, lorsque je la rencontrai à Tréguier, en juillet 1994. Elle me conta alors ce qui suit en breton, tant il est vrai que, pour révéler certains mystères, les lèvres ne s'entrouvrent que sous l

«. Ma-zad-ha-ma-mamm-oa-gardierien-'ti-roger-lafond-da-ouestlañ-joséphine, P. Louis, and L. *. , Ha me 'm eus soñj deus se : a oa unan deus Perwenan Ha 'oa erruet en Enez Illiec, du-hont, ha hennezh 'oa P*** Gozh e anv ? Met familh hennezh zo bev c'hoazh, ha feiz ! gwes « itañsion », hañ ! ? Me oa yaouank, ha me o welet Louis L'Houerou, arruout 'barzh Enez Illiec, e-barzh ur wetur « char à banc », gant gwetur Turpin hag un aneval. Ha hemañ, feiz, arruet eno, o tisken, ha Mamm o c'houlenn gant an hini oa o konduiñ ar wetur : « Louis, petra out te oc'h ober amañ ivez ? », emezi. Hañ, 'me Louis, n'ouzon ket da betra, 'mezañ, on deuet 'mezañ : gant P*** gozh 'mezañ, on deuet. Ha Mamm o c'houlenn gantañ, 'vel-se, 'mezi : Ale P***, 'mezi, da betra out deuet te d'an enezenn amañ 'mezi, te 'vez ket gwelet bemdez ? Nann 'mezañ, me zo deuet, mezañ, da welet Sant Erwan a Wirionez. Moien zo da welet 'nezhañ ? 'Vit petra, p.136

A. Le-braz, C. Le, L. Braz, A. , and L. Légende-de-la-mort?, Goffic en collectent trois versions, assez divergentes, une vingtaine d'années plus tard seulement, La revanche des pèlerins »). LE GOFFIC, pp.183-199

E. Est-en-sa-possession-au-début-de, Le Fureteur breton?, op. cit., n° 28, mai 1910, p. 155. 138 BALCOU, Jean, « Permanence d'un culte primitif?, 1910.

H. Thierry and «. L. , adjuration à saint Yves de Vérité, pp.41-88, 2008.

J. P. Ha-louis, L. Opala, . Mamm, . Traoù-'vel-se-'mezi, !. Vo-ket-gwraet-gant-sant-erwan-amañ et al., oa ur mab d'ur breur deus ma zad kozh. Boñ, neuze 'mezañ ! Nann ! Ale Louis 'mezi, deus d'evañ ur bannac'h kafe, pe ur bannac'h gwin ! Met hennezh 'no ket bepred ; hennezh 'mezi n'eyo ket 'barzh ma zi ! Bon, oa deuet Louis d'evañ ur bannac'h gwin, pe ur bannac'h kafe ? n'ouzon ket petra oa roet dezhañ, pa ! Ha me, krennardez kirius, ta', me o welet egile o vont, 'vont war-lerc'h ivez. Ha me o welet 'nezañ war e benndaoulin, diouzh kichen nor ar chapel bihan ? ur chapel mann ebet, 'vel vez lâret ? ha sellet dre toull an alc'hwez ! Ha me ' tont d'ar gêr, en ur redek, ha lâret d'am mamm evel-se : Mamm, m'on-me, 'Paotr kozh-se, m'on-me, zo war e bennoù daoulin m'on-me, 'sellet dre toull an alc'hwez ! N'eo ket posubl, 'me Mamm ! Memestra 'mezi ! Met se ne servijo da vann ebet, memestra, 'mezi, na posubl welfe Sant Erwan emezi. Mamm o vont goude, pase oa aet ar mor lanv, 'vont da welet : O ma Doue, 'me Mamm, 'neus ket gwelet 'nezañ ! Ase oa finiset evel-se, ha Mamm lare 'vel-henn dezhañ : Ale P*** gozh, gwraet 'teus da aferoù, 'mezi ? Ya ! 'mezañ, Gwraet 'm eus, 'mezañ ! Feiz, 'me Mamm 'mezi, ma teus gwraet mat, 'mezi, eo mat, 'mezi ! Met ma 'teus ket, 'mezi, se, 'mezi, soñj ganin, 'mezi, kouezho warnout ! N'on ket petra zo erruet goude bepred, met 'noa kemeret hennezh ur gambr 'barzh 'ti Amelie Savidan, 'barzh Perwenan, ha oa bet tan e-pad an noz, ha paourkaezh kozh-mañ, oa bet devet 141 ! Et de conclure ? en français cette fois, Et voilà le résultat de ce truc là ! Maintenant, est-ce que c'est vrai, est-ce que c'est faux ? Toujours est-il que celui qui avait voué à tort est mort brûlé peu après » ! C'est donc, en définitive, au lecteur qu'il appartiendra, en son âme et conscience de se faire son opinion, en un domaine bien propre à mettre en doute, en ce début du troisième millénaire

. La-traduction-française-ne-saurait-rendre-que-très-imparfaitement-toute-la-chaleur-et-la-tension-du-récit:-«-mon-père-et-ma-mère-Étaient-gardiens-de-la-maison-de-roger-laffont, P. Le-filleul-d-'ambroise-thomas-vouer-joséphine, L. *. Louis, P. Joséphine, L. Louis et al., Il était arrivé à l'île Illiec, et avait pour nom P*** le Vieux -mais sa famille est encore vivante et ma foi, fais attention ! J'étais jeune, et je vis Louis L'Houerou arriver à l'île Illiec, dans un char à banc, le char à banc Turpin Arrivé là-bas, il descendit, et ma mère demanda à celui qui conduisait la voiture : Louis, que fais-tu donc ici dit-elle. Oh ! répondit Louis, je ne sais pas pourquoi je suis venu, mais je suis venu avec P*** le Vieux Et ma mère de lui demander : Allez, P*** dit-elle, pourquoi es-tu venu sur cette île, on ne te voit pas ici tous les jours. Non, dit-il, je suis venu pour voir saint Yves de Vérité. Est-il possible de le voir ? Pourquoi ?,dit ma mère ; Je veux vouer, dit-il Vous ne le ferez pas ! On ne fera pas des choses comme celle-là avec saint Yves ici ! Déjà que Louis L*** était de la famille de ma mère, un fils d'un frère de mon grand-père. Bon, alors dit-il ! Non ! Allez Louis, dit ma mère, vient boire de café ou un coup de vin. Mais celuilà n'aura rien, toujours ! Celui-là ne rentrera pas dans la maison ! Bon, et Louis de boire un peu de vin ou un peu de café, je ne sais plus ce qu'on lui donna ! Et moi, adolescente curieuse, voyant le vieux, j'allais derrière lui. Et je le vis à genoux, à côté de la porte de la petite chapelle -une chapelle de rien, comme on dit -qui regardait par le trou de la serrure ! Et de revenir à la maison, en courant, et de dire à ma mère ceci : Maman, le vieux est sur ses genoux et regarde par le trou de la clef ! Ce n'est pas possible ! répondit ma mère. Quand même ! Mais cela ne servira cependant à rien, car on ne peut voir saint Yves ! Ma mère alla voir où il était, Cela finit donc comme cela, et maman lui dit : Alors, P*** le Vieux, tu as fait tes affaires ! Oui répondit-il, je les ai faites ! Ma foi, lui répondit ma mère et que ce pauvre vieux fut brûlé ! » Hamon Thierry, « L'adjuration à saint Yves de Vérité, pp.41-88, 2008.

. Entre, Catherine Perurier, appelante du décret de prise de corps contre elle ordonné par la Juridiction du Vieux-Châtel, en Plonevez-Quintin, et de tout ce que fut

?. Et-mre-pierre-bobré and O. Loz, Sénéchal et Procureur d'Office, et leurs [?] aussi intimés et pris à partye

. Turmier, il ne contre que les âmes n'ayent point de sexe, et qu'il se trouve des femmes aussi capables de coïncidences et belles actions que les hommes ; néanmoins, à cause que leur tempérament n'est pas disposé si parfaitement aux fonctions de l'âme, elles ont plus de faiblesse que les hommes ; et c'est la raison pour laquelle on favorise le sexe en ses défauts

. La-peur-qu, Et après cela, il n'y a pas eu grand mal, puisqu'il se porte bien. Appréhendroit-il de comparroistre dans la vérité devant un juge qu'il ne pourroit tromper, quel subjet d'accusation ! Et néanmoins, il y a plus de trois ans que l'appelante est poursuivie par les intimés pour crime. On la fit venir en cette ville deux fois du fond de la Basse Bretagne, pour se faire interroger

. Hévin, intimé, a dit que l'appelante d'un décret d'adjournement personnel qui n'a été converty en prise de corps que par la contenance de l'appelante

. De-extraord and . Crim, datur actum «in Circulatores, qui serpentes circumferunt et proponunt, si cui ob eorum metum damnum datum sit 144 «

D. Montalambert, pour les Officiers, a dit que la plainte estant recepvable puisqu'elle pourvu à un scandal public, il a nécessité de conclure contre l'appelante à une folle intimation

D. Montigny and R. Pour-le-procureur-général-du, par la permission du Président et des Procureurs, a dit trouver raisonable de dire qu'il a esté mal expédié, procédé, décrété ; que le tout soit cassé, révizé et amendé