Quand l'innovation engendre l'incertitude : réception et diffusion du procédé Martin
Résumé
Entre 1863 et 1867, Pierre Martin poursuit ses expériences à l'usine de Sireuil pour obtenir de l'acier à partir d'un four à sole parfaitement au point. À force d'expérimentations, il parvient à déterminer quelques grands types d'acier, comme en attestent les objets qu'il présente au cours de l'Exposition universelle de Paris, en 1867. Quelques industriels sont d'ailleurs particulièrement attentifs à ses travaux. Ce sont surtout ceux qui ont tardé à ériger des convertisseurs Bessemer. Pourtant, les débuts du procédé Martin sont modestes, en deçà des espérances de l'inventeur comme de ses proches. Comment expliquer ce hiatus entre un procédé performant, au point, dont le coût d'installation est limité et un développement assez lent ? La comparaison avec le procédé Bessemer s'impose à nouveau. Les entreprises qui les exploitent ont dû consentir un effort financier important pour ériger leur aciérie, comme pour payer les redevances à Bessemer. Elles attendent plutôt avec impatience que les différents brevets déposés par Henry Bessemer tombent dans le domaine public, avant d'engager de nouveaux investissements. Ce n'est vraiment qu'à partir de 1873 et plus encore après 1880 et les travaux de Walrand que le procédé Martin connaît une diffusion mondiale.
Origine :
Fichiers produits par l'(les) auteur(s)
Loading...