C. Lire, Le travail des rédacteurs de cartulaires en Bas-Languedoc, XI e -XIII e siècles, pp.169-67, 2001.

P. 58-contrairement-À-ce-qu-'affirme, . Provence, and . La-société-féodale-cit, sans preuve et après avoir lui-même émis de sérieux doutes p. 66, il n'est pas du tout sûr que l'archevêque tienne l'ensemble de ses biens fiscaux du comte, même si certains biens fiscaux comtaux ont intégré le patrimoine archiépiscopal (c'est le cas du fisc de Ratis, avec l'église Sainte-Marie, tenus en « bénéfice » du comte par Raimbaud et son frère Fouque, p.291

. Ce-qui-contribue, orientation de leur dévotion vers des établissements extérieurs, tels Psalmodi et Saint-Gilles, dans le diocèse de Nîmes, ou Cluny et ses prieurés, au nord de la Durance. 61 POLY, La Provence et la société féodale cit., p. 68. 62 Par exemple dès 987 (GCNN Arles n°290) ; c'est ainsi que les Baux sont dotés en Camargue. 63 Dans la première moitié du XI e siècle, les comtes multiplient les donations et les élections de sépulture ; mais cela n'empêche pas la mainmise de Raimbaud sur l'abbaye

. Concrètement, Arles ou des abbatia qui lui sont soumises, sous la forme de précaires dans les années 960-1030, sous la forme de bénéfices ensuite. Les Baux-Rians ont par exemple reçus des biens de la vallis Felauria et de la Crau issus de l'abbatia Saint-Martin, des biens à Trinquetaille et en Argence issus de la basilique Saint-Geniès, des biens en Camargue issus de l'abbatia Saint-Césaire 64

. Au-regard-du-faible-nombre-d, attestations de bénéfices ou de fiefs tenus du comte dans les patrimoines aristocratiques, force est de constater la plus grande envergure de la fidélité archiépiscopale, même si dans un cas comme dans l'autre, la nature précise du lien de fidélité demeure délicate à apprécier 67 . L'archevêque d'Arles a su compléter son réseau de fidélité ecclésiastique d'un réseau laïque bien étoffé, dont l'horizon impressionne : les Reillanne sont possessionnés jusque

. Marseille-jusque-dans-celui-de-fréjus?, Au moment de leur grand affrontement avec l'archevêque, les comtes, en l'occurrence Bertran II, seront contraints d'en appeler à la papauté. L'archevêque, s'il verra se dissoudre son emprise sur les prélats provençaux, pourra en revanche compter sur le soutien de la plupart des grands laïcs, ses fidèles, comme sur celui de son chapitre 68, pp.104-110

V. G. Sur-cette-question-débattue and . Giordanengo, Le droit féodal dans les pays de droit écrit. L'exemple de la Provence et du Dauphiné XII e -début XIV e siècle 1-50 ; id., Vocabulaire et formulaires féodaux en Provence et en Dauphiné (XII e -XIII e siècles), in Structures féodales et féodalisme dans l'Occident méditerranéen (X e -XIII e siècle) Bilan et perspectives de recherches, pp.85-107, 1980.

L. Et-son-Église, Le tableau ne serait pas complet si l'on n'envisageait les relations que l'archevêque entretient avec son Église et en particulier avec son chapitre, si utile à l

L. Et-son-chapitre, Comme nous l'avons déjà remarqué, le chapitre d'Arles, le plus étoffé de Provence, présente quelques caractères particuliers. Il reste à l'écart de la diffusion de la vie commune

D. Cependant, . Le-deuxième-tiers-du-xi-e-siècle, and . Le-chapitre, Arles finit à son tour par connaître un processus de réforme, à l'initiative des archevêques issus de l'aristocratie locale, Pons et surtout Raimbaud, dont l'oeuvre sera poursuivie par Aicard en dépit de son conflit avec la papauté En 1029, l'archevêque Pons est le premier à conditionner un don en faveur de ses chanoines à l'obligation de le gérer en commun 70 Par un acte malheureusement non daté et que l'on peut situer entre 1030 et 1067, son successeur Raimbaud distingue véritablement au sein du chapitre deux communautés, dont l'une, qui refuse la vie commune, est destinée à s'éteindre avec le décès de ses membres, ce qui sera chose faite au début du pontificat d'Aicard 71 . Raimbaud multiplie les donations au groupe de chanoines vivant en commun. On assiste ainsi à la formation d'une mense canoniale 72 liée à l'adoption de la vie communautaire 73 . Ce type de réforme canoniale, adopté peu après à Avignon et Aix-en-Provence, paraît très proche de celui mis en avant par l

. Arles-n°407, 72 A la fin du XI e siècle, seul le capiscol semble disposer d'une prébende particulière. 73 La régularité proprement dite, avec l'adoption de la règle augustinienne, n'intervient cependant que dans la deuxième moitié du XII e siècle

-. Laurent and C. Et-réforme-À-aix-en-provence, VONES- LIEBENSTEIN, Les débuts de l'abbaye de Saint-Ruf, in Crises et réformes dans l'Église, actes du 115 e congrès national des sociétés savantes, Ch. PICARD, Le souvenir des évêques. Sépultures, listes épiscopales et culte des évêques en Italie du nord des origines au X e siècle, pp.171-190, 1952.

. Ce-cartulaire-nous-renseigne-par-ailleurs-sur-le-contenu-de-la-mense-canoniale, Une part essentielle des donations en sa faveur procède des archevêques eux-mêmes, qu'il s'agisse de donations de biens issus de leur patrimoine propre 76 ou, plus souvent, de l'affectation à la mense canoniale de revenus ou de biens de la cathédrale jusque-là entre les mains du seul archevêque 77 . À partir des années 1050, la part des donations émanant de laïcs, le plus souvent sur la requête ou en présence de l'archevêque Raimbaud, augmente. C'est ainsi que le groupe familial de Marseille, vicomtes et évêque

. Bourg, . Saint-hippolyte, L. Gallignan, and . Capelle, ou en Camargue (Fumières, en Corrège) ; à quelques exceptions près concernant les limites orientales, aux environs de l'enclave de Vernègues

V. F. Sur-ce-cartulaire, C. Mazel, D. Le-blevec, and M. Bourin, Église et aristocratie : l'exemple des cartulaires d'Arles (v. 1093-1095) et d'Apt (v. 1122-1124), à paraître à Paris en Les cartulaires méridionaux. Ce cartulaire rassemble des actes du début du IX e à la fin du XI e siècle. Il s'agit du plus ancien cartulaire cathédral du Midi et du deuxième cartulaire provençal après celui de l'abbaye Saint-Victor de Marseille compilé dans les années 1080. Il ne sépare pas les menses et révèle le rôle dominant de l'archevêque dans la gestion des biens, de Raimbaud et son frère en 1061, pp.76-1005, 2005.

E. En-l-'absence-d-'étude-récente,-la-référence-principale-demeure and . Duprat, Histoire des légendes saintes de Provence. III Saint-Trophime d'Arles, in " Mémoires de l'Institut historique de Provence-198, qui, en dépit d'une certaine rage anticléricale et hypercritique, fournit bien des éléments précieux, On peut aussi renvoyer à la notice de M.-O GARRIGUES, pp.146-666, 1940.

. Bibliothèque-nationale-de-france, 2v : GCNN Arles, n°1 Une photographie du folio contenant cette liste est reproduite dans D'un monde à l'autre. Naissance d'une chrétienté en Provence, IV e -VI e siècle, catalogue de (871-920), un proche du roi Boson, dont Vienne est la capitale. Cet archevêque est aussi le bénéficiaire d'un diplôme du roi Boson (879-887) qui présente clairement Trophime comme le premier évêque du siège arlésien 85

. Ce-n-'est and . Qu, avec un acte des environs de 963-977 que nous disposons de la première attestation sûre de la présence du corps du saint dans l'église cathédrale 87 ; un autre acte de 1003- 1009 mentionne un autel dédié au Sauveur, à saint Étienne et à saint Trophime 88 Comme le pensait L.-H. Labande, ces indications laissent supposer une invention ou une translation de reliques de peu antérieure

À. Cette and . Pourtant, les actes se font déjà le reflet de l'aboutissement du processus de substitution : dès 1090, des donations au chapitre ou à l'église cathédrale sont faites au seul

. Sainte-marie, . Saint-Étienne, and . Saint-geniès, Institut historique de Provence contre la dédicace à Geniès ne tiennent pas, car le contexte était certainement celui d'un sanctuaire épiscopal juxtaposant plusieurs églises mitoyennes, comme c'était fréquemment le cas avant les reconstructions romanes ? « Saint-Étienne » : GCNN Arles n°241 (il faut corriger la date en 876 ; le texte porte en effet « in mense januario anno I quod obiit Ludoicus imperator, filius Bosoni » : il ne peut s'agir de Louis l'aveugle, fils de Boson, car il meurt en 928, or l'archevêque est alors Manassès depuis 920 et plus Rostaing ; il s'agit donc probablement de l'empereur Louis II, la mention « filius Bosoni » étant probablement une interpolation fautive du copiste de la fin du XI e siècle) 91 962 (Bibliothèque d'Arles, ms 1242, fol. 23v-24v), 989 (ibid., fol. 65v-66v), vers 985-994 (GCNN Arles n°297), fin X e (Bibliothèque d'Arles, ms 1242, fol. 52v), 1008 (GCNN Arles n°304), 1009 (Bibliothèque d'Arles, ms 1242, fol. 33v)? 92 1090, donation à Dieu et à Saint-Trophime (GCNN Arles n°444) ; avant 1091, à Dieu, Saint-Trophime Saint- Étienne (Bibliothèque d'Arles, ms 1242, fol. 87) ; vers 1070-1090, à Dieu et Saint-Trophime (GCNN Arles n°433) ; fin XI e siècle, à Saint-Trophime (Bibliothèque d'Arles, ms 1242, fol. 52)? 93 GCNN Arles n°568. Le corps de Trophime est apporté de l'église Saint-Honorat des Alyscamps (l'ancienne basilique Saint-Geniès dont la titulature a changé depuis le milieu du XI e siècle, DUPRAT, Histoire des légendes saintes. II Saint-Geniès d'Arles où il avait dû être déposé au moment des travaux de la cathédrale (la dernière mention du corps de Trophime dans la cathédrale date de 1078). C'est sur cette base documentaire que L.-H. Labande, suivi par E. Duprat et J.-M. ROUQUETTE (Provence romane, pp.195-824, 1940.