Friedrich Schiller, la leçon inaugurale de 1789 : Qu'appelle-t-on et à quelle fin étudie-t-on l'histoire universelle?
Résumé
Cette traduction de la leçon inaugurale de Schiller, tenue en mai 1789, est accompagnée d'une présentation qui reprend certains points de mon mémoire de D.E.A. L'intérêt de ce texte de Schiller ne réside pas seulement dans le statut qu'il accorde à la téléologie historique. Certes, il y a dans ce texte une reprise du jugement réfléchissant kantien ; Schiller se démarque, en donnant une formulation proche quant à la forme mais très modifiée quant au fond, de certains propos (que nous avons également traduits) de Schlözer, historien de Göttingen, quant à la systématicité de l'histoire universelle. L'intérêt de ce texte réside cependant avant tout dans l'unité qu'il établit entre les caractéristiques théoriques de l'histoire universelle (et notamment la place de la téléologie en son sein), sa finalité pratique, son effet sur le public, tels qu'ils sont énoncés dans le texte, enfin la propre pratique de Schiller en tant que professeur d'université qui tient ici sa leçon inaugurale et a délibérément recours à l'éloquence du " beau style ". Seule cette attention portée à la finalité pratique de la science permet, selon nous, de restituer adéquatement le sens et les enjeux de ce texte, la définition de l'histoire universelle et la place de la téléologie en son sein.
Domaines
PhilosophieOrigine | Fichiers produits par l'(les) auteur(s) |
---|