Épigramme funéraire d'une jeune fille de Phrygie à Gerasa (Jerash, Jordanie)
Résumé
Un bloc inscrit a été découvert en remploi lors du démontage d'une structure d'époque ottomane (canal d'amenée d'eau et moulin d'el Adébiyeh) à l'extérieur de la porte Nord de Gerasa. Dans l'Antiquité, une très vaste nécropole s'étendait dans cette zone : elle occupait les deux cotés de la voie antique qui reliait Gerasa (Jerash) à Adraa (Deraa) et s'étendait sur près de deux kilomètres, entre la porte septentrionale de la cité, élevée en 115 en l'honneur de l'empereur Trajan, et le mausolée de Germanus. Ce bloc inscrit appartenait au mausolée funéraire d'une jeune fille. Il s'agit d'une épigramme funéraire en rythme dactylique, l'un des rares textes versifiés d'époque impériale connus à Gerasa, et plus largement dans la Décapole, où le genre était loin d'être aussi prisé que dans les villes d'Asie Mineure. Les réminiscences ne manquent pas : formes épiques et élégiaques, parfois d'un emploi rare, révèlent des emprunts à la poésie homérique et hellénistique. Bien que le texte soit fragmentaire, il faut comprendre que la défunte était descendante de parents originaires de la péninsule italique et qu'elle vécut un moment en " terre phrygienne ", peut-être y était-elle née. Ses parents vinrent ensuite à Gerasa et c'est là qu'elle mourut, dans l'enfance ou au début de l'adolescence.
Domaines
Archéologie et Préhistoire
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