Les religieuses de Castille - HAL-SHS - Sciences de l'Homme et de la Société Accéder directement au contenu
Ouvrages Année : 2012

Les religieuses de Castille

Ghislain Baury

Résumé

Hasta ahora, las abadías femeninas del Císter que se multiplicaron en Castilla a partir de los años 1160 eran generalmente asimiladas a la más poderosa de ellas, Las Huelgas de Burgos, su modelo y portavoz según los análisis del derecho canónico o de la historia de género. Las colecciones diplomáticas de comunidades medianas como Cañas, Vileña o Herce evidencian sin embargo modos de funcionar distintos de los del gran monasterio real, y hasta un antagonismo intrínseco. La explicación cabe en la relación que mantenían estas instituciones con los fundadores y sus descendientes, miembros de la más alta nobleza de los ricoshombres. El derecho de patronato aseguraba a los linajes principales una influencia exclusiva dentro de los claustros, que convertían en sus centros de poder. Los dominios monásticos les permitían preservar la integridad de partes enteras de sus patrimonios en las zonas rurales. La obediencia cisterciense, que por entonces no generaba obligaciones institucionales, reforzaba su autonomía. Para contrarrestar este fenómeno y contener las pretensiones aristocráticas, Alfonso VIII fundó Las Huelgas en 1187, la dotó de medios fuera de lo normal y la colocó al frente de una jerarquía creada al mismo tiempo, el capítulo de abadesas cistercienses de Castilla y León. En los años 1220-1230, la orden cisterciense luchó a su vez contra el patronato de los legos para afirmar la autoridad que ya reivindicaba sobre las monjas. Solo las abadías de primera generación pudieron prorrogar la relación ganador-ganador con sus patronos. Prosperaron a lo largo del siglo XIII antes de padecer de los grandes cambios que conoció la nobleza castellana a principios del siglo XIV.
Jusqu'à présent, les abbayes de moniales cisterciennes qui se multiplièrent en Castille à partir des années 1160 ont souvent été assimilées à la plus puissantes d'entre elles, Las Huelgas de Burgos, leur modèle et leur porte-parole suivant les analyses inspirées par le droit canonique ou l'histoire du genre. Les chartriers de communautés ordinaires comme Cañas, Vileña ou Herce mettent toutefois en évidence des modes de fonctionnement différents de ceux du grand monastère royal et même un antagonisme essentiel. L'explication tient aux relations étroites que les institutions entretenaient avec les fondateurs et leurs descendants, membres de la très haute noblesse des ricoshombres. Usant de leur droit de patronage, les principaux lignages s'assuraient une influence exclusive dans les cloîtres et en faisaient leurs centres de pouvoir. Les temporels permettaient notamment de préserver l'intégrité de pans importants de leur patrimoine dans les zones rurales. L'obédience cistercienne, qui ne s'accompagnait alors d'aucune contrainte institutionnelle, renforçait leur autonomie. Pour contrecarrer ce phénomène et contenir les prétentions de l'aristocratie, Alphonse VIII fonda Las Huelgas en 1187, la dota de moyens hors normes et la plaça à la tête d'une hiérarchie créée pour l'occasion, le chapitre des abbesses cisterciennes de Castille et de Léon. Dans les années 1220-1230, l'ordre cistercien lutta à son tour contre le patronage des laïcs afin d'affirmer l'autorité qu'il revendiquait depuis peu sur les religieuses. Seules les abbayes de première génération purent prolonger la relation gagnant-gagnant avec leurs patrons. Elles prospérèrent tout au long du XIIIe siècle, avant de pâtir des grands bouleversements que connut la noblesse castillane au début du siècle suivant.
Fichier non déposé

Dates et versions

halshs-00743449 , version 1 (19-10-2012)

Identifiants

Citer

Ghislain Baury. Les religieuses de Castille : patronage aristocratique et ordre cistercien (XIIe-XIIIe siècles). Presses universitaires de Rennes, 331 p., 2012, ⟨10.4000/books.pur.131883⟩. ⟨halshs-00743449⟩
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