Le Japon et la Cour pénale internationale : enjeux politiques et mémoriels
Résumé
Cet article évoque les péripéties de l'adhésion du Japon au Statut de Rome de 1998 créant la Cour pénale internationale (CPI). Le Japon était partagé à l'époque entre sa volonté de participer de façon plus active à la stabilité de l'ordre politique international en adhérant aux nouveaux instruments de lutte contre les crimes de guerre et contre l'humanité, tout en étant freiné à la fois par le refus des Etats-Unis - son principal allié - la crainte que les forces d'autodéfense participant aux opérations de maintien de la paix ne soient incriminées, et l'instrumentalisation par les voisins du Japon d'une adhésion susceptible de relancer les querelles mémorielles autour de la seconde guerre mondiale et des "filles de réconfort".