, Alcméonide rapporte, au style indirect, ses pensées du moment, alors les règles habituelles du discours indirect s'imposeront et l'imparfait fera contresens. En fait, il semble que les auteurs songent ici à une remarque de Louis Séchan et Édouard Delebecque dans leur Essai de stylistique grecque 47 : À la différence de ce qui se passe dans le style indirect, le temps du passé se maintient dans les complétives, interrogatives indirectes ou non, dépendant d'un verbe de perception (l'optatif oblique demeurant toujours possible) : l'auteur en effet exprime une simple constatation

, D'abord, elle édicte comme une règle absolue ce qui n'est en grec qu'une possibilité : l'imparfait-ou le plus-queparfait-peut se maintenir dans les complétives dépendant d'un verbe de perception (voire de sentiment) ; dans ce cas, effectivement, on n'a pas affaire à un discours indirect, qui conserverait le présent-ou le parfait-, mais au récit de l'auteur. Ensuite, en ajoutant entre parenthèses que l'optatif oblique demeure toujours possible, elle semble indiquer d'une part que maintenir le temps du style direct est en revanche impossible, ce qui est faux 48, Or, nouvelle preuve que la question qui nous intéresse suscite la confusion, cette note, dans un ouvrage par ailleurs excellent, présente deux défauts

. Le-problème, mais la solution aussi, vient, comme d'habitude, de ce que l'exercice du thème réclame l'application draconienne de règles qui, souvent, éliminent sciemment toutes les subtilités de la langue grecque. La prudence doit donc être de mise. Un candidat à l'Agrégation aura tout intérêt, avant de traduire un texte, à supprimer systématiquement les effets de la concordance de temps en français et à partir du principe absolu qu'en grec ce phénomène n'existe pas. On voit bien ici à quel point le choix des auteurs de ne pas citer les sources sur lesquelles se fondent leurs commentaires complique la tâche du lecteur. Quand Romain Garnier et Lucien Pernée abordent des questions aussi ardues, quand les choix qu'ils retiennent dans leur traduction présentent des difficultés qu'une explication de quelques lignes ne permet pas de lever, ils devraient, dans les notes qu'ils proposent, sinon expliciter tous les problèmes qui s'y trouvent associés-la place leur manquerait vite, Marcel Bizos sur ce point et n'y reviens donc pas 49. Face à de telles difficultés

, Ce doute vaut aussi pour la difficulté relevée plus haut dans le premier thème du recueil. Pour rappel, Fontenelle, dans son Dialogue des morts, fait dire à Gygès : « j'entendis bien ce que tout cela voulait dire

, Or si ??????? est bien un verbe de connaissance, il est complété par une interrogative indirecte et non par ??? ou ??. L'imparfait dans la complétive me semble donc faire ici contresens en thème, ce que les auteurs traduisent : ??? ??? ????????? ????? ?? ????? ??????

. Séchan-&-delebecque-§-b, , vol.69, p.165

, Voir par exemple Platon, Ménon, 84.a : ???? ??? ??, ???? ????? ? ??? ????????? ?????? ??????, « il ne savait pas quel était le côté d'un espace de huit pieds carrés

C. Démosthène and . Timocrate, ???? ??? ??????, ??? ??? ????? ?? ??????' ????? ??????? ???? ??????? ?????????????, « il savait en effet que les autres garanties qu'il avait instituées pour leur défense, il y avait bien des moyens de les éluder » ; Sur l'ambassade, § 320 : ???? ?? ?????, ?????, ????' ??? [?] ??? ?????? ?????????, ?? ????????' ?????, « il savait clairement, vol.36

B. Marcel, . Syntaxe, and . Cité, remarque 1. Voir aussi SMYTH § 2624.d, p 592, p.142