À propos des modes de construction du territoire en pays jóola : sources écrites, traditions villageoises, et matériaux ethnographiques - HAL-SHS - Sciences de l'Homme et de la Société Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Afriques. Débats, méthodes et terrains d'histoire Année : 2010

À propos des modes de construction du territoire en pays jóola : sources écrites, traditions villageoises, et matériaux ethnographiques

Résumé

In the accounts about the "Felupos" (now called Dyola) left by successive travelers who visited the coastal area of the "southern rivers" between the 15th and the 18th century, two key points stand out: the level of techniques used in rice-farming (evidence of settlement in the distant past) and the hostility toward, and refusal of, trade with white people. Texts from the 18th century provide a glimpse of the complexity of territorial divisions, which becomes even clearer in the writings left by 19th-century colonial officials. Unable to rely on any institution organized as a chieftaincy or clan in these societies, which resisted centralized authority, the setting of administrative boundaries encountered another difficulty, namely the instability of territorial units and of the latter's relations with each other. In a context where geographical and language boundaries did not coincide, the interplay between the names used by groups and the names that other groups gave to them further complicated matters. What information is available to help us not only explain the names for territorial units (and their bounds) but also understand how the Dyola "constructed" their territorial organization? We can try to draw information from: village oral traditions, the topography of shrines, attendance at ceremonies and, too, the marks left on the landscape itself.
Dans les relations des voyageurs qui se sont succédé sur les côtes des " Rivières du Sud " du xve au xviiie siècle, des " Felupos " (aujourd'hui appelés Jóola), on apprend pour l'essentiel trois choses : la technicité de leurs aménagements rizicoles (témoignant d'une très ancienne implantation), leur hostilité et leur refus de tout commerce avec les Blancs. La complexité des divisions territoriales, que l'on voit apparaître dans les textes du xviiie, s'affirme dans les écrits des administrateurs coloniaux du xixe : ne pouvant s'appuyer sur aucune institution de type chefferie ou organisation clanique dans ces sociétés rétives à toute autorité centralisée, les découpages des administrateurs achoppaient sur l'instabilité des unités territoriales et de leurs relations. Le fait que les divisions géographiques et linguistiques ne se recoupent pas, le jeu permanent des auto- et hétéronymes ne simplifiaient pas les choses. De quels matériaux peut-on disposer aujourd'hui pour repérer non seulement les contours et les prédicats des unités territoriales, mais aussi la manière dont les Jóola fabriquaient du territoire ? On pourra en particulier s'interroger sur l'apport des traditions orales villageoises, de la topographie des lieux de culte, du suivi des cycles rituels, mais aussi des empreintes laissées dans le paysage.
Fichier non déposé

Dates et versions

halshs-00686124 , version 1 (07-04-2012)

Identifiants

  • HAL Id : halshs-00686124 , version 1

Citer

Odile Journet-Diallo. À propos des modes de construction du territoire en pays jóola : sources écrites, traditions villageoises, et matériaux ethnographiques. Afriques. Débats, méthodes et terrains d'histoire, 2010, 2, 20 p. ⟨halshs-00686124⟩
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