. Il, une parodie, comme lorsque Klemperer, triomphant d'avoir obtenu le permis de conduire en 1936 et de pouvoir dorénavant s'échapper un peu en voiture, écrit à deux reprises, parodiant ainsi la première strophe de l'hymne allemand qui commence par les termes « Deutschland, Deutschland über alles » : « Auto, Auto über alles, nous voilà pris d'une passion dévorante, p.265, 1999.

. Espace-subversif-de-réflexion-sur-un-régime-et-sur-la-langue-qui-«-le-»-parle and . Qu, Ses feuillets sont ce que Klemperer appelle ses « soldats de papier », son armée qui l'empêche de sombrer complètement dans un état mélancolique que la situation pourtant justifierait amplement Klemperer garde constamment à l'esprit l'idée qu'il faut tout faire pour retrouver une langue « pure et utilisable » (Klemperer (1) 1999 : 123) pour que la politique soit, elle aussi, saine et porteuse d'avenir. Martin Walser a dit que certains passages du journal de Klemperer font fortement penser à des nouvelles de Franz Kafka, tant le surréel y côtoie le quotidien le plus banal, tant on y trouve ce qu'il appelle le 30 mai 1942 « la monstrueuse horreur de notre existence » (Klemperer (1) 1999 : 104) 14 . Sans doute estce aussi parce que Victor Klemperer et sa femme Eva ont vécu toutes ces années comme le royaume de l'irréalité et de l'inconcevabilité qu'ils en ont pour finir réchappé. Cette ligne de crête entre 'croire' et 'ne pas pouvoir y croire' sur laquelle ils se sont toujours situés est, en dernière instance, ce qui les a sauvés du désespoir en leur montrant qu'il y avait lieu de résister. Le journal est pour Klemperer, en filigrane, le lieu d'une confession essentielle : si, dans les premières années, il écrit en tant que Juif persécuté, banni, humilié, il prend peu à peu conscience qu'il est, avec ceux qui, comme lui, se battent pour la culture et l'humanité, allemand au milieu de tant d'autres qui ont oublié qu'ils l'étaient : Le plus dur combat pour ma germanité, c'est maintenant que je dois le mener, ) [?] Moi, je suis allemand, et j'attends que les Allemands reviennent; ils se cachent quelque part, pp.84-105, 1999.

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