La devise, un nouvel emblème pour les princes du XVe siècle.
Résumé
A partir de la seconde moitié du XIVe siècle, la plupart des souverains européens, bientôt imités par leurs parents et les grands officiers de leur cour, ajoutent à leur panoplie héraldique des signes d'un genre nouveau. Les sources nomment ces emblèmes des devises Il s'agit en fait de signes figurés représentés de façon réaliste auxquels peuvent être associés un sentence, le mot, un monogramme, les lettres et des couleurs, la livrée. Le règne et la personne de Charles VI apparaissent centraux dans la mise en oeuvre de cette emblématique nouvelle qui prend son véritable essor, en ce qui concerne la France et les cours sous son influence, à Paris vers 1400. A cette date, les devises sont omniprésentes dans la société curiale. Appliquées sur les bijoux ou les vêtements, elles représentent les puissants, désignent les fidèles et leurs serviteurs. Les devises complètent et parfois même concurrencent les armoiries. C'est à cette époque en effet que l'art l'héraldique, en dépit de la normalisation croissante de ses compositions, témoigne dans ses mises en forme d'une créativité et d'une imagination fascinante. Dès lors, il est légitime pour l'historien des signes de s'interroger sur les raisons qui conduisent ces sociétés auliques à produire un nouveau système emblématique. Il convient donc de définir les besoins précis des princes en matière de signes vers 1400. Un cas précis, celui du duc de Bourgogne, Jean sans peur, montrera les potentialités du système et son caractère innovant par rapport au blason.
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