. Ni-le-figement-graphique, ni la tradition grammaticale (qui parle de 'locutions conjonctives') ne doivent oblitérer la formation, qui reste massivement 'Prép + complétive'. Mais la répartition entre 'Prép + que P' (inattendu d'après tout ce qui a été dit précédemment) et'Prép + ce que P' soulève de nombreux problèmes, en synchronie comme en diachronie. Pourquoi par exemple le français a-t-il abandonné pour ce que P au profit de pour que P / parce que P ? (Cf. Combettes, sous presse) Dans certains cas (limités), il est vrai qu'on peut hésiter sur la nature de la subordonnée, -par exemple pour avant que P et après que P : alors que l'ancien français opposait clairement avant que P (structure comparative) et avant ce que P (structure complétive) ; le français moderne n'a plus que avant que P, mais quel est son statut ? L'origine complétive semble également assurée

. Il-a-fait-Ça, bien que je lui aie dit de ne pas le faire = "il a fait ça; bien est (= c'est bien le cas [pourtant]) que je lui ai(e)

. De-même-encore, on peut légitimement conjecturer que les complétives sont au point de départ des structures averbales du type : Heureusement (,) qu'il a fait beau ! = "heureusement [est] que P" ("que P" = sujet) Vivement qu'il finisse ! = "vivement [soit] que P" (cf

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