. Duby, Histoire de la France urbaine, pp.103-105, 1980.

. Sur-le-sens-classique and . Voir-tr, Endemann, Markturkunde und Markt in Frankreich und Burgund von 9. bis 11, 1964.

C. Guy, . Mews, R. St-anselm, . The-see-of-beauvais-anselm, . Aosta et al., Reason and belief in the age of Roscelin and Abelard Le personat de Saint- Étienne est donné par le chantre Roscelin et Névelon de Compiègne en 1072 Nous savons que Roscelin de Compiègne est présent à Beauvais en 1090 à l'époque de sa controverse avec saint Anselme sur la Trinité. Cependant, il n'est pas chantre à la cathédrale, Constant Mews a proposé d'identifier ce Roscelin avec le philosophe Roscelin de Compiègne (C. Mews, « St Anselm, Roscelin and the See of Beauvais » (cf. n. 35), pp.70-72, 1996.

L. Labande, Histoire de Beauvais (cf. n. 19), p, pp.260-61

«. Jacob, Le serment des juges ou l'invention de la conscience judiciaire (xii e européen), pp.439-57, 1991.

E. Conte and . Vetustas, prescription acquisitive dans l'ordre juridique médiéval et ses rapports avec la coutume voir l'important mémoire Prescrizione acquisitiva e possesso dei diritti nel Medioevo, Uso, tempo, posesso dei diritti. Una ricerca storica e di diritto privato, éd. E. Conte ; V. Mannino/P. Maria Vecchi, pp.49-128, 1999.

. Mier-aux-xi-e-et-xii-e-siècles, Revue historique de droit français et étranger, pp.79-257, 2001.

. Fr, . Roumy, and . Lex-consuetudinaria, Jus consuetudinarium » (cf. n. 88), p. 278. 90 Ils sont contemporains de l'emploi de la tripartition dans une lettre datée de 1084 et conservée dans les Regensburger rhetorischen Briefe (Ibid, p.269

. Lupoi, The Origins of the European Legal Order (cf. n. 60), chap. 12. 92 Manegaldus, De Inventione Ius aliud naturale, aliud consuetudinarium. Consuetudinarium aliud scriptum id est lex, aliud non scriptum, pp.22-22

. Cicéron-explique-qu, il existe des coutumes dont la raison est évidente et d'autres dont l'origine est obscure. Maingaud propose pour cette catégorie de coutume obscure deux exemples intéressants : Manegaldus, De Inventione Obscura ut hoc cur aliquis post exsectionem ungium eodem cultello aut forcipe secet <se> aut cur sponsi in nuptiis colaphi dentur ab amicis et multa id genus, pp.22-22

. La-première and . Si-je-comprends-bien-le-latin-ici-corrompu, explique que celui qui se coupe les ongles doit s'entailler la main avec les ciseaux et la deuxième mentionne une gifle rituelle donnée aux époux lors de la noce Je n'ai jamais rencontré ailleurs mentions de telles coutumes, Handwörterbuch des deutschen Aberglaubens. 'Ohrfeige' mentionne sans références la gifle lors des noces). La gifle est un élément connu du rituel de la vassalité et de certaines cérémonies de donation, 1927.

W. Campellis, 65 : « Nota quod ius aliud naturale, aliud consuetudinarium, De Inventione, p.22

«. Diurni and . Consuetudine-e-legge-nella-prassi-longobardo-franca, El Dret comú i Catalunya -actes del VI Simposi Internacional, éd. A. J. Iglesia Ferreirós, pp.67-100, 1997.

L. Cependant and . Terme, Guillaume lie l'institution à la coutume tant pour le droit que pour le langage 115 . Cependant, les lecteurs et les élèves de Guillaume vont abandonner son concept de coutume pour adopter le terme nouveau de droit positif. C'est ainsi le cas d'Abélard et de Thierry de Chartres 116 Dans ses Collationes, Abélard ? ce qui pour l'instant n'avait pas été remarqué ? utilise le cours de son maître Guillaume 117 De même, Thierry de Chartres est influencé dans ses commentaires sur la rhétorique par In Primis 118 . Pourtant l'adoption par ses deux auteurs du terme de droit positif est une critique implicite de la place donnée par Guillaume au droit coutumier. L'imposition du nom est arbitraire (ad placitum). C'est par convention que le son 'vache' signifie un animal à cornes mugissant. De même, le droit positif est arbitraire. Le philosophe qu'Abélard met en scène dans les Collationes définit le droit positif et oppose deux droits de la preuve : l'ordalie et le serment. Cependant, il n'explique pas quel est le meilleur système, le plus en phase avec le droit naturel. Le droit positif varie et dépend des habitudes locales. Dès lors, la coutume se détache de la volonté populaire et de sa sanior pars ; elle devient un accident historique et géographique, entre le droit naturel et le droit civil qui est aussi institué « par position Primis Cet abandon de la sociologie du droit de Guillaume a des raisons contextuelles ? l'essoufflement du moment coutumier ? mais aussi intellectuelles. Le schéma juridico-historique dominant dans les écoles du Nord de la France du début du xii e siècle n'est plus profane mais 114 Boetius, Commentarii in librum Aristotelis Peri Ermeneias, éd. K. Meiser Droit naturel et abstraction judiciaire. Hypothèses sur la nature du droit médiéval, pp.1877-1880, 2002.

W. Campellis, Littera sic legitur : 'Iuridicialis est in qua queritur natura 'equi' : id est illius institucionis qua equantur ciues, que habita secundum consuetudinem aliquando est iusta, aliquando iniusta » (York, Minster Library, ms. XVI. M. 7, fol. 10r). À comparer au commentaire sur Porphyre du Ps-Raban, récemment attribué à Guillaume de Champeaux par Yukio Iwakama : « Ne ita videretur quod hoc nomen quod est 'genus' prius esset ei impositum in humani consuetudine sermonis » (Y. Iwakuma, « Pseudo-Rabanus super Porphyrium », Archives d'histoire doctrinale et littéraire du L'expression humani consuetudine sermonis, De Inventione Isagogen Porphyri commentorum editio secunda, éd. S. Brandt, pp.43-196, 1906.

A. Sur-l-'invention-du-droit-positif-voir and . Boureau, « Droit naturel et abstraction judiciaire » (cf. n. 114) et J. Marenbon, « Abelard's Concept of Natural Law, Mensch und Natur im Mittelalter, 1992.

/. J. Marenbon and . Orlandi, plerasque a nobis uno comprehensas vocabulo pluribus distingunt, et quod in toto conclusum est, per partes discernunt : pietatem scilicet erga parentes, amictiam ? id est benivolentiam erga eos qui nos diligunt, ipsorum causa magis quam sperandi alicuius commodi, cum pari eorum erga nos voluntate ? gratiam in remuneratione beneficiorum » (Petrus Abaelardus, Collationes, éd 144) et Willelmus Campellis II. 161] 'Nature' : Prius de naturali iure agit, quod non est secundum opinionem hominum sed ex quadam naturali vi rationis procedit, quod dividit in quatuor partes, sicut in negotiali constitutione. 'Pietas' : Est que habetur in parentes et in patriam et in socios quibus debemus 'officium' , id est humanitatem, et 'diligentem' cultum. 'Gratia' : Est in qua 'memoria amiciciarum et officiorum' , id est , beneficiorum, et 'voluntas continetur' reddere singula singulis. 'Memoria alterius' , id est, 'amiciciarum' , ut amicorum semper recordemur, et 'voluntas' alterius 'remunerandi, 117 Comparez ainsi Petrus Abaelardus, Collationes Sunt qui partes iustitie ampliori numero non rerum sed nominum distinguentes De Inventione ut si non habeamus facultatem saltem habeamus voluntatem remunerandi beneficia » (York, Minster Library, ms. XVI. M. 7, fol. 50r). Abélard explique qu'il a suivi le cours sur la rhétorique de Guillaume, p.65, 1978.

C. Thierry-de, The Latin rhetorical commentaries, p.12, 1988.

. Et-distinguait-le-temps-de-la-loi-naturelle, Ancien Testament et le temps actuel de la loi du Nouveau Testament Cela créait un nouvel objet juridique : le droit des juifs sous l'Ancienne Loi, droit perçu par les intellectuels chrétiens comme en partie obscur, arbitraire, irrationnel. Le rapport au droit passé changeait. Le droit de jadis n'est pas ||113|| toujours vénérable ; il est parfois dépassé 119 Du reste, dans sa sentence théologique sur le droit naturel qui correspond sans doute à son enseignement à Châlons-en

. Dans-le-minangkabau and . La-coutume-est-liée-À-des-institutions-?-la-famille, le clan ? qui impriment avec force la reproduction sociale sur les individus En Occident la coutume s'accroche à des communautés artificielles qui ont bien plus de mal à transformer la coutume en seconde nature. Le Minangkabau est aussi une région qui a peu connu de pouvoir individuel centralisé. Certes, le Sumatra pré-colonial n'est pas régi un communisme agraire. Il y a des penghulu plus puissants que d'autres, des leaders religieux charismatiques, le lignage ||114|| royal n'est pas sans importance. Cependant, il n'y a rien d'équivalent à un pouvoir centralisé individuel qu'il soit épiscopal, royal, impérial ou pontifical, Ce n'est donc pas étonnant que le moment coutumier correspond à un affaiblissement tant des pouvoirs centralisés laïcs que religieux. Pourtant, comme en témoigne les innombrables conflits autour des élections ecclésiastiques ou les piteuses révolutions communales

. Sur-la-catégorie-du-droit-dépassé, ceremonialia) pour les canonistes, je me permets de renvoyer à Ch. de Miramon , « Déconstruction et reconstruction du tabou de la femme menstruée (xii e ?xiii e siècle), Kontinuitäten und Zäsuren in der Europäischen Rechtsgeschichte, Europäisches Forum Junger Rechtshistorikerinnen und Rechtshistoriker, pp.79-107, 1998.

P. Lottin, . Et-xiii-e-siècles, /. Louvain, and . Gembloux, Sur la datation des sentences théologiques de Guillaume, cf. Ch. de Miramon, Quatre notes biographiques sur Guillaume de Champeaux Arts du langage et théologie aux confins des XI e et XII e siècle, éd. I. Rosier-Catach, pp.45-82, 1942.

. Auteur-victorin, . Éduqué-dans-la-tradition-rhétorique-française, and . Étienne-connaissait-sans-doute-le-commentaire-de-guillaume, Malgré tout, les idées laonnoises disparaissent rapidement des gloses des canonistes sur la coutume, ainsi dans les textes rassemblés par R. Weigand, « Das Gewohnheitsrecht in frühen Glossen zum Dekret Gratians, Ius populi Dei. Miscellanea in honorem Raymundi Bidagor, pp.93-101, 1972.