Justice distributive et justice commutative dans la société moderne
Résumé
L'auteur commence par un rappel de la distinction faite par Aristote qui concerne la justice comme vertu particulière, et non pas ce qu'il appelle la justice totale. Or les théories récentes prises en compte traitent de la justice de l'ordre social, ou encore de la justification des inégalités constatées à cette échelle, c'est-à-dire de la justice totale. Il y a donc lieu de voir s'il est possible de transposer à la justice totale la distinction en question. La possibilité de cette transposition étant acquise, il passe en revue les analyses récentes afin d'en dégager les différences et les limites respectives, en constatant alors que l'une d'entre elles est commune : il n'y aurait qu'un mode de justification en raison dans une société pluraliste-démocratique. L'hypothèse-conjecture alors formulée est que cette limite commune est celle-là même qui conduit à ne prendre en compte que la justice distributive. Afin de démontrer le bien fondé de cette conjecture, l'auteur tente de lever cette limite en traitant du changement que représente historiquement le passage de la Liberté des anciens à la Liberté des Modernes à propos du rapport entre le juste et le bien et en établissant alors la distinction logique entre priorité du juste et priorité du bien. Il disposera ainsi des éléments permettant d'en déduire ce qu'il en est du rapport entre justice distributive et justice commutative dans l'une et l'autre.
Domaines
Economies et finances
Origine :
Fichiers produits par l'(les) auteur(s)
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