What is a kalima? Astarâbâdhî's Answer
Résumé
In his Sharh al-Kâfiya, Radî al-dîn al-Astarâbâdhî (d. 688/1289) considers the sentence Zaydun qâ'imun (" Zayd is standing ") in one case as being made up of two kalimât; in another, as being made up of four. This double counting shows that the kalima is neither a word nor a morpheme. In such a sentence, there would be two words (Zaydun and qâ'imun) and, at least, six morphemes (Zayd + u + n and qâ'im + u + n). Nevertheless, by criticizing the definition of the kalima given by Ibn al-Hâjib (d. 646/1249) as " an expression instituted for a single meaning ", Radî al-dîn al-Astarâbadhî reaches the concept of morpheme: not only the morphemes belonging to the concatenative morphology (stem and affixes), but also those belonging to the non-concatenative morphology (root and pattern). Finally, the only way to understand Radî al-dîn al-Astarâbadhî's double counting is to consider the kalima as a constituent of the utterance, which in its turn is divided into constituents. The principle of the segmentation is the distribution, which explains the fact that in one case an implicit element (al-damîr al-mustatir "the hidden pronoun ") is counted as a kalima.
Dans le Sharh al-Kâfiya, Radî al-dîn al-Astarâbâdhî (m. 688/1289) compte la phrase Zaydun qâ'imun (" Zayd est debout ") une fois comme deux kalimât et une autre fois comme quatre. Ce double décompte montre que la kalima n'est ni un mot ni un morphème : dans une telle phrase, il y aurait deux mots et au moins six morphèmes. Néanmoins, en critiquant la définition que Ibn al-Hâjib (m. 646/1249) donne de la kalima comme " une expression instituée pour un sens simple ", Radî al-dîn al-Astarâbadhî parvient à la notion de morphème : non seulement les morphèmes relevant de la morphologie concaténative (radical et affixes), mais encore ceux relevant de la morphologie non concaténative (racine et schème). Finalement, la seule manière de rendre compte du double décompte est de voir dans la kalima un constituant de l'énoncé, se décomposant à son tour en constituants. Le principe de la décomposition est la distribution : ce qui explique qu'en un cas un élément implicite (al-damîr al-mustatir " le pronom caché ") soit compté comme une kalima.
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