La gloire de Rodin

Antoinette Le Normand-Romain (1)

1 INHA - Institut National d'Histoire de l'Art

Du vivant de Rodin, ses œuvres furent d'abord écartées, car jugées trop érotique, puis, après 1900, très recherchées par les collectionneurs. Une fois l'artiste disparu, c'est d'une part à la politique du musée Rodin, de l'autre à l'admiration de sculpteurs plus jeunes et à la passion des collectionneurs et critiques d'art, que l'image de l'artiste dut de s'enraciner dans le territoire américain. En effet, encouragés par Léons Bénédite à Paris, par Loïe Fuller puis Malvina Hoffman aux Etats-Unis, Anna Spreckels, Samuel Hill et Jules Mastbaum constituèrent des ensembles importants qui sont à l'origine du Palais de la Légion d'honneur à San Francisco, du Maryhill Museum à Goldendale et du musée Rodin de Philadelphie. Rodin tomba ensuite dans une sorte d'oubli dont il ne sortit qu'après la Seconde Guerre Mondiale, grâce en particulier à Albert Elsen et à Bernard et Iris Cantor. Tandis qu'une nouvelle génération de chercheurs se penchaient sur son œuvre, les dernières décennies du XXème siècle ont vu son image complètement se renouveler grâce à l'exposition Rodin rediscovered à Washington en 1981-82.

Mots clés: Charles P. Avery; Truman Bartlett; Ruth Butler; B. Gerald Cantor; Iris Cantor; Jacques de Caso; Albert E. Elsen; Loïe Fuller; Cécile Goldscheider; Sarah Tyson Hallowell; Henry Higginson; Samuel Hill; Malvina Hoffman; Rosalind Krauss; Jules Mastbaum; Eugène Rudier; Kate Simpson; Anna Spreckels; Leo Steinberg; John Tancock; Curt Valentin; Kirk Varnedoe; Charles T. Yerkes.; Charles T. Yerkes

Domaines: Art et histoire de l'art

Antoinette Le Normand-Romain. La gloire de Rodin. 2010. ⟨halshs-00634581⟩