Introduction. Tombeaux et sépultures de l'époque romane : les monuments de l'indicible.
Résumé
Dans toutes les civilisations, la mort est imaginée, expérimentée, représentée par les vivants et pour les morts. A l'époque romane, pour les clercs comme pour les fidèles, la dire, l'appréhender, la dépasser est indissociable de la pensée chrétienne dans laquelle la "vie" peut, selon le registre sur lequel on se place, être réelle ou idéelle, physique ou spirituelle, éphémère ou éternelle. La "mort" n'est alors pas une fin, mais un événement fondamental dans l'existence humaine partagée antre un ici-bas et un au-delà aux frontières perméables, aux horizons temporels distendus. En guise d'introduction, l'auteur se propose de parcourir deux voies parallèles : l'une qui permet de penser la vie, corps et âme, ici-bas et au-delà, l'autre, de transcender la mort, mettre en perspective le monument funéraire.