Vivre dans une ville en guerre : les territoires du quotidien entre espaces des combats et espaces de l'enfermement - HAL-SHS - Sciences de l'Homme et de la Société Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Champs de Mars Année : 2011

Vivre dans une ville en guerre : les territoires du quotidien entre espaces des combats et espaces de l'enfermement

Résumé

What does it mean "to live in War" to civilian populations who see their city becoming a "battle field" ? Many studies focused on "Urban Warfare", and on how to fight in a difficult environment. However, this approach hides another aspect of the War in Cities: the experiences of people who have to live in this unfriendly environment. Questioning civilians in a City at War highlights another aspect of these wars: the daily challenges of a population that should protect itself, and sometimes finds itself forced to leave their home. Both shelter and target, the "City at War" is a place of confinement for civilians. In this place, a "Geography of Fear" emerges. This paper confronts spatial practices and spatial imaginary, and shows the scales of confinement as an agent of territorial restructuring of the city.
Que signifie "vivre la guerre" pour des populations civiles qui voient leur ville devenir un "champ de bataille" ? De nombreux travaux se sont intéressés à la guerre urbaine, devenue incontournable dans les opérations de coercition comme dans celles d'imposition/maintien de la paix. La "guerre urbaine" focalise sur les modalités de combat dans un milieu difficile au coeur des populations. Pourtant, cette approche cache un autre aspect de la guerre dans la ville : celle du vécu des populations qui doivent (sur)vivre. Interroger les civils dans la ville en guerre met en exergue un autre aspect de ces guerres : celui des difficultés quotidiennes d'une population qui doit assurer sa protection, et se retrouve parfois contrainte à quitter la ville. A la fois refuge et cible, la "ville en guerre" est un espace d'enfermement pour les populations civiles, dans lequel s'nacre une géographie de la peur de "l'Autre". Ce papier propose de confronter les pratiques spatiales et les imaginaires spatiaux, pour montrer les échelles de l'enfermement comme agent de recomposition des territoires vécus, des territoires appropriés, des territoires identitaires, des territoires sociaux et des territoires politiques. Il s'agit non pas de mener une étude de cas, mais de montrer l'enfermement et le repli communautaire comme agents de construction d'une "nouvelle" urbanité et vecteurs de conflictualités dans l'immédiat après-guerre.
Fichier non déposé

Dates et versions

halshs-00622912 , version 1 (13-09-2011)

Identifiants

  • HAL Id : halshs-00622912 , version 1

Citer

Bénédicte Tratnjek. Vivre dans une ville en guerre : les territoires du quotidien entre espaces des combats et espaces de l'enfermement. Champs de Mars, 2011, 21, pp.75-100. ⟨halshs-00622912⟩
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