Le mécénat architectural en question : les chantiers de Saint-Yrieix, Grandmont et le pin à l'époque de Henri II
Résumé
Il ne s'agit pas ici d'étudier le "style Plantagenêt", ou premier gothique angevin, bien connu des historiens de l'architecture, mais d'examiner les rapports possibles entre un contexte politique, une intention manifestée par un souverain et son entourage, des choix formels. Si l'interrogation, caractéristique des tendance de la recherche contemporaine, est stimulante, les conclusions conduisent à la plus grande prudence : chaque étude monographique montre que les processus de la commande correspondent rarement à ce que nous suspectons. Ainsi pour trois entreprises du Poitou et du Limousin dont l'historique est traversé par les allusions à Henri II où son fils Richard : la collégiale de Saint-Yrieix, édifiée dans un contexte guerrier et dont le style angevin n'est repérée par aucune étude générale ; l'église disparue de Sainte-Marie de Grandmont, très aimée de Henri II, où s'appliquèrent des principes de sévérité qui furent le moteur d'une révolution esthétique propre au Limousin ; l'abbaye du Pin, où s'allia le savoir-faire des cisterciens et une définition locale de l'austérité, antérieurement aux attentions de Richard 1er. Ces oeuvres montrent que les notions du mécénat Plantagenêt et styles angevins sont loin de se confondre, surtout quand s'en mêlent des ecclésiastiques d'origine anglaise. Elles révèlent toutefois, comme beaucoup d'autres, l'extraordinaire capacité d'invention des architectes dans les années quatre-vingt, et constituent de belles preuves de l'émulation de la richesse' autour de la "cour Plantagenêt".
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