La gravure, un pan méconnu de l'œuvre d'Émile Friant

Marine Kisiel (1)

1 UB - Université de Bourgogne

Alors que le peintre demeure indifférent aux mouvements d'avant-garde, le graveur se révèle peu à peu au tournant du xxe siècle. On ne saurait lier le " déclin " du peintre et l'émergence du graveur, mais on constate que la production gravée de Friant se développe réellement après le passage du siècle. Entre 1883 et 1931, plus précisément à partir de 1904, l'artiste produit un peu plus de soixante-dix sujets différents. Au début des années 1880, Émile Friant évolue dans des sphères où il a pu trouver ses initiateurs : Victor Prouvé (1858-1943), les graveurs Pierre-Georges Jeanniot (1848-1934) et Eugène Decisy (1866-1936) et le prix de Rome de gravure Charles Waltner (1846-1925). Les ressources de l'école des Beaux-Arts lui sont aussi ouvertes. Il a pu recevoir les conseils de jeunes graveurs tels que Robert-Pierre Grouiller (1886-1918) et Maurice-Sébastien Laurent (1887-1973), avec lesquels il a pu correspondre sur des questions techniques. Ce petit panthéon personnel forme le cœur de ses portraits gravés.

Mots clés: Peintre pompier; pointe sèche; essuyage; Maurice Le Garrec; Cercle de la Librairie; Nancy

Domaines: Art et histoire de l'art

Marine Kisiel. La gravure, un pan méconnu de l'œuvre d'Émile Friant. Nouvelles de l'estampe, 2011, 235, pp.15-23. ⟨halshs-00612942⟩