L'influence de l'interaction mère-enfant sur les compétences langagières de l'enfant : Entre besoins et capacités
Résumé
L'état du nouveau-né est défini par Freud comme un narcissisme primaire durant laquelle " le moi se trouve investi par les pulsions et en partie capable de satisfaire ses pulsions sur lui-même " (1968). Freud parle ici d'un stade narcissique au cours duquel l'enfant vit dans une relative indifférence à l'égard du monde extérieur. Quelques semaines plus tard et avant dépasser l'âge de 3 mois, l'enfant manifeste un intérêt particulier pour toute scène qui constitue le retour légèrement modifié d'une situation préalable. C'est dans cette perspective de l'intérêt pour l'écart que nous envisageons les premiers mouvements d'expression de surprise auxquels le pointage va faire suite. Bruner (1983) montre comment une communication avec un interlocuteur plus expert permet à l'enfant d'acquérir de nouvelles connaissances et capacités. Cette communication polysensorielle entre la mère et son enfant va participer, notamment pendant la première année, dans le développement des capacités verbales et nonverbales de l'enfant. La mère y joue un rôle primordial en agissant et en réagissant positivement sur les comportements de son enfant en le préparant à agir de manière autonome sur son environnement. Dans mon article, j'ai regroupé quelques expériences montrant d'abord la très précocité des capacités langagières de l'enfant et de quelle manière la mère peut-elle y contribuer. Bibliographie : - TOMASELLO, M. 2007. " A New Look at Infant Pointing " Child development, Volume 78, Number 3, Pages 705 - 722. - Brigaudiot M. & Danon-Boileau L., 2002, La naissance du langage dans les deux premières années, Paris, PUF : 58-62. - BOUVET, D. 1982. " La parole de l'enfant ". Pages : 114-129. - MOREAU, M.L & RICHELLE, M. 1997. " L'acquisition du langage ". Pages : 54 - 69, 120- 135, 148- 163
Origine : Fichiers produits par l'(les) auteur(s)