J. De and . Passeron, Les premières prennent leur point de départ dans les textes, les secondes tracent leur chemin à partir du lecteur ou des groupes de lecteurs, voyageant à travers toutes sortes de textes. Aucune ne traque le braconnier évoqué par Michel de Certeau. Si toutes les théories de la lecture font du lecteur l'élément fondamental de la communication écrite, aucune ne met vraiment l'accent sur le rôle de l, que psychologique du lecteur d'imprimés. Ici se placent les théories déduites et illustrées de travaux empiriques de

. L'amorce-se-présente-comme-visant-un-panorama and . Exhaustif, Il ne s'agit donc pas dans cet extrait de rapporter des discours mais de catégoriser des théories, ici sous l'angle d'un partage entre deux types d'approches de la lecture (cf. l'alternative "tantôt/tantôt

, On remarque ici une fonction particulière du référencement au discours d'autrui : les noms propres sont utilisés comme "emblèmes de position, 2002.

&. Grossmann and . Rinck, et non plus comme marques d'assignation d'un segment discursif. La fonction philologique (signaler la source d'un segment discursif correspondant à une assertion, un point de vue, une définition, etc.) disparait ainsi au profit d'une fonction purement rhétorique, 2004.

G. De-façon, il est communément admis que (?)"), ou de l'indéfini "on" ("on sait peu de choses sur") diluent le mode de référencement. Ces modalités "d'anonymisation partielle ou totale du discours citant" (Rosier 2004 : 68) renvoient à une forme d'attribution vague qui convertit, selon Laurence Rosier, "le dire ponctuel en opinion commune" (ibid), et de ce fait tend à le légitimer. Ce processus, qu'elle qualifie de "métonymie énonciative, les marqueurs de source utilisés dans les cadrages relèvent souvent d'un référencement large, selon des modalités diverses, en particulier grâce à l'effacement des sources primaires au profit d'entités très générales que l'on a appelées ailleurs "évocation" ou "allusion" (Boch & Grossmann, 2001.

, En se référant à des objets discursifs qui semblent parfois tellement naturalisés que leur énonciation même est présentée comme allant de soi, l'auteur contribue lui-même, qu'il le veuille ou non, à la circulation de discours "de sens commun", et ne peut s'exonérer d'une responsabilité sociale et épistémologique : à l'inverse de l'idée selon laquelle puisque "ça" circule dans le champ dans lequel on se situe, l'énonciateur ne ferait rien d'autre que de prendre en compte un état de fait, sans y contribuer directement, il doit s'interroger sur la manière dont il contribue lui-même à la

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