La chimie du XVIIe siècle : une question de principes. - HAL-SHS - Sciences de l'Homme et de la Société Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Methodos : savoirs et textes Année : 2008

La chimie du XVIIe siècle : une question de principes.

Résumé

The last decades of 17th century represent a decisive period for the history of Chemistry which switched from institutional recognition to dispute of its theoretical basis, to seem finally, during the very first years of the next century, the only part of Physics being able to claim reaching the "unquestionable truth". What did happen then is nothing less than the redefinition of principles of Chemistry, i.e. its basis of truths on which is based this science. This period is in fact the last stage of evolution of the relationship between the two dimensions -theoretical and practical- in which Chemistry spreads: by the development of the use of principles known as second, the whole of the chemical principles were involved towards an empirical realism, resulting in removing from Chemistry any theoretical coherence. So the appearance of mechanism -even Boyle's corpuscular philosophy- can not be actually pointed out as the reason that the upheaval Chemistry knew; and not anymore of its regeneration at the very beginning of 18th century. The consciousness of Chemistry's theoretical weakness will become a promise of theoretical strength, on the basis of what does represent its force: the experiment. After losing his certainty, the chemist becomes a scientist to be re-educated. A chemist such Samuel Cottereau Du Clos illustrates perfectly the change of a chemical science defined like knowledge of the principles to a Chemistry as science of only probable truths.
Le tournant du XVIIe au XVIIIe siècle est une période décisive pour l'histoire de la chimie qui passe de la reconnaissance institutionnelle à la contestation de son fondement théorique, pour apparaître au final comme la seule partie de la Physique à pouvoir prétendre atteindre la " vérité certaine ". Ce qui se joue alors n'est rien de moins que la redéfinition de ses principes, à savoir son socle de vérités sur lequel s'appuie la science chimique. Cette période est en fait la dernière étape de l'évolution du rapport entre les deux dimensions - théorique et pratique - dans lesquelles se déploie la chimie, qui a vu, par le développement de l'usage des principes dits seconds, l'ensemble des principes chimiques entrainé vers un réalisme empirique, ayant pour effet d'ôter de la chimie toute cohérence théorique. Aussi l'apparition du mécanisme - pas plus celui de Boyle - n'est-il en réalité responsable du bouleversement que connaît la chimie ; elle n'est pas davantage responsable de sa régénération au tout début du XVIIIe siècle. La conscience de la faiblesse théorique de la chimie va devenir pour elle promesse de vigueur théorique sur la base de ce qui représente sa force : l'expérience. À la suite de la perte de ce qui fut certitude, le chimiste devient un être à ré-instruire. Un chimiste tel que Samuel Cottereau Du Clos illustre parfaitement le passage d'une science chimique comme connaissance des principes à une chimie comme science cette fois du vraisemblable.

Dates et versions

halshs-00594084 , version 1 (18-05-2011)

Identifiants

Citer

Rémi Franckowiak. La chimie du XVIIe siècle : une question de principes.. Methodos : savoirs et textes, 2008, 8, Revue en ligne (http://methodos.revues.org/1823). ⟨10.4000/methodos.1823⟩. ⟨halshs-00594084⟩
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