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Pré-publication, Document de travail Année : 2005

Individual preferences and the distribution of wealth

Résumé

For a sub-sample of French households of an Insee wealth survey, we obtain new and relative measures of 5 individual preference parameters : the risk "attitude" (aversion, prudence...), the rate of time depreciation over the life-cycle, the degree of short-term impatience, and the degrees of family and non family altruism. Short-term impatience and non family altruism are found no to affect wealth but, contrarily to recent results of behavioural analysis, the three other parameters have significant effects on wealth (financial, gross or net), which are consistent with theoretical predictions : wealth accumulation increases with the degree of prudence (precautionary saving), falls with time preference (life-cycle saving) and rises with the degree of family altruism (wealth intended for bequests). The way preferences are measured allows to get rid of potential causality problems and the joint explanatory power of the three parameters appears sizeable, although less important than the one of classic explanatory variables (age, income, social class and inheritance).
A partir d'un sous-échantillon de l'enquête "patrimoine 1998" de l'Insee, nous avons construit 5 paramètres de préférence individuelle : l'attitude à l'égard du risque (aversion, prudence...), le taux de préférence pour le présent, le degré d'impatience àcourt terme et le coefficient d'altruisme familial ou non. Les effets de ces indicateurs de préférences sur les montants de patrimoine sont-ils significatifs et conformes aux prédictions des modèles microéconomiques d'épargne ? Etre plus prudent ou plus prévoyant augmente le montant de la richesse détenue. L'altruisme familial va aussi de pair avec une fortune plus élevée. Le patrimoine des ménages apparaît donc bien sous sa dimension plurielle : réserve de précaution, épargne pour les vieux jours et transmission pour les siens. Par contre, on observe sans surprise que le degré d'impatience, indicateur composite de réactions à court terme, n'a pas d'effet sur le niveau de l'accumulation, et qu'il en va de même pour l'altruisme "non familial". Le gain explicatif obtenu avec les scores de préférence peut paraître modeste : du fait de l'extrême concentration des fortunes, l'hétérogénéité non observée n'est pas fortement réduite. Reste que, quantitativement, les effets de ces variables subjectives sont loin d'être négligeables, notamment pour la préférence temporelle : entre individus "extrêmes" (i.e. entre le plus "myope" et le plus prévoyant de l'échantillon), les écarts de patrimoine estimés vont ainsi de 1 à 10. Et une décomposition des inégalités de patrimoine à l'aide de l'indicateur de Theil montre que les paramètres de goûts pertinents ont un pouvoir explicatif supérieur à des variables comme l'origine sociale, le diplôme, le type de ménage, la taille d'agglomération, la présence de contraintes de liquidité ; seuls les facteurs explicatifs de référence (âge, revenu, CSP, héritage) font mieux.
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halshs-00590723, version 1 (04-05-2011)

Identifiants

  • HAL Id : halshs-00590723 , version 1

Citer

Luc Arrondel, André Masson. Individual preferences and the distribution of wealth. 2005. ⟨halshs-00590723⟩
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Dernière date de mise à jour le 06/04/2024
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