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Communication Dans Un Congrès Année : 2008

Service courtisan et liberté du lettré : Castiglione, l'Arioste, l'Arétin

Résumé

Le discours sur la misère de la condition courtisane parcourt la littérature italienne depuis Dante jusqu’au Tasse. Sur ce sujet, l’article propose un rapprochement insolite entre le « fléau des princes » et les deux grands représentants de la littérature italienne de cour que furent Castiglione et l’Arioste. Dans les premières décennies du XVIe siècle, tandis que Castiglione défend l’idéal, difficile à mettre en œuvre au regard de ce que sont le pouvoir princier et la vie de cour, du courtisan capable de guider le prince sur le chemin de la vertu, l’Arioste affirme la valeur, trop rarement reconnue, du poète capable d’assurer la gloire du prince au travers des siècles. Dans le premier livre des Lettres que l’Arétin publie à Venise en 1538, la représentation du rapport de l’écrivain au pouvoir présente, tout en prolongeant ce discours littéraire, une forme inédite : ce n’est plus le prince qui est au centre d’une foule de courtisans luttant pour obtenir sa faveur, mais l’écrivain qui se place lui-même au centre d’une foule de princes rivalisant pour obtenir ses louanges. C’est sur la base de ce rapport de force inversé que l’Arétin développe son mythe personnel de l’homme libre investi de la mission divine de révéler la vérité.
Fichier non déposé

Dates et versions

halshs-00578593 , version 1 (21-03-2011)

Identifiants

  • HAL Id : halshs-00578593 , version 1

Citer

Elise Boillet. Service courtisan et liberté du lettré : Castiglione, l'Arioste, l'Arétin. Hasard et Providence XIVe-XVIIe siècles : Actes du XLIXe colloque international d'études humanistes, Jul 2006, Tours, France. 12 p. ⟨halshs-00578593⟩
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