« ‘Liberté de conscience’, c’est-à-dire liberté de changer de religion : position des juristes musulmans contemporains jusqu’au Cheikh al-Azhar » - HAL-SHS - Sciences de l'Homme et de la Société Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Al-Nahar Année : 2010

« ‘Liberté de conscience’, c’est-à-dire liberté de changer de religion : position des juristes musulmans contemporains jusqu’au Cheikh al-Azhar »

Dominique Avon

Résumé

جاء تبلور "حرية الضمير" أولاً بقلم لوثر (Gewissensfreiheit)، ومن ثم بقلم كالفن (Conscience)، لتأخذ شكلها المكتمل مع Pierre Bayle في شكل "احترام صادر عن الضمير". وترتبط هذه الحرية بشكل لصيق بفكرة "الحرية الدينية" (Liberté religieuse) وقد تمّ "تدهيرها" (Sécularisée) في مجال اللغات الأوروبية المختلفة. هذه اللغات التي تمّ فيها إعادة صياغة شكل الدولة، وذلك بشكل متلازم مع صوغ علاقات جديدة ما بين الإنسان والدولة (Locke, Condillac, Wolff, Kant). وقد عرفت هذه العبارة توحيداً نسبياً في معناها في بداية القرن التاسع عشر، وهي الفترة التي بدأت فيها عناصرها التأسيسية تنتشر في الأوساط الناطقة باللغة العربية ذات الغالبية المسلمة. غير أن السلطات الدينية، كاثوليكية كانت أم أورثوذكسية، أم إسلامية، وقسم من تلك اليهودية والبروتستانتية، عملت دائماً للحدّ من انتشار عناصر "حرية الضمير"، وذلك عملاً بقاعدة واحدة مشتركة وهي: أن الخطأ (erreur) لا يمكن أن يكون له حقوقاً في وجه الحقيقة (Vérité). ذلك أن ما يسمّى ضمير قابل للخطأ.
Cristallisée sous la plume de Luther (Gewissensfreiheit) et de Calvin (conscience), elle est ciselée par Pierre Bayle sous la forme d'un respect dû à la conscience. Etroitement liée à l'idée de « liberté religieuse », l'expression est progressivement sécularisée dans l'espace des langues européennes (conscience, Gewissen, consciousness) où se pensent la reconfiguration des Etats et, conjointement, des rapports inédits entre l'homme et l'Etat (Locke, Condillac, Wolff, Kant). La terminologie connaît une unification relative au début du XIXe siècle, moment à partir duquel ses éléments fondamentaux sont diffusés en milieu de langue arabe majoritairement musulman. Les magistères religieux, qu'ils soient catholiques, orthodoxes, musulmans et, pour partie, juifs et protestants, entravent le mouvement au nom d'une règle commune : l'erreur ne peut pas avoir de droits face à la vérité, or ce qui est appelé « conscience » est susceptible de se tromper.

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Identifiants

  • HAL Id : hal-01339495 , version 1

Citer

Dominique Avon. « ‘Liberté de conscience’, c’est-à-dire liberté de changer de religion : position des juristes musulmans contemporains jusqu’au Cheikh al-Azhar ». Al-Nahar, 2010, 6 déc. 2010, p 9. ⟨hal-01339495⟩
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