Un carme dans la langue arabe
Résumé
Je suis né arabe, je mourrai arabe, et je ressusciterai arabe ». C'est en ces termes que le carme Anastase Marie de Saint-Élie (1866-1947) prend coutume de répliquer à ceux qui lui reprochent un élan de chauvinisme en faveur de l'idiome auquel il consacre une partie de sa vie. Le religieux ne manque pas de titres : membre des Académies arabes de Damas, de Bagdad et du Caire, il est aussi titulaire des Palmes académiques pour la France (1920) et Member of the British Empire. Suivant l'exemple des jésuites Lammens et Cheikho, il entretient des relations suivies avec le milieu des orientalistes (il reçoit la première confession de Louis Massignon après la conversion de ce dernier) comme avec celui des lettrés arabes, tels Lotfy al-Sayyed et Ibrahim Madkour. Son rayonnement personnel, la direction de Lughat al-‘Arab, ses publications et sa correspondance publiée dans certaines revues comme Al-Machrek en font un des artisans –aujourd'hui méconnu- de la Nahda, cette reviviscence de la culture de langue arabe amorcée dans la seconde moitié du XIXe siècle.
Domaines
Histoire
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Un carme dans la langue arabe_Anastase Marie de Saint-Élie, L’Enseignement français en Méditerranée - Presses universitaires de Rennes, 2010, p. 187-2.pdf (764.77 Ko)
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