Le marchŽ fait-il la ville? Ecole thŽmatique dĠAussois 2010
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Acteurs immobiliers et vecteurs ŽnergŽtiques de chaleur efficaces

Virginie Silberstein, doctorante Laboratoire de Sociologie Urbaine

DŽbut de thse

Ecole Polytechnique FŽdŽrale de Lausanne

 

Atelier 4. Acteurs publics, acteurs privŽs

 

Comment obtenir une ville Ç ŽnergŽtiquement È efficace ? Pour rŽpondre ˆ cette question plusieurs Žtudes ont ŽtŽ conduites. QuĠil sĠagisse de lĠeffet de la forme urbaine sur les flux ŽnergŽtiques et Žmissions de gaz associŽes attribuables au transport (Allaire, 2006 ; Bento et al. 2005 ; Grazi et al. 2008) ou de son impact sur la consommation ŽnergŽtique du secteur rŽsidentiel (Lampin et al., 2009). A lĠinverse, les options dĠapprovisionnement en Žnergie choisies ne faonnent-elles pas la ville ? En effet, comment ne pas penser (1) au dŽveloppement de filires de production locales qui conditionne les dŽpendances ŽnergŽtiques de la ville et ses relations nationales et internationales, (2) ˆ la disponibilitŽ des infrastructures/ressources ŽnergŽtiques qui influencent les dŽcisions de construire et dont lĠexploitation modifie le Ç paysage urbain È terrestre (panneaux solaires, Žoliennes, etc.) et souterrain (rŽseaux de chaleur ˆ distance, gŽothermie, etc.) mais aussi (3) ˆ la densitŽ urbaine comme solution ˆ la rentabilitŽ dĠinvestissements lourds dans des systmes ŽnergŽtiques performants.

Dans le questionnement sur le marchŽ comme fabricant de la ville, on sĠinterroge plus prŽcisŽment sur le rapport entre le marchŽ des technologies ŽnergŽtiques (celui des systmes ŽnergŽtiques producteurs de chaleur) et la production dĠune ville ŽnergŽtiquement efficace. Le smog de Londres en 1952 nĠa t-il pas ŽtŽ un exemple probant du lien entre vecteur ŽnergŽtique de chaleur et qualitŽ de vie des habitants ?

Si laisser libre cours au marchŽ ne suffit pas pour produire une ville efficace (contrairement aux idŽes des Žconomistes classiques), notre recherche vise ˆ justifier des modles de rŽgulation au niveau des comportements des mŽdiateurs, responsables de lĠadoption de ces technologies ŽnergŽtiques, et au niveau des politiques publiques, responsables de leurs promotions. Or, questionner le fonctionnement de ce marchŽ et sa dimension sociologique nous conduit ˆ examiner les ressorts dŽcisionnels des acteurs de la construction/rŽnovation et tout particulirement des acteurs de lĠimmobilier. Ainsi, cette recherche veut mettre en Žvidence pour ces derniers, les ressorts dynamiques du choix ench‰ssŽs dans des logiques sociales et cognitives plus larges quĠune logique marchande pure. Si des Žtudes ont dŽjˆ ŽtŽ rŽalisŽes sur le r™le de la culture professionnelle et du contexte organisationnel des architectes et des ingŽnieurs (Janda, 1998), lĠhŽtŽrogŽnŽitŽ des types dĠorganisations immobilires (propriŽtaires et ma”tres dĠouvrage), de leurs intŽrts privŽs et publics, stratŽgies immobilires et rŽseaux dĠinformation sont Žgalement susceptibles dĠtre des facteurs explicatifs des barrires ˆ lĠefficacitŽ ŽnergŽtique. Ainsi, diffŽrentes manires de conduire les phases de conception et de rŽalisation des projets pourront tre identifiŽes, influencŽes par des ŽlŽments propres aux dŽcideurs et aux contextes politiques, lŽgislatifs, Žconomiques et culturels dans lesquels ils Žvoluent.

 

 

Les Ç univers de construction et rŽnovation È des acteurs de lĠimmobilier

Selon le type dĠacteurs et leurs objectifs, les stratŽgies ŽnergŽtiques Žtablies visent ˆ tre plus ou moins sophistiquŽes : on pense tout particulirement ˆ la complexitŽ des outils de calcul utilisŽs pour lĠestimation des cožts ŽnergŽtiques (cožt global) attribuables aux ma”tres dĠouvrage et aux locataires (Guerit, 2002), aux critres de sŽlection (qualification) des prestataires (Mouchot, 2009 ), aux outils dĠoptimisation ou de simulation thermique dynamique pouvant tre apportŽs par des prestataires techniques extŽrieurs aux entreprises (ADEME, 2010), etc.

Notre objectif est dĠobserver et dĠanalyser les points de friction des acteurs au moment du choix du vecteur de chaleur et la manire dont leurs considŽrations ŽnergŽtiques Žmergent, encastrŽes dans leurs stratŽgies immobilires; Car peut-on vŽritablement parler de Ç stratges Žconomiques È lors du choix du vecteur ŽnergŽtique?, Certains ne sont-ils pas conduits par une conviction Žcologique plus forte quĠune optimisation cožt - bŽnŽfice ?, En quoi les univers de construction/rŽnovation (construits autour du type dĠacteur, de leurs objectifs et des contextes dŽcisionnels) dans lesquels Žvoluent les acteurs peuvent-ils favoriser ou empcher lĠadoption de choix de chauffage efficaces ?

 

Par dŽfinition, les objectifs immobiliers des ma”tres dĠouvrage promoteurs et des propriŽtaires diffrent[1]. Si les promoteurs construisent des logements dans le but de les vendre, soit en propriŽtŽ par Žtage (PPE), soit comme immeuble entier, les propriŽtaires nĠont pas forcŽment donnŽ lĠimpulsion ˆ la construction de leur(s) logement(s) et ont achetŽ leur logement en propriŽtŽ ou leur immeuble locatif achevŽ, soit directement dĠun ma”tre dĠouvrage, soit dĠun propriŽtaire prŽcŽdent (SchŸssler et Thalmann, 2005). Parmi ces deux grands axes de finalitŽs immobilires se rŽpartissent plusieurs types dĠorganisation[2] aux caractŽristiques socio-juridiques et organisationnels diffŽrents (Nahrath et al., 2009). En effet, la forme juridique prise par lĠorganisation (association, fondation, sociŽtŽ anonyme, collectivitŽs publiques) et ses caractŽristiques sociales et morphologiques (taille de lĠorganisation, ressources disponibles, caractŽristiques socio-Žconomiques et compŽtences de ses membres, rapports de force internes, etc.) peuvent sĠavŽrer trs diffŽrentes selon les entitŽs considŽrŽes. Leurs intŽrts se rŽpartissent globalement entre une valorisation Žconomique, sociale et/ou Žcologique du patrimoine et les stratŽgies immobilires pour y parvenir sont nombreuses. Alors quĠun grand groupe de promotion privŽ privilŽgiera sžrement des critres de rentabilitŽ immŽdiate et offrira des produits cibles en regard des financements et du marchŽ ˆ court terme dans le but de rŽpondre expressŽment ˆ une demande, un particulier futur propriŽtaire pourra proposer une offre moins ciblŽe puisque prŽoccupŽ par la rentabilitŽ de lĠinvestissement sur le long terme. Or, le choix du vecteur de chaleur rŽsulte dĠune partie de ces actions menŽes dŽlibŽrŽment (ou non), i.e stratŽgies ŽnergŽtiques, pour atteindre les objectifs immobiliers. Par consŽquent, les gestionnaires de leur patrimoine sont susceptibles de donner davantage dĠimportance aux mesures ŽnergŽtiques Ç rentables È sur le long terme ou valorisantes de leur bien et se heurtent ˆ plusieurs incertitudes : les nouvelles technologies impliquent des modes dĠinstallation et de mises en Ïuvre encore peu connus et le risque que la technologie dŽcidŽe pendant la conception du projet ne soit pas implŽmentŽe ou ne fonctionne pas comme prŽvu pendant la phase dĠexploitation existe (Greden et al., 2007), les prix ŽnergŽtiques sont amenŽs ˆ Žvoluer considŽrablement sur la durŽe de vie de lĠŽquipement, etc. CĠest le cas des bailleurs sociaux devant construire des logements de qualitŽ ˆ faibles loyers et o les charges sont ma”trisŽes ; leurs partenariats avec les opŽrateurs de rŽseau, la gestion technique des Žquipements et de leur exploitation doivent tre sŽrieusement considŽrŽs (Bobroff, 2000 ; Kerhuel, 2000).  

 

MŽcanismes de choix et efficacitŽ ŽnergŽtique

DĠaprs Sanstad et Howarth (1994), il existe deux positions principales sur la prise de dŽcision concernant le recours ˆ des technologies efficaces : dĠune part, les Žconomistes Ç classiques È qui voient la rationalitŽ instrumentale comme le principal axiome du comportement humain et par consŽquent qui considrent que toutes les dŽcisions ŽnergŽtiques sont rationnelles et doivent tre analysŽes correctement. Dans ce cas, lĠintervention des pouvoirs publics nĠest pas nŽcessaire puisque les technologies efficaces rentables sur le marchŽ doivent tre choisies. DĠautre part, les Žconomistes de la Ç rationalitŽ limitŽe È, les sociologues, psychologues et tenants des autres sciences du comportement soulignent que les dŽcisions ŽnergŽtiques dans la rŽalitŽ dŽvient de la maximisation des prŽfŽrences Žconomiques. Ils fournissent ainsi une justification ˆ lĠintervention des pouvoirs publics en plaant lĠacteur Žconomique dans un systme dĠencastrement plus complexe.

AppliquŽ aux choix ŽnergŽtiques, un comportement Žconomique rationnel peut conduire ˆ lĠefficacitŽ ŽnergŽtique comme suggŽrŽ dans une Žtude de lĠAcadŽmie nationale des sciences (1991). Cette Žtude montre comment lĠutilisation de technologies rentables (Žtant donnŽ le prix actuel et les conditions de marchŽ) permettent de rŽduire la consommation ŽnergŽtique et les Žmissions de CO2 associŽes. De la mme manire, des analyses cožts - bŽnŽfices ont montrŽ la viabilitŽ de systmes de ventilation et dĠisolation performants mme dans le cas o les co - bŽnŽfices ne sont pas pris en compte (Jakob, 2006 ; Ott et al., 2006).

NŽanmoins, plusieurs Žtudes montrent que les individus ont du mal ˆ tirer avantage de ces opportunitŽs dĠinvestir dans des mesures ŽnergŽtiques efficaces. Les Žconomistes de la Ç rationalitŽ limitŽe È attribuent cela aux Ç barrires du marchŽ È que lĠon peut imputer au marchŽ lui mme ou ˆ lĠinvestisseur. Dubin (1992) prŽsente une taxonomie de ces barrires : attitudes envers lĠefficacitŽ ŽnergŽtique, risque peru des investissements, information imparfaite ou asymŽtrique, incitations ŽgarŽes, accs au capital etc. Il montre plus prŽcisŽment que les taux dĠactualisation implicites utilisŽs par les individus, mesurŽs par des Žtudes de choix probabilistes et des mŽthodes hŽdoniques, sont la plupart du temps trop ŽlevŽs. Pour lui, tant que le marchŽ Žchouera ˆ capitaliser pleinement les amŽliorations ŽnergŽtiques dans le stock de b‰timents rŽsidentiels et que les agents Žconomiques auront diffŽrents niveaux dĠinformation, les taux dĠactualisation excderont les optimums sociaux. Dans une Žtude sur lĠadoption de technologies solaires, Archer et al. (1987) ont montrŽ que Ç lĠinformation indispensable pour faire des calculs mme grossiers Žtait, en faite, absente È des Žvaluations des acteurs. Dans une mme lignŽe, les anticipations rŽalisŽes par les acteurs peuvent expliquer la difficultŽ de faire un choix rationnel dans la mesure o le meilleur choix dĠun point de vue Žconomique dŽpend, entre autre, de lĠŽvolution des prix ŽnergŽtiques sur plus de 20 ans i.e. Comment vont-ils Žvaluer les grandeurs Žconomiques futures ? Chez les Žconomistes nŽo-classiques, les anticipations des acteurs sont rationnelles autrement dit lĠacteur est capable de Ç prŽdire lĠespŽrance mathŽmatique dĠune variable Žconomique calculŽe sur la base de toutes les informations pertinentes et disponibles È (Bailly et al., 2006). Cela signifie que les acteurs ne commettent que rarement des erreurs de prŽvision qui ne sont ni systŽmatiques, ni prŽvisibles, i.e. elles sont rationnelles. Est-ce rŽaliste ? Ne doit-on pas considŽrer plut™t les anticipations comme adaptatives (Bailly et al., 2006) ou constantes (Jurion 2006) ?

 

De nombreuses Žtudes suggrent que cette thŽorie de la rationalitŽ limitŽe est fondamentale pour comprendre les Žchecs dĠadoption de technologies rentables et efficaces ŽnergŽtiquement. Cependant, elle laisse, par dŽfinition, une part ˆ lĠŽmotion ou ˆ lĠirrationalitŽ (Stern et al., 1984). DĠautres Žconomistes comme Sen, se distinguent en mettant lĠaccent sur une action Žconomique inspirŽe par des valeurs, des croyances religieuses ou des habitudes culturelles (1977). Sen dŽmontre lĠimportance de lĠŽthique (principe de lĠutilitarisme) dans les modles Žconomiques comme source de motivation des actions des individus permettant ainsi ˆ lĠEtat de mener des politiques Žconomiques puissantes et justes (1987).

Avec ce dernier, on sĠŽloigne donc dĠun intŽrt Žconomique unique dont Žmerge le choix rationnel Žconomique pour se rapprocher dĠun positionnement plus sociologique. CĠest ce que dŽcrit Ehrhardt –Martinez et al. (2008) et Mahapatra (2010), en respectivement qualifiant des comportements ˆ priori irrationnels dĠun point de vue Žconomique comme pouvant tre Ç socialement rationnels È et en montrant le r™le des convictions[3] dans le choix dĠun vecteur ŽnergŽtique de chaleur.

De plus, ma”tres dĠouvrage et propriŽtaires appartiennent ˆ un contexte sociale complexe, souvent peu reprŽsentŽ dans les modles Žconomiques centrŽs sur lĠindividu. En effet, en plus des normes, les rŽseaux sociaux (individus ou groupes) peuvent tre utilisŽs pour dissŽminer lĠinformation et les technologies et participent ˆ lĠŽlaboration de lĠefficacitŽ ŽnergŽtique (Ehrhardt-Martinez, 2008 ; Egan, 2001). Dans le concept dĠ Ç embeddedness È de Granovetter (1985), les actions Žconomiques nĠexistent quĠinsŽrŽes dans des rŽseaux de relations interpersonnelles.

De plus, le statut social et lĠidentitŽ peuvent expliquer le dŽpassement de facteurs Žconomiques. En effet, les gens peuvent choisir de payer plus cher pour de nouvelles technologies performantes sĠils sont des marqueurs de statut et dĠestime social (Dunn, 2008). De la mme manire, les individus sont susceptibles dĠutiliser les Ç produits È pour affirmer leur identitŽ : les individus adoptent des technologies Ç non parce que de telles pratiques remplient leur besoins utilitaires mais parce quĠils donnent une forme matŽrielle ˆ une identitŽ È (Heffner et al. 2006).

 

Dans cette recherche, il sĠagit de regarder comment les idŽes Žconomiques et sociologiques sont susceptibles de sĠenrichir mutuellement pour amŽliorer le pouvoir explicatif des comportements des acteurs de lĠimmobilier. LĠobjet nĠest pas de nier la rationalitŽ Žconomique des acteurs mais dĠinsŽrer les arguments Žconomiques dans un cadre plus large, socialement situŽ, dans la mesure o les actions Žconomiques du choix technologique peuvent tre encastrŽes dans des sphres cognitives, politiques, culturelles et structurelles non exclusives entre elles.

 

Positionnement thŽorique de la recherche

Le but est de faire ressortir les motivations du choix du vecteur de chaleur des ma”tres dĠouvrage et propriŽtaires de b‰timent, en prenant en compte la diversitŽ de leurs mobiles, de leur contexte social, de leurs attitudes et capacitŽs ˆ y rŽpondre, et de leurs approches du choix ŽnergŽtique.

LĠhypothse principale de la recherche : Il existe une sŽrie dĠŽlŽments situationnels (acteurs de la construction/rŽnovation, aides, outils de Ç calculs, sensibilisations, etc.) durant la construction/rŽnovation dĠun bien qui sont des ingrŽdients nŽcessaires et suffisants pour choisir un vecteur de chaleur/systme de chauffage efficace. Pour chacun des modes de choix identifiŽs on pourra donc proposer les ŽlŽments essentiels du marchŽ et des acteurs (sur lesquels on peut agir) pour favoriser lĠadoption dĠun vecteur de chaleur/systme de chauffage performant.

 

On sĠattend ˆ observer les grandes tendances suivantes : 

- Pour quĠun choix efficace soit fait on suppose quĠil faut dans la majoritŽ des cas dŽjouer une logique Žconomique basŽe sur les cožts immŽdiats privilŽgiŽe par les diffŽrents ma”tres dĠouvrage/propriŽtaires (promoteurs privŽs, particuliers etc.).

- Les acteurs intermŽdiaires comme les professionnels, les associations, les communautŽs locales qui entourent le ma”tre dĠouvrage/propriŽtaire ont un important r™le ˆ jouer dans la conduite du processus et la performance du choix (Beilan et al., 2009) tant par les conseils ŽnergŽtiques quĠils vont donner que par les mŽthodes de Ç calcul È quĠils apportent.

- Les dimensions juridico-politiques (rŽglementations, incitations, etc.), Žconomiques (prix du foncier, capacitŽ Žconomique des b‰timents) et culturelles (Žnergies locales, politiques ŽnergŽtiques passŽes, habitudes des professionnels) jouent un r™le sur les stratŽgies ŽnergŽtiques ŽlaborŽes et le choix de technologies performantes.

 

 

Parce quĠon sĠinterroge sur la place de lĠŽconomie dans la ville, on identifie et analyse les profils de choix ŽnergŽtiques des acteurs du marchŽ que sont les propriŽtaires et ma”tres dĠouvrage de logements. Si les considŽrations ŽnergŽtiques sont basŽes sur la rentabilitŽ Žconomique, que cela rŽvlera t-il sur le dŽveloppement urbain ? NĠy a t-il pas dĠautres ressorts aux choix ŽnergŽtiques dans le b‰timent ? Une idŽe de la ville ŽnergŽtique du futur est lĠenjeu des rŽponses ˆ ces questionnements.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Bibliographie

 

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[1] Il existe aussi des Ç ma”tres dĠouvrage pour soi-mme È qui mettent en location les logements quĠils ont construits

[2] Voir typologie Žtablie par lĠOFS

[3] Weber parle dĠune rationalitŽ en finalitŽ et introduit lĠŽthique de la responsabilitŽ dans le Ç Savant et le Politique È et lĠŽthique de la conviction. Pour lĠexposŽ de ces deux Žthiques nous pouvons nous rŽfŽrer aux deux confŽrences Ç la science en tant que vocation et profession et la Politique en tant que vocation et profession È prononcŽs ˆ Munich en 1919, ˆ la volumineuse Žtude de Weyembergh M. (le volontarisme rationnel de Max Weber, Bruxelles, Edition de lĠAcadŽmie, 1972) et ˆ la somme de Aron R. (les Žtapes de la pensŽe sociologique, Paris, Gallimard, 1967)