Bâle II, Réallocation des Portefeuilles de Crédits et Incitation à la Prise de Risque : une Application au Cas des Pays Emergents d'Asie du Sud-est - HAL-SHS - Sciences de l'Homme et de la Société Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Revue Economique Année : 2008

Bâle II, Réallocation des Portefeuilles de Crédits et Incitation à la Prise de Risque : une Application au Cas des Pays Emergents d'Asie du Sud-est

Résumé

We analyze the impact of the new Internal Rate Based (IRB) Basel II capital requirements on the credit portfolio of banks and on their incentive to take risk. We show that for some initially risky banks, there is an incentive bias to finance a riskier credit bucket when they shift from Basel I to IRB Basel II capital requirements. Basel II bank capital requirements is based on the default rate of each loan financed by a bank. This rate is measured by taking into account the specific risk of the credit (its own default probability) and its sensitivity to a systematic factor of risk. The relationship between these two risk factors (specific and systematic) is assumed to be decreasing with the default probability of a credit. This assumption implies that the marginal capital amount for a bank that finances a riskier credit is also decreasing. In order to appraise banks' incentive to finance risky projects, we compare this marginal decreasing amount of capital requirements with the increasing gain linked with the financing of riskier credits, which is measured by credit spreads. Under some conditions on the value of credit spreads, we show that the trade off between marginal cost and marginal gain may encourage initially risky banks under Basel I capital regulation to increase their level of risk under IRB Basel II capital regulation. This incentive bias towards a riskier credit portfolio is in contradiction with Basel II's main objective of reducing the global risk taken by banks.
Nous analysons l'impact de l'approche par les notations internes du nouvel accord de Bâle (ci-après Bâle II version IRB) sur les portefeuilles de crédits des banques et sur leur incitation à la prise de risque. Les exigences en capital réglementaire de Bâle II sont basées sur le taux de défaut de chaque crédit financé par les banques. Ce taux de défaut est établi en prenant en compte le risque idiosyncrasique du crédit (sa propre probabilité de défaut) et sa sensibilité au facteur de risque systématique. La relation entre ces deux facteurs de risque est supposée décroissante de la probabilité de défaut du crédit dans Bâle II. Cette hypothèse implique que la charge marginale en capital pour une banque finançant un crédit plus risqué est décroissante. Cette charge marginale décroissante doit être comparée au gain croissant lié au financement de crédits plus risqués, mesuré par le spread de crédit sur l'actif sans risque. Nous montrons alors que, pour des banques initialement risquées, il existe un biais incitatif au financement de crédits davantage risqués lors du passage de Bâle I à l'approche IRB de Bâle II. Ce biais incitatif est en contradiction avec l'objectif principal de Bâle II de réduire le risque global encouru par les banques.
Fichier non déposé

Dates et versions

halshs-00493814 , version 1 (21-06-2010)

Identifiants

  • HAL Id : halshs-00493814 , version 1

Citer

Olivier Bruno, Alexandra Girod. Bâle II, Réallocation des Portefeuilles de Crédits et Incitation à la Prise de Risque : une Application au Cas des Pays Emergents d'Asie du Sud-est. Revue Economique, 2008, 59 (6), pp.1193-1214. ⟨halshs-00493814⟩
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