Les agencements territoriaux et leurs implicites. Processus de construction d'une démocratie d'agglomération : Grenoble (Communauté d'agglomération, La Métro) et ses liens européens (Eurocities & Programmes européens).
Résumé
La contribution au workshop s'inscrit dans l'analyse des formes de gouvernances et de gouvernements en lien avec la citoyenneté (JOUVE B. 2005, FRASER N. 2009, LE GALES P. 2002, VANIER 2008). L'objet principal de la contribution est de présenter en quoi le paradoxe européen de l'inintelligibilité de la gouvernance, dans lequel coexiste des modèles territoriaux favorisant les échelles de proximité (à la française) et ceux prônant des échelles plus large de gouvernance urbaine (plus anglo-saxonne), devient une ressource pour construire une démocratie d'agglomération. Elle s'attachera particulièrement à décrypter les formes de transaction entre territoires, les signes d'émancipation entre les communes-membres entre citoyens et élus en cours de construction dans l'agglomération de Grenoble au regard de ces voisins européens. Du point de vue méthodologique, le corpus s'appuie sur l'analyse des actions de participations en place dans l'agglomération depuis les années 2000 au travers du réseau d'Eurocities, du réseau Partecipando, Programme Urbact (FEDER) et de leurs outils Manuel européen de la participation, Charte de la participation, Observatoire des pratiques participatives est en cours de construction et fait l'objet d'une réflexion conjointe entre collectivités locales et universitaires dans trois villes européennes Grenoble, New Castle et la Haye en cours de structuration. Les premières esquisses de la conception, de la place de la citoyenneté s'expriment et participent à nourrir des implicites (l'appartenance collective à l'échelle d'agglomération) et des intentionnalités (souverainetés métropolitaines en devenir). La dimension comparative avec des villes s'effectue non pas dans un objectif de comparaison systématique mais plus dans une posture « d'effet miroir » au travers de leurs adhésions à des réseaux. Trois questions sont proposées en guise de débat, pour décrypter une transversalité en « gestation » entre trois agencements politiques, techniques, citoyens au regard des options « métropolitaines » suggérées par la réforme territoriale : • La première traite des renforcements des capacités d'agir entre communes/intercommunalités et des institutions-citoyens : l'agglomération de Grenoble montre-elle des signes de transactions multi-échelles sur le long terme ou un renforcement ponctuel des capacités d'agir des acteurs ? • La seconde met en perspective les connivences entre prospective territoriale / politique de la ville et plus largement de la coopération métropolitaine en terme d'outils de participation et soulève l'ambivalence entre un processus au service des relations locales/métropolitaines : assiste-t-on à l'émergence d'une culture métropolitaine ? • La dernière vise à interpeller la régulation territoriale et la place des dispositifs participatifs sont-ils des outils ad-hoc de l'aménagement du territoire ou outil nécessaire à la construction de l'interterritorialité ?
Domaines
Géographie
Origine : Fichiers produits par l'(les) auteur(s)