Molière, Œuvres complètes. Édition publiée sous la direction de Georges Forestier, avec Claude Bourqui. Textes établis par Edric Caldicott et Alain Riffaud. Comédies-ballets coéditées par Anne Piéjus. Avec la collaboration de David Chataignier, Gabriel Conesa, Jacqueline Lichtenstein, Bénédicte Louvat-Molozay, Lise Michel et Laura Naudeix.
Résumé
On connaît Molière, et on croit le connaître bien. Chaque génération l'a lu à sa manière. Des traditions éditoriales, et des légendes biographiques, se sont fait jour. On publie généralement ses œuvres dans l'ordre selon lequel elles furent créées, alors que pour plusieurs pièces, et notamment pour Tartuffe, on ne possède pas le texte de la création. Il aurait écrit sur la médecine parce qu'il était malade ; sur le mariage et la jalousie parce que sa femme aurait été légère... L'avantage, avec les grandes œuvres, c'est qu'elles redeviennent neuves dès qu'on veut bien porter sur elles un regard différent. Ainsi, ce n'est pas dans de prétendues difficultés conjugales qu'on cherchera la source de l'intérêt de Molière pour le statut des femmes, mais bien plutôt dans un ensemble de valeurs partagées par toute la société mondaine de son temps. De même, Molière ne fut pas un malade qui raillait ses médecins, mais un auteur qui, après l'interdiction du Tartuffe, utilisa la médecine comme allégorie de la religion, sujet désormais prohibé. De même encore, on ne peut mettre sur le même plan les pièces qu'il publia lui-même — à partir des Précieuses ridicules —, celles que firent imprimer ses héritiers et celles qui restèrent inédites jusqu'au XIXe siècle. Cette nouvelle édition, qui rompt avec de vieilles habitudes, reconstitue la trajectoire éditoriale de l'œuvre et insiste sur ce qui distingue Molière des autres auteurs de son temps : une indifférence souveraine à l'égard des règles de poétique théâtrale ; des innovations radicales dans l'« action » (la manière de jouer) comme dans la structure des pièces ; une réussite exceptionnelle dans la comédie « mêlée de musique » ; et surtout un jeu permanent, sans précédent, sur et avec des valeurs qui étaient les siennes, que partageait son public (la Cour comme la Ville), que nous partageons toujours pour une bonne part, et dont il a fait la matière même de ses comédies, créant ainsi entre la salle et la scène une connivence inouïe, qui dure encore.
Mots clés
Molière : comédies
comédie-ballet
tragédie-ballet
Les Précieuses ridicules
Sganarelle ou le Cocu imaginaire
L'École des maris
Les Fâcheux
L'Étourdi
Le Dépit amoureux
L'École des femmes
La Critique de l'École des femmes
Remerciement au roi
Les Plaisir de l'île enchantée
La Princesse d'Élide
L'Amour médecin
Le Misanthrope
Le Médecin malgré lui
Le Ballet des muses
Pastorale comique
Le Sicilien ou l'Amour peintre
Sonnet à M. de La Mothe Le Vayer
Amphitryon
Le Mariage forcé
George Dandin
histoire de l'édition
Registre de La Grange
Ballard
L'Avare
La Gloire du Val-de-Grâce
Le Tartuffe
Monsieur de Pourceaugnac
Le Bourgeois gentilhomme
Les Fourberies de Scapin
Psyché
Les Femmes savantes
Le Malade imaginaire
Don Garcie de Navarre
L'Impromptu de Versailles
Le Festin de Pierre [Don Juan]
Mélicerte
Les Amants magnifiques
La Comtesse d'Escarbagnas La Jalousie du Barbouillé
Le Médecin volant
Poésies de Molière
« Abrégé de l'abrégé de la vie de Molière » par Donneau de Visé
Le Festin de Pierre versifié par Thomas Corneille
Loret
Robinet
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