L'institution-travail au risque des transformations incessantes : le cas des économies chinoises et indiennes
Résumé
Cette communication vise trois objectifs liés : approfondir les réflexions menées depuis quelques années dans le cadre de la sociologie de la mondialisation ; considérer le travail comme une institution, au sens durkheimien du terme, pour en comprendre les transformations ; et mieux connaître la réalité du travail en-dehors de la Triade (Europe, Etats-Unis-Japon). Dans cette perspective, la communication comprend quatre parties. Tout d'abord, une synthèse des apports de la sociologie de la mondialisation qui fournit un cadre générique d'analyse (objet mondialisation, problématiques, niveau pertinent de recueil de matériaux). Ensuite, est proposée une interprétation contemporaine du travail comme institution : pour chacune des grandes fonctions que Durkheim avait identifiées comme caractéristiques de toute institution (intégration, codification, émancipation, régulation), un cadre d'analyse en termes de dynamiques est élaboré. Dans un troisième temps, la communication présente une manière d'articuler ces deux cadres d'analyse : comment les catégories du travail-institution peuvent-elles être mobilisées pour, simultanément, comprendre les transformations incessantes ayant cours au sein des organisations et identifier des processus de mondialisation ? Enfin, ce modèle d'analyse est confronté à des données dégagées de la littérature récente (de langues anglaise et française) concernant les sphères professionnelles de la Chine et de l'Inde, deux grands pays qui peuvent constituer une première approximation du « monde hors-OCDE ».
Origine :
Fichiers produits par l'(les) auteur(s)
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