A Chain of Voices: A "Masters and Slaves" Narrative
Résumé
Because no less than thirty different narrators take turns to tell us the story of a slave revolt, A Chain of Voices can be read as Brink's attempt at revisiting the classical "slave narrative", turning it into a polyphonic "masters and slaves" narrative in which everyone is given a say. This article examines how this polyphonic, and even multifocal, mode of narration enables Brink to write back to both classical slave narratives and to their twentieth-century counterparts, the neo-slave narratives. What it suggests is that although A Chain of Voices bears many resemblances to neo-slave narratives in terms of form, especially because of its recourse to polyphony, it is also extremely close to traditional slave narratives in terms of function, since by implicitly drawing parallels between slavery and apartheid, it seeks to convince readers of the necessity to fight such evils, and therefore also establish intertextual connections with contemporary accounts of life under apartheid.
Parce que pas moins de trente narrateurs différents y participent à l'élaboration du récit d'une révolte d'esclaves, Un Turbulent silence peut se lire comme une tentative, de la part de Brink, de revisiter le genre du récit d'esclave, le transformant en un texte polyphonique qui donne la parole à tous les participants. Cet article examine comment cette polyphonie narrative, expression de nombreux points de vue différents, permet à Brink de repenser à la fois les récits d'esclaves traditionnels et leurs réécritures récentes, les « néo récits d'esclaves ». L'objectif est de démontrer que si, sur le plan formel, le roman de Brink ressemble beaucoup aux « néo récits d'esclaves », sur le plan fonctionnel, en revanche, il est bien plus proche des récits traditionnels et vise à une dénonciation implicite de l'apartheid. Il établit ainsi également des passerelles avec un autre type de récits, les récits contemporains de l'apartheid.