, Nous avons éliminé par contre, les artefacts dus aux aléas de la corrosion (souvent représentés en pareil cas sous couvert d'une objectivité rigoureuse), qui ne font qu'alourdir inutilement le dessin, brouiller l'information au lieu de l'accroître et rendre difficile la lecture morphologique. Il s'agit donc, en réalité, plus d'une restitution dessinée que d'une représentation de l'objet tel qu'il apparaît actuellement, et nous nous efforçons, car là est la difficulté, de rendre cette restitution la plus objective possible, Les dessins qui illustrent cet article sont le résultat d'une synthèse d'observations qui vont de celles du cliché radiographique qui sert de base (aidé parfois d'une série de tomographie) à celles, multipliées tout au long de la restauration, sur l'objet lui-même avec des éclairages d'incidences diverses, vol.6

J. Boessneck, Die Tierknochenfun.de aus dem Oppidum von Manching, 1971.

, Amas d'ossements à l'entrée montrant les nombreux crânes de bovidés déposés un certain temps après le reste du squelette

B. Crâne-de,

, Face nuquale d'un crâne de boeuf montrant une fente due probablement à un coup de hache

, Certains de ces os ont été trouvés en position anatomique les uns par rapport aux autres. Ces connexions, particulièrement nombreuses pour les vertèbres -une centaine de fragments de rachis -, sont exceptionnelles pour les membres -environ 5 cas -(fig. 24). On a trouvé quelques paires de mandibules, mais tous les crânes étaient isolés. Cette constatation nous a incités à une recherche méticuleuse des traces de découpe et de décarnation. Cette recherche s'est révélée négative. Il faut cependant signaler quelques marques douteuses sur des os longs, Os corrodé à l'air, tarse et métatarse de boeuf à partir de l'état d'ossification des os longs -ce qui concerne une dizaine d'individus sur 40 -montre une proportion équivalente de jeunes et d'adultes

I. De-la-tène, Le cas du mouton est le plus frappant, car on n'a retrouvé que des restes de membres antérieurs d'agneau, et en grand nombre. Mais il n'y a pas d'indices permettant de connaître le déroulement du sacrifice de ces animaux, sinon qu'ils devaient y participer sous forme de nourriture. Pour les bovidés et les équidés, la mise à mort, sans doute par saignée, n'était pas suivie d'une découpe -sauf peut-être pour les crânes -les os n'en portant pas de traces. Cependant les os ayant été déconnectés avant leur mise en place dans le fossé, on peut penser à un dépôt intermédiaire -peut-être une exposition -, où les dépouilles pourrissaient jusqu'à ce que les membres se détachent, mais pas les vertèbres, ce qui laisserait supposer une durée fixe à partir du sacrifice. Passé ce délai, les équidés étaient enfouis ou déposés en des endroits isolés du fossé, alors que les ossements de bovidé étaient entassés, la composition et les traces relevées sur le matériel

P. Meniel,

, Le premier, c'est le témoignage exceptionnel qu'il nous livre sur la religion gauloise, certes témoignage brut qu'il nous faudra déchiffrer, mais qui se révèle déjà d'une étonnante richesse. Véritable document anthropologique, il devrait nous permettre d'apprécier à leur juste valeur les textes « ethnographiques » des auteurs antiques et d'aborder les sacrifices gaulois en d'autres termes que ceux de la barbarie

A. ,