La Grèce de F. Schlegel entre Homère et Platon
Résumé
A l'occasion de l'examen de certains aspects du rapport de Schlegel à la Grèce, certains points ont pu être établis : -le premier romantisme n'est pas le culte d'une "poésie de nature" (Naturpoesie), mais s'inscrit d'emblée dans une réflexion sur l'histoire des formes; -la réflexion critique fait partie de l'oeuvre elle-même, cela non par un transfert du modèle de la réflexion emprunté à Fichte aux oeuvres littéraires, mais en vertu de la reprise originale du modèle philologique présenté par Wolf à propos de la critique alexandrine; -le premier romantisme, chez F. Schlegel ou Novalis à tout le moins, constitue une réflexion globale sur l'ensemble des champs de la culture, poésie et philosophie comprises, et qu'il faut pouvoir apprécier la pertinence de ses critiques sur un plan purement philolosophique, telles qu'on peut dorénavant les reconstruire; -il y a une interprétation partielle, et donc une mésinterprétation, à limiter le romantisme Iéna à sa dimension littéraire, en faisant abstraction du projet philosophique, sans doute inabouti et problématique, des romantiques eux-mêmes, conçu d'emblée comme une alternative aux systèmes spéculatifs contemporains; -la caractérisation par l'Ecole de Tübingen de l'origine romantique de la lecture moderne de Platon, fausse pour Schleiermacher, n'est que très partiellement justifiée dans le cas de F. Schlegel
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Philosophie
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