Stéréotypes en triptyques : la situation guatémaltèque. Archétypes, prototypes, hypotypes, antétypes et stéréotypes
Résumé
Le Guatemala connaît depuis la signature des « accords de paix ferme et durable », à la fin des années 1990, un processus de démocratisation et de reconstruction des conditions structurales, fonctionnelles et attitudinales de la coexistence entre un grand nombre de secteurs socioculturels de la population : plus de vingt peuples indigènes, principalement mayas, et une « majorité » de descendants d'Européens et de « métis » le plus souvent monolingues hispanophones. Les premiers sont généralement bilingues, voire multilingues (surtout les locuteurs mayanophones), mais n'ont vu leurs droits linguistiques et culturels ainsi que leur héritage culturel reconnus qu'à date très récente. Le présent article montre comment les modes de participation à la reconstruction de l'Etat-nation et le potentiel socioculturel de ces communautés linguistiques indigènes démentent les stéréotypes et les préjugés hérités de la période coloniale. Malgré ce démenti flagrant des construits négatifs, la doxa des élites économiques et politiques persiste à projeter sur les populations indigènes les trois clichés hérités de la « patria del criollo ». Ces contradictions sont analysées du point de vue de la psychologie sociale, à l'aide d'une modélisation de niveaux conceptuels sous forme de lames ou plans superposés – analyse holographique de clichés interculturels.
Domaines
Linguistique
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