, et son langage doivent s'effacer devant le peuple-roi et sa langue politique. C'est ainsi que l'auteur anonyme d'une texte Sur l'influence des mots et le pouvoir de l'usage, après avoir insisté sur la nécessité de rendre la langue française « digne d'un peuple-roi », marque le caractère performatif de sa demande en disant au Roi si l'occasion se présentait: « Tu nous as juré de te conduire au gré de ton maître

«. La, . De-l'idée, and . Du-mot-de-république, En affirmant, « Je suis libre et républicain, mots sacrés qui caractérisent l'essence de l'homme », Ogier, dans sa Réflexion d'un citoyen de la campagne (Mercure National du 18 février 1791), confère à l'expression « La France est une république » une valeur performative maximale avant même l'institution de la République en septembre 1792. Certes il est toujours possible de définir la république, comme le fait Brissot dans Ma profession de foi sur la monarchie et le républicanisme (Le Patriote Français du 5 juillet 1791): « J'entends par république, un gouvernement où tous les pouvoirs sont 1° délégués ou représentatifs

J. C'est-sans-doute-pourquoi-nombre-de, ne sont pas immédiatement favorables à son emploi au cours de l'été 1791 22 . Ils considèrent, à l'égal du Creuset « que le mot république, trop rude encore pour nos oreilles, contribuera à nous détourner de la chose; que ce mot, ayant malheureusement servi jusqu'à présent à désigner tous les gouvernements dont le vicieux édifice n'était point surchargé d'un Empereur ou d'un Roi, ne rappellerait à personne l'idée d'une constitution réellement populaire

, Ce linguiste jacobin qui appelle, le 30 juillet 1791, à la constitution d'une Société des amateurs de la langue française. marque ainsi la nécessité de constituer une langue politique à la hauteur de la Constitution 23 . A suivre Brissot, rédacteur du Patriote Français et membre fondateur de la Société des amateurs de la langue française, « la guerre épigrammatique » se continue alors plus classiquement en « guerre de mots, Désormais nous entrons dans l'espace d'un débat régulé par la raison linguistique. L'initiative en ce domaine vient du « grammairien patriote » Urbain Domergue, rédacteur du Journal de la langue française