Governmental institutions vs. associations.

Brigitte Gille Sébastia (1, 2, 3)

1 LISST - Laboratoire Interdisciplinaire Solidarités, Sociétés, Territoires
2 IFP - Institut Français de Pondichéry
3 CEIAS - Centre d'Études de l'Inde et de l'Asie du Sud

Since 1970s, Siddha medicine is taught and practised in two governmental colleges in Tamil Nadu. However, the learning and the treatment of patients are extremely criticized because of their reductive aspects by the hereditary practitioners (paramparai cittamaruttuvar) as well as by the students coming from these families. This situation encouraged the hereditary practitioners to form associations and to conduct trainings on certain specialties of Siddha medicine, which are not taught in governmental colleges. Meetings are organized in order to increase the exchanges on the clinical results, formulations and manufacturing processes of medicines. While the government seeks to draw aside from the therapeutic field the therapists who possess no officially sanctioned curriculum, these associations offer them the means to re-appropriate their medicine. By ensuring a continuous training, delivering diploma, and encouraging the circulation of knowledge and the homogenization of the medicinal formulations, they act as true institutions.
To comprehend the role of associations in the promotion of siddha medicine, the first part of the article will be devoted to the policy of British and Indian governments on the institutionalisation of this medicine through two paradigms: the creation of siddha courses inside the colleges and the registration of traditional practitioners.

Depuis les années 1970, la médecine siddha est enseignée et pratiquée dans deux hôpitaux-colleges au Tamil Nadu (Inde). Cependant, son enseignement et sa pratique sont fortement critiqués par les praticiens traditionnels (paramparai cittamaruttuvar) et les étudiants issus de ces familles traditionnelles du fait de ses aspects réductifs. Cette situation a encouragé les praticiens traditionnels à former des associations et à créer des cours sur certaines spécialités de médecine siddha qui ne sont pas enseignées dans les colleges siddha. Des réunions sont organisées pour améliorer les échanges entre praticiens sur les résultats thérapeutiques, les formulations et les préparations médicinales. Tandis que le gouvernement cherche à écarter de la pratique médicale, les praticiens qui ne possèdent pas de diplômes officiels, les associations leur offrent des moyens de se réapproprier leur médecine. En assurant un enseignement continue, en déliivrant des diplômes, et en encourageant la circulation du savoir et l'homogénéisation des formulations médicinales, elles agissent comme de vraies institutions.
Pour saisir le rôle des associations dans la promotion de la médecine siddha, la première partie de l'article sera consacré à la politique des gouvernements britanniques et indiens sur l'institutionnalisation de cette médecine à travers deux paradigmes : la création des cours de siddha dans les colleges et l'enregistrement des praticiens traditionnels.

Mots clés: siddha practitioner associations; India; siddha medicine; training; heriditary knowledge

Mots clés: Inde; siddha médecine; ayurveda; Indian medical college; enseignement; transmission du savoir; associations de praticiens siddha

Domaines: Anthropologie sociale et ethnologie

Brigitte Gille Sébastia. Governmental institutions vs. associations.: The multifaceted expression of Siddha medicine in Tamil Nadu. 2012. ⟨halshs-00408677⟩