A. Ille-et-, Vilaine 1 F 1131 [sans la dernière feuille d'errata] et 17 J 224 [les 43 premières pages seulement] ; BM Besançon 61331 [la feuille d'errata a été placée au début de l'opuscule], Rennes 12043

M. Troyes and L. , 15.2013, tome 12 (pièce n°4) ; Mémoires pour servir à l'histoire de Bretagne au XVIII e siècle

. Le, 199], prend la forme d'une lettre. L'auteur entend écrire pour son seul correspondant : « la publicité de ma première lettre a rendu notre bailliage furieux, il a tout mis en oeuvre pour en découvrir l'auteur et ses complices Ne pouvant y parvenir, peu s'en est manqué qu'il n'ait immolé à sa vengeance des victimes très innocentes Les sieurs de La Muce et Conen de Saint-Luc eurent la résolution, pp.14-15, 1768.

. Moreau and . Ce-dernier, Fourché de Quéhillac Ce magistrat du parlement de Bretagne [« rentré » en 1766], confronté à ce « cas très embarrassant », conseille « de ne point parler absolument de poison et de faire passer le sieur des Fourneaux pour fou » (p. 17). M. Fourché écrit au premier président d'Amilly. Il engage M. Pinon, lieutenant-colonel du régiment d'Autichamp, « à employer son autorité et son ascendant sur l'esprit du sieur des Fourneaux pour le faire entrer dans ce plan si humiliant, p.17

. Général-le-prestre and . Au-commissaire-de-grimaudet, On trouve très vite une cause de la « prétendue folie » du sieur des Fourneaux : « il a été blessé légèrement dans une bataille On le fit consentir à dire qu'il avoit reçu quatorze coups de sabre qui lui ont laissé une grande foiblesse de tête : de là, ces aliénations qu'il éprouve par intervalle » (p. 19) De son côté, M. Fourché répand « la (fausse) nouvelle de la folie du s r des Fourneaux Il vit, dans le plus grand secret, les d'Amilly, les Le Prêtre, les Grimaudet, les La Muce, les S. Luc, et autres conseillers de la clique, auxquels il développa le beau plan qu'il avoit conçu et médité », ajoute l'auteur (p. 19). M. Fourché n'est pas cependant nommé commissaire. M. de Grimaudet conserve ce poste (p. 19-20) Le sieur des Fourneaux, [l'affaire du prétendu empoisonnement et des assemblées] est si noir, si atroce, si contradictoire, si incroyable, que le lecteur ne peut être que très en garde contre un pareil récit. Il faut voir comment l'appel sera reçu au Conseil. [?] l'ouvrage est parsemé d'anecdotes scandaleuses, surtout contre les nouveaux membres de ce que l'histoire appelle le bailliage d'Aiguillon ; et ce parlement, l'aréopage de la province, ne serait, LETTRES / Écrites par M. LE DUC D'AIGUILLON, / depuis sa destitution du Comman-/ dement en Bretagne, p.18

B. Mazarine and 8. , et 8°42928 (12) ; BPR PR 2319 (14) ; AD Ille-et-Vilaine, p.586

M. Troyes and D. , 20585 (pièce n°13) ; Mémoires pour servir à l'histoire de Bretagne au XVIII e siècle

«. Lettre-de-monsieur-le-duc-d, Aiguillon adressée à M. de La Villeblanche, conseiller au parlement de Rennes, pour être communiquée à tous les magistrats qui exercent actuellement les fonctions, pp.5-7

L. 'auteur-de-la-lettre-dit-avoir-acquis-le-droit, «. Qu-dame, and J. Bedée, ont tous les désoeuvrés de Versailles et de Paris de chercher à deviner leurs projets [ceux des ministres], et d'en parler ». Il se dit « très convaincu que MM. de La Chalotais, de La Gascherie, etc., [?] n'auront jamais la permission d'exercer leurs charges, ni de les reprendre, et que les deux procureurs généraux n'obtiendront celle de revenir en Bretagne qu'après s'être démis N°143

P. Bouquerel, âgé de 23 ans, apprenant le commerce chez son frère négociant à Rennes

E. Guibray and . Normandie, Son frère fait « le commerce de toiles, mousselines et autres marchandises de cette espèce » et habite Rennes depuis 17 ans. Le jeune homme affirme que c'est « lui seul qui a composé la lettre » représentée par les juges (p. 41). Il ne l'a communiquée à personne avant son envoi, Il regrette certaines expressions qui figurent dans ladite lettre, pp.45-88

L. Chalotais and ]. , De longues notes, souvent ironiques

. Lettre-circulaire-de-cachet and . Fontainebleau, 6 novembre 1765, texte distribué le 11 novembre par le sieur de Flesselles, intendant, à tous les officiers du parlement, démis ou non, pp.67-68

L. Fait-le-récit-de-ce and . Qu, il advient à Rennes les 17, pp.23-25

. Le-sieur-de-calonne-mentionne-des-faits-nouveaux, Il porte à la connaissance de la commission les paroles tenues par M. Du Bourgblanc Il dénonce également les différents écrits saisis chez les accusés et évoque l'affaire des grands chemins. Le procureur demande qu'il lui soit donné acte de sa plainte. La première note signale qu'un arrêt fut rendu, pp.9-1766

. Donnez-moi, je vous supplie, de tems en tems, de vos chères nouvelles. Vous sçavez, M., combien elles me sont précieuses

. La-veille-du-départ-pou-marly and . Eu-une-conférence-avec-notre-citoyen, Elle roula sur les maux actuels, je lui dis qu'il avoit le remède à tout, il m'a répondu qu'il le sçavoit bien, mais que c'étoit prêcher un converti. Le grand maître a dit encore dernièrement qu'il falloit attendre. Je vas tout à l'heure à Marly pour voir notre bon citoyen

. Deuxième, Lettre de M. de Bégasson, saisie dans le cabinet de M. de La Chalotais, La Lardais, 7 novembre 1764, lettre paraphée le 10 février 1766, [produite par le sieur de Calonne sous la cote F, Lettre de M. le duc de Choiseul à M. de La Chalotais, produite par le sieur de Calonne sous la cote G, Saint-Hubert, pp.285-286

M. Lettre-de and . De-l-'averdy, contrôleur général des finances, à M. de La Chalotais, saisie sous les scellés du cabinet de celui-ci, produite au procès par le sieur de Calonne sous la cote G, Versailles, 12 juin 1764, p. 291-292. j. 22 ordres signés de M. de Caradeuc, 1757-1763, produits par le sieur de Calonne sous la cote H, pp.292-299

. La-note-dénonce, Exposé justificatif [n°106]. k. 3 ordres signés de M. de Caradeuc, 1764-1765, produits par le sieur de Calonne sous la cote I, p. 299-300, notes (sssss) et (ttttt, pp.299-300

L. Deuxième and . La-troisième, Procès-verbal du commissaire de police Juhel contre Grégoire Coulaud et Duplessis-Grignon, des 28, 29 et 30 juin 1765, mis au procès par le sieur de Calonne sous la cote J, paraphé le 31 janvier 1766, Procès-verbal de l'état des prisons de Rennes, pp.300-319

. Remettre-la-minute-d-'un and . Testament, documents produits par le sieur de Calonne sous la cote KK Billet saisi chez le sieur de La Gâcherie, écrit de la main de M. de Kersalaun, mis au procès par M. de Calonne sous la cote L, p. 342. q. Premier interrogatoire de l'ordre du roi, pp.1765-1766

J. Rolland-est-notaire,-procureur-et-greffier-À-la-chapelle-sur-erdre, Il avoue avoir été chargé par M. de La Gâcherie de faire des informations dans les paroisses circonvoisines de La Chapelle au sujet des grands chemins. r. Deuxième interrogatoire fait par M. de Sartine au sieur Rolland, 4 janvier 1765, produit sous la cote M, p. 346-350. s. Lettre de MM, pp.350-353

L. Gâcherie, M. Saisis-sous-les-scellés-chez, and . De-montreuil, notes (yyyyy) (p. 353), (zzzzzz) (p. 355, 1 ère lettre), ère lettre), * (p. 357, 3 e lettre). i. Première lettre, pp.353-358

. Deuxième-lettre, Troisième lettre, 10 décembre 1763, p. 357-358. u. Deux billets non signés et sans date, écrits par M. de La Gâcherie à M. de Montreuil, saisis par le sieur intendant de Flesselles, produits au procès par le sieur de Calonne sous la cote N, Procès-verbal dressé au château de la Bastille, pp.356-357

L. De and . Bellangerais, produit par le sieur de Calonne sous la cote O, pp.359-363

. Le-lieutenant-de-sartine-de-la-bastille, L. Fait-venir-le-sieur-de, and . Bellangerais, Les papiers dudit sieur sont examinés. L'accusé déclare notamment que « la chanson faite sur l'air des Feuillantines, commençant par ses mots, L'Averdy prêche aux États, etc., lui est venue de Nantes sous une simple envelope, sans sçavoir par qui elle lui a été envoyée, ni quel en est l'auteur, ni par qui la copie à lui représentée a été écrite

L. Roche, «. Qui-Étoit-alors-À-sa-campagne-près-de-rennes, and . Qu, il avoit reçue de la lettre de M. le contrôleur général, de Nantes, d'où il en vint à tout le monde le monde une quantité prodigieuse ». Le sieur de La Bellangerais n'a reçu que sept exemplaires de l'estampe dite des Ifs, « une sous une envelope, et six sous une autre envelope à son adresse, et de deux écritures différentes, venant par la poste de Paris, sans avoir reconnu l'écriture des envelopes, et sans sçavoir par qui elles lui ont été envoyées ». Il a envoyé une de ces gravures à la nièce de l, pp.360-361

«. Monsieur, Monsieur de Sain Florantin Ministre, segrétaire d'Estat En cour

*. Deuxième, « Fautes à corriger dans le second volume

M. Ce-premier-interrogatoire-roule-presqu-'entièrement-sur-les-lettres-de, Dereine [voir ci-dessus, t. I, p. 280-283], dont M. de La Chalotais dit ne pas se souvenir du nom. Le procureur général est particulièrement flou dans ses réponses et montre une grande prudence, Sommé de dire si cette lettre [du 15 mai 1765] ne renferme pas quelque complot contre le roi

. Devant-le-même, le mardi 4 février 1766, même lieu, deuxième séance, pp.13-34

M. De and L. Chalotais, Les accusations sont vagues et indéterminées, sans spécification d'objet, ni de temps, ni de lieu, à l'exception de l'envoi au roi de billets. Cinq ou six faits sont accumulés sur la tête des magistrats, p.1765

M. De-la, Chalotais dénonce le rôle joué par l'avocat général Le Prestre, pp.15-16

J. Clemenceau, Barthélemy Silvestre, frère ignorantin (T26 Jean Oger, sous-ingénieur des grands chemins (T36, p. 46), Maurice Ravaux, libraire (T14, p. 46-47), qui ajoute que « c'est par erreur qu'il a dit en sa déposition qu'il croyoit que le manuscrit qu'on lui représentoit étoit celui en question, pp.46-46

«. Sont, les témoins suivants : Jean-François Juhel, pp.48-49

. Le-procureur-général-revient-notamment-sur-les-différends and . Qu, Il a eu deux sujets de plainte contre le duc : « le premier, Le second sujet de plainte [?] est 24. « Plainte et réquisitoire du conseiller Geffroy de La Villeblanche, nommé par lettres patentes pour faire les fonctions de procureur général, pp.14-1766

M. Il-cite-Également-la-lettre-dont, Bouquerel a reconnu être l'auteur (texte reproduit, p. 140-141) ainsi que les billets anonymes (textes reproduits Le conseiller demande au parlement de nommer des expertsjurés , qui seront entendus sur le contenu des billets et des pièces de comparaison, pp.141-142

. Un-arrêt-du, 143-144) décerne acte au conseiller du dépôt de la procédure commencée au parlement de Paris et des quatre lettres servant comme pièces de comparaison. Le conseiller a la permission de faire informer sur les faits mentionnés par le rapporteur. 25. Récit, pp.144-161

L. Le-même-jour, 14 juillet 1766, le parlement de Bretagne demande au premier président d'écrire à son collègue de Paris, « pour le prier d'indiquer parmi les experts de Paris ceux qui sont les plus dignes et les plus capables, et sur la probité desquels on peut se fixer, La note 17 renvoie au Recueil des arrêts et remontrances du parlement de Paris, pp.197-223

U. Arrêt-du-parlement, rendu le même jour, décerne acte au procureur « de sa remontrance et de la représentation de la cédule évocatoire » (texte, p.146

R. Du and . Geffroy, touchant une lettre signée F. Bouquerel, oncle du prévenu, curé de Bougy, près d'Argentan, 21 juillet 1766, pp.147-148

À. Bouquerel and . Paris, Le prieur-curé engage son neveu à dire « sous la dictée de qui [il a] copié cet écrit dont il s'agit [la lettre] » (souligné dans le texte, pp.149-151

D. Boisbaudry, Réquisitoire du conseiller Geffroy, pour faire nommer des experts-écrivains, 21 juillet 1766, p.152

M. Le-procureur-général-déclare-que, de La Chalotais a « paru désirer » l'audition du sieur Royllet, ce qui est contredit en note (l'auteur se réfère au Troisième mémoire, pp.21-22

L. Roy, S. Dû-Être-employé-en-qualité-de-greffier-des-commissaires-À, and . Malo, [?] logé chez le sieur Raudin, subdélégué de l'intendance, avoit été envoyé on ne sçait par qui pour diriger la procédure qui s'instruit actuellement contre M. de La Chalotais, p.201

. Florentin-une-requête, Cette requête et celle qui a été présentée le 12 du même mois sont imprimées à Paris, chez P.G. Simon, 77 pages, in-4°, avec une consultation d'avocats, datée du 26 août Une autre consultation des mêmes avocats, pp.202-203

. Simon, Le Vayer, y est fortement réfuté (p. 203) Le 1 er septembre 1766, le sieur de Calonne présente au roi un Mémoire [n°80], en réponse aux Mémoires de M. de La Chalotais, texte imprimé à l'Imprimerie royale, Une Lettre au roi de M. de La Chalotais (avril 1766) et une autre Lettre adressée à M. de Saint-Florentin, le 18 juin 1766, pp.4-4

M. De-monthyon, M. De-bacalan, M. Au-parlement-de-bordeaux, . Daine, and M. Des-requêtes, Camus de Pontcarré de Viarmes, conseiller d'État ordinaire, M. l'abbé de Marbeuf, conseiller d'État ordinaire, souhaitent se retirer des délibérations. La demande des deux derniers est rejetée (p. 277-278) Quatre réquisitoires du sieur Esmangart sont ensuite adoptés (p. 278-279) La note 55 renvoie, après le Recueil [n°117] des arrêts du parlement de Paris (avec diverses citations). M. de Maupeou nomme M. d'Agay, maître des requêtes, pour procéder aux récolements et aux confrontations (sans date, pp.280-281

U. Arrêt-ordonne and . Qu, il « sera procédé à la vérification des billets anonymes par deux nouveaux expertsécrivains ». Un conseil est attribué à M. de La Chalotais. Il s'agit de M. Lalourcé

M. L. Décembre and . Noir, Les récolements et confrontations sont ordonnés La note 56 précise : « On se sera pas étonné de ne pas trouver ici la continuation d'informations qui a été faite à la Bastille, On nomme également « des conseils aux autres magistrats détenus » : M. Lalourcé à M. de Caradeuc fils, M. Le Paige à MM Le commissaire Le Noir a été de la plus grande vigilance pour empêcher que la curiosité du public ne fût satisfaite à cet égard. Mais, dans la vérité, le public, ne perd rien ». Les informations reprennent, sous forme sommaire, celles qui ont été faites en Bretagne par la commission ou par le parlement, pp.281-282

L. and P. G. Simon, les magistrats accusés signent, à la Bastille, une Requête au roi pour demander la révocation de l'arrêt du 22 novembre 1766, en ce qui touche seulement le renvoi au Conseil, 4°, avec une consultation de 8 avocats, 1766.

D. Bourgblanc and R. Périgault, Un arrêt ordonne de procéder aux récolements et confrontations. M. Le Noir lit ensuite le nouveau rapport des experts sur les billets anonymes (p. 283) Le 21 décembre, Le 15 décembre 1766, p.283

. Le, Conseil des parties, y prend place à 10 heures du matin et demande à M. Le Noir de rendre compte de l'affaire de Bretagne. « Ce commissaire rapporteur fit un discours historique qui dura environ trois quarts d'heure, et finit par inviter le roi à la clémence, pp.283-284

M. Mai-1767, Julien-René de Bégasson, chevalier, seigneur de La Lardais, remet à M. de Saint-Florentin sa requête, texte imprimé depuis chez P.G. Simon, avec une consultation de 4 avocats, pp.4-292, 1767.

C. Arrêt, État du roi contre les mémoires ci-dessus, 17 mai 1767, pp.293-295

». Mauvais-prêtres-que-méchans-juges and L. Villevolette, moins vil encore par le fanatisme avec lequel il se porta à faire et à grossir même le nombre des 83 protestans que par la casaque de livrée du duc d'Aiguillon qu'il a portée, et par la friponnerie qui l'en fit dépouiller », des « deux Ménardeaux [reçus conseillers le 23 août 1768], frères, rayés de la liste de la noblesse par jugement des États de Nantes de 1764, à qui le duc d'Aiguillon défendit pour lors sa maison, tous fanatiques, pp.132-134

«. S. Luc, fanatique et payé pour l'être, l'espion et le délateur connu de sa compagnie depuis 15 ans ». « Villeblanche » [voir n°110, p. 9] est « l'opprobre de sa famille, la honte de son corps et l'ignominie de la nation ». « La Brûlaire » [voir n°110, p. 8 : le conseiller décède en 1768, cf. plus loin, p. 46] est un « homme perdu de moeurs, chassé de l'ancienne compagnie, et qu'on trouve encore trop bon pour celle-ci » (p. 25). L'auteur dénonce de manière générale ces « gens qui n'ont pas la première teinture des loix et de la jurisprudence, pp.14-15

. La-meilleure-réponse-À-faire, Aiguillon » « seroit sûrement l'inscription des noms de tous les anciens magistrats, et, en opposition, celle des juges actuels, [?] qui parut à la S. Martin dernière, en supprimant même le commentaire qu'on y avoit joint sur chacun de ces noms, qui pourroit faire croire qu'il ne reste plus rien à dire » (p. 26) La note (19) cite « la liste du parlement [n°110] qui parut imprimée avec des notes qui peignoient au naturel tous ces juges » (p. 26). L'auteur place ici « l'histoire de M. de La Villevolette, pp.132-134

M. De-la-villevolette-a-pourtant-rendu-«-une-infinité-de, « Homme de près de cinquante ans, sans fortune et sans moeurs, qui n'avoit étudié la jurisprudence que dans une antichambre », M. de La Villevolette s'est présenté, en mars 1768, p.27

. Il-les-obtient-en-trois-mois and . Bourdelière, indique qu'il est « passé en usage à la poissonnerie d'appeler certains poissons des boudelières La veille de la prestation de serment d'avocat au palais de M. de La Villevolette, « des méchans attachèrent à la porte de la grand-chambre le bas d'une affiche de la comédie, où on lisoit ces mots : Défenses sont faites aux gens de livrée d'entrer ici, même en payant. Malgré l'affiche, Villevolette entra et prêta serment. Quelques jours après, il remit ses provisions au parlement, fit ses visites, et sollicita l, pp.28-91

. Le-texte-est-signé-«-de-bédée, . Moreau, L. Moreau-fils, . Masson, and . Gedouin, Il est adressé à « Monsieur de Grimaudet, rapporteur » [de l'affaire des assemblées et de l'empoisonnement prétendu] (p. 32) Les requérants ont été entendus comme témoins en juillet 1767 Le sieur Moreau père a été « décrété d'assigné » le 3 février 1768. Par arrêt du 9 février 1768, le sieur Canon a été « décrété de prise de corps ». Ce même jour, il a été décerné acte au substitut du procureur général de la plainte en calomnie contre la suppliante et son fils, tous deux décrétés d'ajournement personnel (p. 1-2) De « témoins indifférens, sur des récits qui leur étoient étrangers », les requérants sont devenus « accusés » (p. 2) [voir n°178, passim]. La justification des suppliants se réduit à trois objets : « la vérité des relations qu'ils ont faites dans leurs témoignages » ; « l'illusion de l'accusation formée contr'eux par M e Gault

. Moreau-fils-suivent, Ils sont analysés (p. 7 et suivantes) Il est « démontré que les propos que la dame Moreau a déposé tenir du sieur des Fourneaux et du sieur Moreau fils sont reconnus par eux. [?] On ne peut donc la poursuivre en justice que pour avoir déposé en vertu d'une assignation et pour avoir dit la vérité, pp.4-7

. Les-suppliants-n-'on-jamais-accusé-le-sieur-clemenceau, Ils ajoutent : « En supposant [dans sa requête imprimée : n°152] la proposition du poison, le sieur Clemenceau convient que la révélation en étoit nécessaire. Donc, les dénonciateurs ne seroient pas dans le cas des réparations, dommages et intérêts, et encore moins des témoins, et beaucoup moins encore des témoins forcés, qui n'ont fait que des récits, et des récits avoués par le premier auteur » (p. 29) Les suppliants rappellent incidemment que « la prison des Cordeliers étoit destinée et pour Mr. de La Chalotais et pour Boquerel, On disoit que le sieur des Fourneaux avoit été commandé pour garder cette prison pendant la détention de ces deux prisonniers, pp.27-30

L. Successivement-de-rennes-la-contrainte-par-corps-prononcée-contre-la-mère,-le-bannissement-du-fils, homme du roi devenu l'homme du sieur Clemenceau, la procédure intéressée de cet ex-jésuite qui sort de derrière la toile pour venir demander ses dépens, sa prétention de les faire taxer par le sieur Minihi [« Le Minihy l'aîné, procureur au parlement » est cité dans le Tableau des assemblées?, n°91], son affidé, son affilié, son coaccusé dans le chef des assemblées, cent autres injustices encore, dont le détail seroit trop long » (p. 3) Le sieur Moreau père, « trop foible pour soutenir l'orage formé contre sa famille », est mort (p. 3). Les requérants sont dans l'indigence. Les scellés ont été apposés sur leur maison (p. 3) Ils sollicitent la protection des États, espérant que ceux-ci intercéderont pour eux auprès du souverain. Il s'agit d'obtenir un arrêt, « qui

B. Exemplaires, n°2) [comprend seulement les p. 1-6], pp.38-1566

«. La-cour, que son enregistrement pût être un obstacle au succès des très humbles et très respectueuses représentations qu'elle prendra la liberté de lui présenter sur les clauses de cet édit qui portent atteinte à la constitution de son parlement [?] ». La cour écarte « en ce moment » tout objet « étranger à sa reconnoissance, En renvoyant copie du présent arrêté, il sera écrit au roi, pp.2-3

L. and D. Notamment, Cet heureux retour des bonnes grâces du plus aimé des maîtres rempliroit nos coeurs de la joie la plus complette, s'il nous étoit permis de croire que les impressions fâcheuses que l'on avoit élevées sur la droiture des intentions des magistrats du parlement fussent généralement détruites, p.5

«. Lettre-du-parlement-de-bordeaux-au-roi, pour le supplier de faire juger les magistrats du Conseil souverain du Port-au-prince par un parlement, et non par une commission, tribunal toujours suspect et désavoué par nos loix », sans date, pp.22-24

V. Daniel-roche, P. Bastien, &. Lettres, A. Écrites, and M. Le-chancelier, Siméon-Prosper Hardy Mes loisirs, ou journal d'événemens tels qu'ils parviennent à ma connoissance (1753-1789), tome 1 er , (1753-1770), Québec, Presses de l'Université Laval, « les collections de la République des lettres, pour obtenir le rappel de tous les Ma-/ gistrats qui composoient cette Compa-/ gnie avant l'Edit de Novembre 1765, pp.490-494, 2008.

L. Auteurs-demandent-au-roi-de-«-rendre-une-grande-province-heureuse, éteindre les divisions qui l'affligent ». Le roi a fait le choix de « quelques magistrats démis pour représenter [son] parlement ». Cela suffit à « faire sentir la nécessité du rappel de tous les autres » (p. 6) Avec le retour des « anciens confrères », on pourra « espérer de voir cesser les malheurs qui font gémir depuis si longtems, p.8

. En-bas-de-la-première-page-princ, . Du-droit-franç, and V. ». Tome, Poullain-Du Parc, avocat] dénonce d'emblée les attaques contre ses ouvrages par un « écrivain dont le métier, depuis deux ans, est de vendre fort cher d'infâmes rapsodies sur les Affaires de Bretagne, sous le nom de Lettres d'un gentilhomme breton à un noble espagnol » [n°138 ; n°139 ; n°140 ; n°172] (p. I) Il ajoute : « Je ne suis jamais entré dans toutes ces affaires que par quatre mémoires que j'ai faits en différens temps pour le rétablissement de l'universalité du parlement, outre ceux auxquels j'ai concouru avec mes confrères, p.5

. Le-rétablissement-du-parlement, en juillet 1769, donne lieu à une série de fêtes, notamment à Nantes [n°166

P. On-peut-lire-daniel-roche and . Bastien, Siméon-Prosper Hardy Mes loisirs, ou journal d'événemens tels qu'ils parviennent à ma connoissance (1753-1789), tome 1 er, les collections de la République des lettres, pp.1753-1770, 2008.

«. On-apprend-que-la-fille-de and M. De-la, Chalotais fils, âgée de quatre ans, s'étoit jettée aux pieds de Madame la duchesse de Duras, la priant de vouloir bien emploier ses bons offices auprès du roi pour procurer le retour de son grand-papa et celui de son papa qu'elle n

. Madame-de-duras-lui-avoit-répondu and . Ma-petite, espère que vous aurez dans peu cette satisfaction

L. Discours-de and V. Le-roi, Barthélemy Pocquet, Le pouvoir absolu et l'esprit provincial. Le duc d'Aiguillon et La Chalotais, Etasse existe sous forme séparée signale cette édition ainsi que celle du Compliment de M. de Coniac, in-4°, 4 pages Traduction familiere du Poeme Latin, p.425, 1901.

F. Adresse, pagination : Permis d'imprimer à Rennes, le 11 septembre 1769, Signé, Bouvard. De l'imprimerie de Pierre Garnier, p.1769

. Duras, Louis XV, le duc et la duchesse de Duras sont vus comme les « restaurateurs de la Bretagne » (p. 3). Ils « ont mis Thémis en place » (p. 3). L'auteur évoque, sur un mode lyrique, les réjouissances données à l'occasion du rappel de l

F. Adresse, pagination : Permis d'imprimer, à Dinan, ce 5 septembre 1769. Signé, De Noual du Plessis, lieutenant général de police. De l'imprimerie de Huart

. Il-s-'agit-d-'une-«-lettre-À-un-ami, sur l'entrée solemnelle de Madame la duchesse de Duras, à Saint-Malo, le 29 août 1769, et le séjour qu'elle a fait dans cette ville jusqu'au 2 septembre, La lettre, datée de « Saint-Malo, ce 4 septembre 1769 » [p. (31)], commence ainsi

«. Vos-infirmités, . Monsieur, and . Vous-ont-retenu-À-la-campagne, Vous me témoignez vos regrets de n'avoir pu partager par votre présence la joie que nous avons goûtée en possédant, pendant quatre jours

. Saint-malo, Elle a été tenue au baptême par la maison de ville, et en porte le nom Elle rappelle [?] le souvenir de ses ayeux dont le nom se perd dans l'antiquité de l

. Monsieur-son-père, S. Ont-Été-successivement-gouverneurs-de, and ». Malo, La duchesse a eu « une grande part » à l'« heureux retour » du parlement, est-il affirmé

. Vu-ni-senti-un-Épanchement-de-joie-si, C'était un délire aimable, dont on aurait voulu prolonger la durée » [p. (5)-(6)]. L'auteur rappelle d'abord les réjouissances qui ont suivi l'annonce de l'arrivée du duc de Duras à Rennes, le 10 juillet précédent, les députations envoyées dans la capitale bretonne [p. (8)], l'annonce de l'arrivée de la duchesse, la fête donnée par les juges-consuls le 27 juillet, La duchesse de Duras fait son entrée à Saint-Malo le « mardi 29

L. Festivités-sont-décrites-en-détail-de and M. De-grandville, Les réjouissances se poursuivent le 30 août Au souper, on danse. L'auteur commente : « Que ces danses, Monsieur, étoient touchantes pour ceux qui se rappelloient ce qu'ils avaient vu au même endroit il y a quelques années [lorsque MM. de Caradeuc et leurs collègues y étaient prisonniers] ! Ceux qui y pensaient levaient les mains au Ciel, et bénissaient l'Estre suprême. Le fanatisme en frémissait dans l'ombre, et craignait qu'on n'apperçut sa honte et son désespoir, Le 31, on se retrouve à la maison de ville et à la rade [p. (19 et suivantes)]. Le « vaisseau La Duchesse de Duras étoit [?] illuminé, et la saluait continuellement », dit l'auteur [p. (22)]. Le soir du 31 août, une fête est donnée « à la nouvelle salle de spectacle » [p. (24)]. On a élevé quatre théâtres dans différents quartiers de la ville. On distribue aux pauvres « du pain

. Adresse, [date figurant sur la page de titre]. Vannes, chez la veuve de Jean-Nic. Galles. Permis d'imprimer, signé Jouchet, pp.1769-1817

». La-lettre-est-signé-par-un-«-breton and «. C. , licentié en droit » [p. (48)], également auteur de vers reproduits à la fin de l'ouvrage, vers appelant au rappel de MM. de Caradeuc père et fils [p. (42)-(43)]. [Ci-contre : portrait de M. de La Chalotais, d'après l'exemplaire conservé dans le Procès instruit?, p.146

T. Breton, /. A. Un, and . Espagnol, Où l'on rend compte de quelques Arrêts / rendus par le prétendu Parlement de / Bretagne, non moins iniques que celui, pp.5-21

«. Il-y-Écrit-deux-ouvrages-intitulés, . Sentimens-d-'un-coeur-tendre, *. Ou-aventures-du-vicomte-de, and . Le-royaume-des-femmes, Le premier est un « simple roman » (p. 5) Le second fait l'histoire des « troubles » et des « malheurs » de la Bretagne, « avec beaucoup d'ingénuité, en peignant les auteurs sous des noms empruntés, mais avec des traits peu flatteurs. Il représentoit en particulier d'une manière très naturelle ce que le parlement de Paris, dans une de ses remontrances au roi [du 18 mars 1768 : voir n°155, p. 23], appelle un vain appareil de pure représentation, ce spectacle journalier que le bailliage d'Aiguillon substitue depuis trois ans à l'administration de la justice souveraine en Bretagne » (souligné dans le texte, pp.7-8

L. Eveillard-de, Fourché de Quéhillac » établissent un mémoire, demeuré secret, « où l'on prétendoit prouver [?] que le rappel du parlement porteroit un coup mortel à l'autorité du roi dans cette province Le 26, p.73

. Châteaugiron, évêque à son château du Haut-Bois, et ailleurs, avec tous les gros bonnets de la cabale

F. Adresse, pagination : Permis d'imprimer, à Rennes, ce 16 août 1769. Bouvard. De l'imprimerie de Nicolas-Paul Vatar

. Royale, ] un Te Deum, auquel MM. les juges et avocats assistèrent en robes, après quoi tout le barreau se rendit en ordre sur la place du Martray Des danses se prolongent, Ce même 21 juillet, à 6 heures du soir où les procureurs firent brûler aussi un très beau feu de joie, pendant lequel un détachement de 50 hommes de milice bourgeoise fit des décharges continuelles de mousqueterie » (p. 3). M. le sénéchal fait conduire « sur le cours plusieurs bariques de cidre pour le peuple, pp.3-4

. Carmes, Les fêtes se prolongent dans les jours suivants Le 30 juillet est encore « consacré tout entier aux fêtes et aux réjouissances » (p. 5) On chante un Te Deum à Saint-Armel puis aux Carmes, église « qu'on avoit fait tapisser et décorer avec toute la magnificence possible » (p. 5), bûcher est élevé sur la place Royale (p. 6). L'auteur place ici un hommage au président Ogier. Après le feu de joie, on commence un bal

L. Lettre, Tout est changé, Monsieur, vous n'aurez plus à vous attendrir sur nos malheurs : le temps des calamités est déjà loin de nous, )]. L'auteur ajoute : le duc de Duras « vient enfin de mettre le comble à notre reconnoissance ; nos magistrats [du parlement de Bretagne] nous sont rendus » [p. (4)]. Le commandant est arrivé à Rennes

«. Lundi, La nouvelle est bientôt connue. C'est alors la joie dans la capitale bretonne : « Représentez-vous dans toute la ville un concours prodigieux d'habitans se félicitant les uns les autres, s'embrassant sans se connoître, marchant, courant ensemble, se serrant dans leurs bras. On étoit tous frères, tous membres de la même famille, Le mardi 11 juillet, tous les corps de la ville « voulurent présenter à Monsieur le duc le tribut de leurs hommages » [p. (9)]. « Sur toutes les places, dans toutes les rues, à tous les carrefours, on voyoit de petits enfans attroupés, 1769.

«. Les-plaisirs, On danse. L'auteur raconte l'arrivée de Madame la duchesse de Duras le 13 juillet 1769, dans la soirée [p. (13)]. La liesse est au rendez-vous. « Ceux qui l'avoient vue étoient encore jaloux de la revoir. Tous avoient la même envie. Chacun vouloit remporter dans son coeur l'image de sa bienfaitrice. De ce concours de sentimens, il résultoit un tumulte, une confusion, qui portoit à l'âme l'émotion la plus délicieuse, On voyoit couler ces douces larmes que fait verser le profond sentiment du bonheur La nuit a été, « comme les précédentes, une nuit de fêtes et de plaisirs

». and U. Obélisque-de-forme-octogonale, de « trente-six pieds de hauteur, [?] surmonté d'une fleur de lys à quatre-quarts et posé sur un piédestal à quatre faces », a été élevé, d'après les dessins de « M. Besnard, architecte », sur la place du Palais par le général de la paroisse de Saint-Germain, avec le texte de l'inscription latine qui y fut porté ; voir n°171 et ci-contre]

. De-brignac, Un Te Deum est chanté. Les magistrats et le clergé mettent ensuite le feu à quatre bûchers élevés sur la place du Palais. Le premier président, le doyen de la cour et le recteur les allument successivement, 28)-(29)]. L'auteur ajoute que des députés arrivent « de toutes les villes de la Bretagne, pour complimenter le parlement » [p. (29)]

. Les-festivités-continuent, auteur en fait un récit détaillé Toutes ces fêtes « ont produit une foule de vers et de chansons », est-il ajouté [p. (37)]. L'auteur en cite quelques-uns, mis en musique par Monsieur Lemière [p. (37-38)]. Il y joint « des vers latins, qui ont été applaudis par tous les connoisseurs, La fête « la plus brillante et les vers, « In laudem illustrissimi ducis de Duras [?] », cf. n°169, ici p. (39)-(40)]. Tous ces vers ont été « faits et présentés à M. le duc de Duras par deux professeurs au collège de Rennes [M. l'abbé Le Marchand et M. Courné]. L'auteur des vers latins [M. Courné] a fait aussi l'inscription que l'on a vue ci-dessus », commente l'auteur [p. (40)], p.1769

L. Germai, professeur au collège de Rennes, serait l'auteur de ce texte : voir n°171, p.12

«. Le-roi-déclare and . Et, informations, décrets, et généralement toute la procédure instruite en [sa] dite cour contre les sieur et dame Moreau et autres qui ont été compris dans ladite procédure, ensemble le jugement définitif intervenu sur icelle le 5 mai 1768 [n°127] et tout ce qui s'en est ensuivi, sans néanmoins aucuns recours pour raison des intérêts civils et dépens qui auroient pu être payés en exécution dudit arrêt, et sans que de l'effet [des] présentes lettres, il puisse en résulter aucune action, inculpation ou suspicion contre ceux qui auroient provoqué lesdites procédures ou qui en auroient été l'objet »

. La, se dit « persuadée que la justice du seigneur roi ne lui auroit pas permis de s'écarter des voyes légales et d'employer son autorité pour annuler la procédure intentée et suivie au parlement contre Julie-Angélique de Bédée

A. Moreau and S. Fils, Jean Canon, et tous autres, si sa haute sagesse n'y avoit pas été déterminée par des Adresse

. Le-roi-déclare-«-que-les, Il ordonne que « tous actes, procédures et jugemens relatifs aux troubles qui ont agité [la] province de Bretagne, notamment tout ce qui pourroit à cette occasion avoir été inscrit sur les registres de [ladite] cour depuis l'époque du vingt-deux mai mil sept cent soixante-cinq, concernant aucun des membres d'icelle, soit et demeure comme non avenu, imposant sur les faits qui ont donné lieu aux dits actes, procédures et jugemens

C. La, satisfaction » d'annoncer « le retour si désiré de tous ces illustres confrères, dont la constance, la fermeté et le malheur ont saisi la France et toute l'Europe d'étonnement et d'admiration, de ces six magistrats dont la grandeur d'âme et les vertus héroïques ont rendu les noms immortels, en les transmettant à la postérité la plus reculée » (p. 3). L'avocat général peut cependant dire que l'innocence des magistrats n'a « jamais souffert la moindre atteinte, Après avoir rendu hommage à « un commandant si digne de notre amour et de notre reconnoissance » [le duc de Duras], il espère que le roi « ne mettra plus de bornes à ses bienfaits, p.5

. La, statuant sur les réquisitions de l'avocat général et après avoir entendu le rapport de maître Desnos des Fossés, conseiller-doyen, ordonne l

E. Veut-bien-seconder-les-«-vues-de-clémence, du roi « pour les vrais coupables que Sa Majesté n'a pas voulu indiquer » (p. 6) Il sera écrit au roi pour le supplier « de mettre le sceau au bonheur de sa province en rappellant les procureurs généraux à leurs fonctions, Les lettres sont « lues et publiées à l'audience publique de la cour, pp.1769-1776

P. On-peut-lire-aussi-daniel-roche and . Bastien, Siméon-Prosper Hardy Mes loisirs, ou journal d'événemens tels qu'ils parviennent à ma connoissance (1753-1789), tome 1 er, Québec, Presses de l'Université Laval, « les collections de la République des lettres, pp.1753-1770, 2008.

«. Ce-texte-est, . Gillet, . Cellier, and . Muyart-de-vouglans, Le conseil « estime qu'aucun des moyens exposés dans le mémoire n'est capable de donner atteinte à l Il n'existe aucun motif de cassation. Il n'ya pas plus d'ouverture à la révision du procès : « il est sensible qu'il ne peut y avoir matière à révision dès que par l'état du procès, pp.45-45

«. Le-texte-rappelle-d-'abord-la and . Position, Il a pourtant été accusé, sans preuve et sans vraisemblance, d'un « attentat de poison contre M. de La Chalotais » (p. 2). C'est Annibal Moreau qui a désigné, à sa mère puis à Jean Canon, le sieur Clemenceau « comme le criminel » (p. 2) Jean Canon ne donne pas le nom de l'abbé dans sa déposition au parlement de Rennes, Mais « le nom de Clemenceau vole aussitôt dans toute la ville et dans toute la province, dans toute la France et dans toute l'Europe » (p. 3). L'auteur rappelle les résultats de l'instruction, pp.6-8

L. Chalotais, Le lendemain, le fils Moreau rend visite à Jean Canon, procureur (p. 44). L'auteur revient sur l'audition de ce dernier et sur ses conséquences judiciaires et suivantes]. La déposition de Madame Moreau, celle de son fils sont également présentées (p. 59-68) Le reste de l'instruction est exposé par le menu, et suivantes), jusqu'aux interrogatoires, récolements et confrontations. Le réquisitoire du substitut Gault du 9 février 1768 (la « plainte de calomnie ») est intégralement cité, pp.41-47

L. Confrontations-entre-le-sieur-clemenceau-et-la-famille and . Moreau, la mère et le fils) sont également mentionnées (17 et 18 mars 1766, p. 144 et suivantes) L'auteur s'attarde sur les « requêtes et mémoires » imprimés [voir n°143

L. Chalotais, abbé Clemenceau, sur la trop grande réalité et la trop grande méchanceté de la calomnie répandue contre lui dans tous les coins de la terre, sur l'entière équité et l'indulgence même de l'arrêt qui a condamné les calomniateurs, p.224

. Et-sur-la-prétendue-révision, Les « prétendus moyens de la dame Moreau et de son fils » sont divisés en 11 points, qui sont successivement contestés (p. 225 et suivantes) L'auteur rappelle, pour conclure, qu'il « n'appartient qu'au sujet pur et sans tache de réclamer le secours de sa main bienfaisante, pp.225-253

D. Laune and ». Caillard, Le Conseil estime que l'arrêt du 5 mai 1768 « ne peut être raisonnablement critiqué, ni au fonds, ni dans la forme » (p. 254) Il n'y a « aucune espèce d'ouverture ni à la cassation, ni à la révision, Tout conspire à assurer sans retour la pleine exécution de cet arrêt, p.254

B. Sur-la-première-page-de-l-'exemplaire-de-la and . Figure-une-note-de-louis-adrien-le-paige, « ce mémoire, qui a paru depuis les lettres patentes [du 5 août 1769 ? : n°175] et contre le gré de M. le chancelier, a été distribué avec le plus grand éclat, et par M. d'Aiguillon, mais on en a fait intercepter à la petite poste un très grande quantité par ordre de M. le chancelier ». Une note de Louis-Adrien Le Paige figure également dans le recueil de la BPR 563 (n°100). L'avocat dit avoir reçu, le 16 décembre 1769, une lettre de Madame Moreau, qui déclare « que la cour lui a donné 10 000 lt, outre 2 400 lt qu'elle lui avoit déjà fait donner, pour dédommagement de sa triste affaire », son fils bénéficiant d'un « emploi de 3 000 lt ». Madame Moreau ne s'est pliée à cet accord « que sous la condition d'un arrêt du Conseil qui supprimeroit le mémoire du s r Clemenceau ». On attend en

. Bretagne-la-signification-de, À son retour à Rennes, Madame Moreau a été reçue « avec les plus grands accueils ». M. Canon n'a pas voulu accepter un emploi, Sur des discours peu prudens, il a été exilé à Corbeil

D. Voir, P. Roche, and . Bastien, Siméon-Prosper Hardy Mes loisirs, ou journal d'événemens tels qu'ils parviennent à ma connoissance (1753-1789), tome 1 er, Québec, Presses de l'Université Laval, « les collections de la République des lettres, pp.1753-1770, 2008.

S. Bretagne, Hardy évoque le Mémoire du sieur Clemenceau, texte qui tend à « maintenir le bien-jugé de l'arrêt de la chambre des restes du parlement de Bretagne contre la veuve Moreau et son fils, Mentita est iniquitas sibi

. La-procédure-de, Bretagne a cinq « chefs » : celui des assemblées, celui des discours séditieux, celui de subornation de témoins, celui du poison, celui de « l

L. Tableau-est-paru and «. Paris, au mois de novembre 1766 Un ministre le fit passer au sieur Flesselles, alors intendant de Rennes, avec ordre de la part de Sa Majesté de vérifier les faits » (p. 10) Le texte du Tableau [n°91] est joint (p. 10-12). « Ce fut ce Tableau que le s r Flesselles montra le 22 décembre 1766 aux officiers de police, p.12

L. Officiers-déclarent-que-«-la-voix-publique, depuis deux ou trois ans ou environ, il se tient des assemblées de jésuites et d'autres [?] » (souligné dans le texte). L'éditeur précise que « cette déclaration parut trop forte à l'intendant de Rennes ». L'avocat général Le Prestre fait supprimer les mots « voix publiques, et autres ». Le texte est signé « Le Masson

L. Officiers and . Qu, ils n'ont « aucune connoissance personnelle des faits mentionnés au Tableau, si ce n'est que le bruit populaire [leur] a appris que les ex-jésuites ont tenu des assemblées dans cette ville de Rennes

«. Dénoncé-de and M. , Le Prêtre de Châteaugiron, second avocat général, pp.14-15

L. Substitut and R. Qu, il lui soit décerné « commission pour informer contre les auteurs, complices et distributeurs dudit [imprimé] anonime à cet effet, ensemble des assemblées illicites, si aucunes y a eu dans cette ville, par tous genres de preuves et même par publication de monitoires, si besoin est La cour, p.16

. Paris, paroisse Saint-Jean de cette ville, 38 ans. Vers la fin « du précédent hiver », le témoin a entendu plusieurs « voix » dans une chambre qui donne sur la rue aux Foulons, Une dame vêtue de noir a frappé à cette porte, p.45

. Saint-germain, 31 ans. Pendant un an et demi, ou même plus, elle a vu « sept à huit ex-jésuites se rendre dans la chambre qu'occupoit le sieur Moison, ex-jésuite ; qu'ils s'y rendoient ordinairement après dîner, et en sortoient vers les six à sept heures du soir, p.47

. Germain, « vers le commencement du présent mois ». Ledit chevalier a confié au témoin qu'il « en [des exemplaires du Tableau] a vu une très grande quantité sur un banc dans la salle des États, mais que tout le monde s'étant jetté pour en avoir, il eut beaucoup de peine à s'emparer de celui qu, p.47

. Saint-germain, paroisse, il a rencontré un prêtre qui a évoqué une « image ou estampe concernant les jésuites » ainsi qu'un « arrêt du Conseil [?] qui défendoit aux six coquins exilés de prendre à l'avenir la qualité de conseillers et de magistrats ». L'ecclésiastique, un ancien jésuite nommé Bellegarde, a ajouté « que ces six misérables avoient bien causé des peines et des troubles dans la province de Bretagne, même dans tout le royaume ; qu'ils avoient voulu détruire la vraie religion, p.49

T. Bart and . Portblanc, auberge où pend pour enseigne la Croix verte, place du Marché, paroisse Saint-Salomon de la ville de Vannes, 52 ans. L'année dernière, il se trouvait presque tous les après-midis chez le sieur Crené, p.51

. Louis, Étienne de cette ville, 38 ans. L'hiver dernier, la dame de La Massue lui a prêté un exemplaire du Tableau? Le témoin voit dans ce texte « un libelle injurieux, calomnieux, et afreux contre toutes les personnes qui y sont dénommées » (p. 51) Il y a un mois, la déposante a discuté du Tableau? avec M. de Saint-Luc. « La déposante dit qu'il [le libelle] avoit été distribué dans la salle des États pendant la dernière tenue, Luc et la déposante nommèrent le sieur de Francheville, p.51

T. Hilliard, Pour ses affaires, son domicile est situé rue de Bourbon. Cependant, depuis Pâques 1766, le témoin demeure « au lieu de Beauregard, situé fauxbourg de la rue Hue, vis-à-vis le bureau où l'on perçoit les entrées de ville sur les boissons ». L'été et l'automne de l'année dernière, le soir, il a fréquemment rencontré des anciens jésuites, « qu'il croyoit revenir de voir le sieur Frey, leur ancien provincial, qui résidoit et réside à Saint-Méen ». Il a vu aussi l'évêque Desnos, « passer l'après-midi en carrosse dans cette rue etc, p.52

L. Le-déposant-compte, M me de Rosily, l'évêque de Rennes Dans ces assemblées, on s'occupe « de trames, de complots et de conspirations contre les magistrats détenus ». Ainsi, l'avocat Le Plat [T29] a dit au déposant « qu'il avoit commandant lors en l'absence de M. le duc d'Aiguillon Le sieur des Fourneaux aurait récemment avoué au témoin que les soupçons et les inquiétudes qui l'avaient agité étaient « ridicules, et qu'il n'y avoit qu'une imagination aussi échauffée que la sienne, accoutumée à toujours beaucoup réfléchir et à voir tout noir qui eût pu l'enfanter, pp.54-88

. Sauveur, Le déposant rapporte ce qu'il sait d'un entretien entre le sieur des Fourneaux et la dame Moreau, etc, pp.88-89

L. 'éditeur-place-ici-un-commentaire, Gilles Picot, après une plainte auprès du premier président, sera finalement réassigné, p.90

«. Réquisitoire-du-sieur and . Gault, et arrêt en conséquence, qui annulle la première déposition du sieur Gilles Picot, et ordonne qu'il sera réassigné, p.91

. Bellegarde, lequel considère que les « exilés » n'ont pas été « suffisamment punis, p.92

L. 'ecclésiastique-pointe-la-responsabilité-de, M. De, and L. Chalotais, ajoutant : « Nous savons en outre que M. le duc de Choiseul est le moteur de notre dissolution, et il ne seroit pas surprenant de le voir sur un échaffaud, p.93

P. Dominique and . Saint-germain, Le témoin évoque des propos tenus par le maire de Rennes, le sieur Hévin, peu de temps avant que ce dernier ne reçoive une lettre de cachet Le maire aurait déclaré « qu'une personne [le major Audouard, dit la note 32] étoit venue chez lui depuis peu de jours, et l'avoit prévenu qu'il étoit menacé d'un coup terrible, mais qu'il y avoit un moyen de l'éviter, p.96

. Saint-germain, 51 ans Le témoin rapporte quelques propos tenus par le frère Bellegarde, ancien jésuite, à l'hôpital Saint-Yves, pp.1766-97

T. De, 48 ans Le témoin rapporte des propos prêtés à l'abbé Corbin, ancien jésuite et au père Bellegarde, propos injurieux contre les magistrats emprisonnés, p.105

«. Réquisitoire-du-sieur-gault-tendant, dans le chef du poison, à décret d'ajournement personnel contre l'officier des Fourneaux, et à plusieurs décrets, dans le chef des assemblées, contre la dame de Langle, plusieurs ci-devant soi-disans jésuites et affiliés, pp.13-1767

L. 'éditeur-place-ici-un-commentaire, Il rapporte une tentative d'assassinat du sieur Lodin, pp.107-108

. La-cour, 10 juillet 1767 [le chef des discours injurieux, cf. la note 41 p. 109], dit qu'il n'y a lieu à y prononcer, sauf aux parties intéressées à se pourvoir comme elles verront l'avoir à faire, et, faisant pareillement droit sur les conclusions du procureur général du roi, ordonne que Michel Ferrand des Fourneaux, lieutenant au régiment d'Autichamp dragons, sera ajourné à comparoître personnellement en ladite cour, pour être ouï

. Dans-un-commentaire, 109), l'éditeur ajoute : « Il ne faut rien moins que la lecture de l'arrêt qu'on vient de rapporter pour croire que les juges de Rennes ont osé dire n'avoir pas trouvé à prononcer sur le chef des assemblées. Ils l'ont trouvé sans doute, mais ils ont eu des ménagemens que méconnoît sa justice, Bref du pape, adressé à Madame la présidente de Langle-Coëtuhan, le 4 juin 1766, pp.110-114

L. 'éditeur-commente, audace des jésuites et de leurs affilés Les assemblées devinrent si fréquentes et si notoires que le petit Tableau [?] parut cinq mois après ». Il est ajouté : « c'est une opinion assez générale en Bretagne, et dans Rennes même, que le Bref attribué à Clément XIII a été fabriqué par un jésuite nommé Bol, et que le chapelet, qu'on dit venir du S. Siège, vient de la vente des effets d'une dame de qualité, p.114

. De-bretagne, Il est lieutenant au régiment d'Autichamp, dragons, âgé de 33 ans. Son régiment est actuellement en quartier à Blain. Depuis quinze jours, le sieur des Fourneaux demeure à Rennes, à la Grand-Maison, auberge située au faubourg-l'Évêque de cette ville (p. 115) Le sieur des Fourneaux est interrogé sur la garde du prisonnier nommé « Boquerel, Il est divisé en 49 points au couvent des Cordeliers, garde qui dura « l'espace de 8 à 10 jours » en juillet 1766, p.116

. La-maladie-du-prisonnier, Dans les semaines qui suivent, le sieur des Fourneaux, qui « avoit entendu dire dans le public que ledit Boquerel avoit été secrétaire de M. de La Chalotais », se figure « que la démence où ledit Boquerel étoit tombé pourvoit être l'effet de quelque breuvage qu'on avoit donné audit Boquerel pendant qu'il étoit sous la garde de lui interrogé L'officier reconnaît avoir confié ses inquiétudes à Madame Moreau (p. 118-119) Lors de cet entretien, il a bien pu faire voir à cette dame une bouteille de lait, « parce qu'il en avoit quelquefois fait usage comme antidote depuis le commencement de ses inquiétudes » (p. 119) Le sieur des Fourneaux dit ne pas connaître M. de La Chalotais, ce que l'éditeur conteste (note 48 Il ajoute qu'il a reçu, à plusieurs reprises pendant sa maladie en avril 1767 Le sieur des Fourneaux s'étonne que le nommé « Boquerel » ait possédé 100 louis, somme remise aux Cordeliers par l'abbé Clemenceau à l'été 1766 (p. 121) Il dénie avoir déclaré à la dame Moreau ou à tout autre « qu'un ecclésiastique lui avoit présenté d'une main une phiole contenant un poison préparé pour empoissonner M. de La Chalotais et de l'autre une bourse de 100 louis pour récompense de ce forfait, pp.117-117

P. Dantonelle, « témoins ouïs dans le premier et second cahiers d'information et autres qui pourront être entendus de nouveau », seront récolés et confrontés si besoin est, p.124

. Arrêt-en-conséquence, 15 janvier 1768, p. 142. 39. « Réquisitoire et arrêt de la cour de Lorraine, qui ordonne que le sieur de Gournai-Duc sera entendu, pp.23-1767

J. De-gournay-duc, Autichamp dragons, en garnison à Commercy, réside actuellement à Nancy, 30 ans. À Blain, en avril dernier, le sieur des Fourneaux s'est souvent plaint du sort de MM. de Caradeuc. Le témoin n'a « aucune connoissance que le sieur des Fourneaux ait été tenté par présens ou autrement de se prêter à l', p.145

L. 'éditeur, un des tableaux synoptiques qui terminent l'ouvrage, commente ces extraits (p. 148), en affirmant : « on a pratiqué la Le Mée et Miennais pour déposer contre deux des magistrats. [?] c'est le duc d'Aiguillon qui est à la tête de ces manoeuvres, pp.148-149

. Pour-le-magistrat, il faut « regarder l'hôtel de Coëtuhan comme le centre, le chef-lieu, le point de réunion de ces assemblées » (p. 152) Ces assemblées sont « illicites » (p. 153) Le président de Montbourcher demande à ce que « l'on décerne les décrets proposés le 10 août contre la dame de Langle, p.153

J. Lodin, palais, il entendit dire à plusieurs personnes que M e Canon avoit dû dire qu'il avoit appris de la dame Moreau et du sieur Moreau, son fils, lors volontaire au régiment d'Autichamp, qu'ils savoient des faits très graves concernant M

. Quelques-jours-après,-le-témoin-rencontre-madame, «. Moreau, and . Au-haut-de-la-place-royale, Celle-ci déclare « qu'elle venoit d'apprendre que le sieur des Fourneaux avoit dû dire à plusieurs personnes à Blain, et notamment à la dame de Lisle, demeurant à Blain, qu'on avoit cherché à corrompre le sieur des Fourneaux par toutes sortes de présens pour empoisonner M. de La Chalotais

. Rhedon, ce fait seroit prouvé par plusieurs témoins, p.162

F. Chambon and D. Bonvalet, T121), ingénieur, rapporte la teneur d'une conversation avec Madame

«. Moreau and . La-grand-fête-dieu-dernière, « vous ne savez pas, dit la dame Moreau audit déposant et à son épouse, tous les risques qu'a courus un des [magistrats] détenus, et elle faisoit entendre que c'étoit M. de La Chalotais Madame Moreau fait part de ses conversations avec le sieur des Fourneaux et avec son fils Annibal. Celui-ci aurait appris à sa mère, « à la Fête du Sacre, la raison des inquiétudes du sieur des Fourneaux, « peiné et chagrin des sollicitations que lui avoit fait un prêtre pour empoisonner un des détenus ». Le prêtre est nommé : il s'agit du sieur Clemenceau, pp.162-163

V. Pigeaud and . De-m-e-eugène-rolland, Ce jour-là, l'officier vint rendre visite au témoin, « les yeux fort égarés et la figure très changée ». Il tint plusieurs discours incohérents, dit être Jésus-Christ, puis déclara : « je fus commis à la garde d'un prisonnier d'État [?], et voyant qu'on vouloit l'empoisonner, je feignis d'être malade, et on m'ôta de mon poste : voilà mon secret, pp.164-165

J. Moreau, . Le, and . Clemenceau, Le sieur des Fourneaux sera « réassigné pour être de nouveau interrogé, 55. « Interrogatoires du sieur Clemenceau, pp.4-1768

L. Sieur-moreau-connaît-bien-le-sieur-des-fourneaux, Le sieur des Fourneaux n'a pas demandé conseil au sieur Moreau père « au sujet de ses inquiétudes ». Le sieur Moreau père reconnaît seulement que sa femme « lui a dit qu'un matin le sieur des Fourneaux l'avoit fait passer seule dans une chambre, qu'il lui avoit tenu des discours d'un esprit égaré, pp.1766-170

J. De-la-dame-moreau-et-de-son-fils, Jean Canon était le « clerc » de Jean-François Moreau, lorsque ce dernier « épousa Mademoiselle de Bédée » (p. 172) Il « a toujours pensé que l'enthousiasme qu'avoit Canon de faire un coup d'éclat l'auroit porté à dire plusieurs choses qui ne seroient pas vraies, 173). Le sieur Canon « n'a pu trouver dans les dépositions de la femme et du fils de l'interrogé ce qu'il avoit voulu leur insinuer dans les différentes conférences qu'ils avoient eues ensemble, pp.172-172

. Quoi-attribuer-la-cause-d-'un-passage-si-subit-de-la-raison-À-la-fureur, Le sieur des Fourneaux revient sur ses conversations avec la dame Moreau (p. 177), sur ses craintes (« quelques jours après avoir remis sa commission [relative à la garde de Bouquerel], il entendit ou crut entendre la nuit à sa porte ou à ses fenêtres des gens qui frappoient, sur sa rencontre avec Madame de Lisle, à Blain sur ses relations avec le sieur Dantonelle, pp.176-177

. Un-commentaire-ironique, 178) introduit la pièce suivante. 58, Réquisitoire du sieur Gault contre le sieur Canon, la dame Moreau, les sieurs Moreau père et fils », 9 février 1768, pp.178-184

J. De-bédée, . Épouse-de-jean-françois, . Moreau, and . Moreau, et de sa plainte « en subornation de témoins et calomnie contre Jean-François Moreau ». Jean Canon et Jean-François Moreau seront « pris et appréhendés au corps, et conduits es prisons de la conciergerie de la cour, pour être ouïs, interrogés, La dame Moreau et son fils seront « ajournés à comparoir en personne à la cour, pp.183-184

J. Canon and ». Au-corps, La dame Moreau et son fils seront « ajournés à comparoître personnellement en ladite cour

. Des-notes-et-un-commentaire, 187) ponctuent ce texte. L'éditeur s'interroge notamment sur les fameux « 100 louis » trouvés sur Pierre-Yves Bouquerel (note 87, p.185

«. Lettre-Écrite-par and F. Boquerel, prieur-curé de Bougy, proche Argentan, le 17 janvier 1766, au sieur Guy Boquerel, à Paris, laquelle lettre a été saisie à ce dernier dans sa prison, pp.187-189

M. Moreau and J. Canon, Jean Canon était « procureur de son mari dans l'instance à fin de partage qu'il a avec sa soeur ». Par l'entremise dudit sieur Canon, les affaires se sont arrangées « entre son frère [le sieur de Bédée] et son mari » (p. 190) La dame Moreau rapporte la teneur d'une conversation avec le sieur Canon, au mois de juin 1767 (p. 190-191) Dans cette conversation, Madame Moreau cite les propos du sieur des Fourneaux, discours « qui lui avoient paru regarder M. de La Chalotais », même si ce dernier n'a pas été nommé par l'officier (p. 191) Le sieur des Fourneaux n'a pas parlé de poison ou de tentatives d'empoisonnement (p. 192) Madame Moreau a parlé de cet entretien avec son fils et son mari (p. 192) Il est remontré « à l'interrogée que c'est elle qui, la première, a imaginé le prétendu projet d'empoisonnement dont le sieur des Fourneaux ne lui avoit jamais parlé ; qu'elle l'a débité avec assurance à M e Canon, à M e Lodin et au sieur Bonvalet ; qu'ensuite, voyant l'éclat qu'avoit produit cette fausse nouvelle, et craignant d'être reprise de sa calomnie, elle avoit cherché à appuyer son témoignage par celui d'autrui, et n'avoit indiqué la dame de Lisle que dans l'espérance qu'elle confirmeroit ses déclarations, Madame Moreau conteste tout « ce qui concerne l'imagination du projet d'empoisonnement » (p. 194). « À son retour de Blain, qui étoit la veille de la Fête-Dieu dernière

U. Commentaire, 208) précise que, « pour hâter l'ouvrage, on a été obligé de donner les cahiers à deux imprimeurs différens : ce qui est cause de la différence de la signature

L. Dame-canon-et-le-sieur-moreau-père-ne-sont-pas, L'auteur précise, dans un commentaire (p. 25) : « tandis que les juges de Rennes s'efforçoient de couvrir le défaut des formes essentielles par une aveugle fécondité de formes illégales, inutiles et même insidieuses, la cabale fabriquoit dans les ténèbres un libelle destiné à perdre de réputation le sieur Canon, la dame Moreau, le sieur Moreau fils, et généralement tous ceux qui dans cette affaire s'étoient vus forcés de rapporter de tristes vérités

. Monsieur, Il en est vu sur le bureau du sieur Conen de Saint-Luc, qui serait l'auteur de ce texte, Requête de la dame Moreau et du sieur Moreau, son fils, portant dénonciation de la Lettre de M. à M. », adressée au parlement, pp.12-1768

L. 'auteur-place-ici-un-commentaire, Il revient sur la seconde requête du sieur Clemenceau, La dame Moreau et son fils demandent un délai de deux jours pour y répondre. L'avocat Du, pp.30-31

«. Poullain, ». Fabrique-À-la-hâte-une-requête-en-réjection-de-délai, and . Le-délai-est-refusé, La dame Moreau et son fils trouvent cependant le temps de fournir un second mémoire [voir n°143]. Ils abordent notamment la question du fameux « permis en blanc ». En fait, le nom est rempli dans ce permis, p.31

L. 'auteur-place-ici-un-commentaire, . Le-mémoire-du-sieur-et-de-la-dame, and . Moreau, Michel Ferrand des Fourneaux fait à la hâte une réponse à divers articles du mémoire de Madame Moreau. « Ce petit écrit fut imprimé, et signé de lui et de son procureur Desnos [n°148] ». Le sieur des Fourneaux est alors remis « en tutelle ». Il est décidé que cet écrit « seroit supprimé ». L'éditeur en propose une « copie, fidèlement écrite d'après un exemplaire qu'on a entre [les] mains, pp.32-35

. Le-commentaire, 34-35) précise que le « rapport du procès

L. Sieur, D. Lattai-déclare, and . Qu, il s'est transporté, le 22 juillet 1766, aux Cordeliers pour rendre visite au nommé « Boquerel ». Il était muni d'une permission en règle. Il a été introduit par le nommé des Fourneaux dans la chambre du prisonnier, pp.4-1768

D. Le-sieur, Bois a rendu visite à Bouquerel avec un billet de permission en règle [le 23 juillet 1766, pour la première fois, p.37

U. Commentaire, 38) précise que le témoignage ci-dessous est tronqué. Le nom du duc d'Aiguillon, aux ordres duquel le témoin a obéi, a été supprimé, Déclaration du sieur Rapatel, chirurgien, pp.4-1768

. Jean, « contre ceux et celles qui auroient pu préparer du poison contre quelque personne que ce soit, notamment contre maître de Caradeuc de La Chalotais, procureur général, et promis, offert ou donné une bourse pleine d'or à celui voudroit l'empoisonner », la cour « a renvoyé Michel Ferrand des Fourneaux, Concernant la plainte du 10 juillet 1767

F. Moreau and . Renvoyé-hors-de-procès, Les requêtes et mémoires imprimés de J, pp.56-57

. Bédée and J. Moreau-et-de, Moreau des 17 mars, 20 et 28 avril, 2 mai 1768 demeureront supprimés au greffe. Lesdits Canon, A. Moreau et de Bédée sont condamnés à « mille livres de dommages et intérêts par forme de réparation civile, au profit dudit Clemenceau seulement, applicable à l'hôpital Saint-Méen, p.57

«. Vu and L. , Des personnes y dénommées Par la voix de la vérité, Après avoir bien travaillé Pour étouffer toute justice, Le bon sens, la raison, les loix, La cour, pour la seconde fois

. Vu-le-tout-par-petit-morceau, La cour condamne l'innocence, Malgré Thémis et sa balance Et prend sous sa protection L'empoisonneur et le poison, Enjoint de lui faire en huitaine Publique réparation, Ou tout au plus tard en quinzaine, Pour prix de son intention. Sera dit qu'il est fort bon homme, Hardi prêtre, adroit citoyen, Et le plus intriguant chrétien Qui soit de Paris jusqu'à Rome Pour ce qui concerne Ferrand, cour déclare simplement Qu'il avoit grandement la fièvre Quand il prit l'or et le flacon

. Qu, au surplus c'est un vrai poltron

J. Et and . Canon, Qui déclare tous nos mystères, Les rendez-vous des bénits pères, Leurs manoeuvres et nos complots, La cour l'avertit en deux mots De graisser promptement ses bottes, De prendre vite ses culottes

L. Cour and . Qu, on l'admoneste, Et condamne sa bonne foi À trois livres d

. Veut-qu-'il-dise-un-miserere-pour-coetivy-le-trépassé and . Vous, Angélique de Bédée, Qui, le matin comme le soir, Avez évidemment fait voir Que la cabale étoit formée Pour prendre maître Chalotais, Il falloit garder le silence, Et laisser agir la vengeance

. Et, pour votre indiscrétion, Vous, votre fils, et Jean Canon

. Furent-de-l-'avis-de-«-condamner-les-témoins, éteindre l'affaire » : le premier président d'Amilly ; les conseillers Desnos [« parent de l'évêque de Rennes, fils du sieur Coetivy, si connu au procès par ses prévarications sans nombre, p.60

«. Furent, avis de renvoyer les témoins hors d'accusation, de continuer les informations et d'approfondir tous les chefs du procès » [la note 34, p. 60, précise que tous les juges « ne vouloient pas, il est vrai, continuer l'information »] : le président de Montbourcher, p.60

U. Commentaire, 61) est placé ici. L'éditeur revient notamment sur la perte de l'original du certificat du sieur Du Lattai. 97, Conclusions et arrêt concernant la perte de l'original du certificat du sieur Du Lattay, pp.10-1768

. Il, Le jésuite Clemenceau fournit à Madame Moreau et à son fils « un mémoire de dépens excédant de beaucoup ce qu'il pouvoit prétendre ». Il « excita l'officier des Fourneaux à fournir aussi le sien, et il eut soin le faire taxer » par un homme « vendu au duc d'Aiguillon ». La taxe est confirmée le 13 août 1768. La dame Moreau et son fils poursuivent au Conseil leur demande de cassation de l'arrêt du 5 mai 1768. 100. « Requête présentée à nos seigneurs des États de Bretagne assemblés par ordre du roi dans la ville de Saint-Brieux, pp.65-70

L. Requérants-dénoncent-l-'«-Étrange-procédure, Le « ministère impartial » est devenu, « entre les mains du s r Gault, l'instrument de l'intrigue, de la faveur et de la haine Depuis 7 mois, les requérants espèrent la justice du roi et courent « à Paris, à Compiègne, à Versailles et à Fontainebleau » (p. 67) Les requérants ont appris successivement de Rennes « la contrainte par corps prononcée contre la mère, le bannissement du fils, les poursuites violentes du sieur Gault, d'homme du roi devenu l'homme du sieur Clemenceau, la procédure intéressée de cet ex-jésuite qui sort de derrière la toile pour venir demander ses dépens » (p. 68) Le sieur Moreau père, « trop foible pour soutenir l'orage formé contre sa famille », est mort (p. 68). Les requérants sont dans l'indigence. Les scellés ont été apposés sur leur maison (p. 68) Ils sollicitent la protection des États, espérant que ceux-ci intercéderont pour eux auprès du souverain (p. 69) Il s'agit d'obtenir un arrêt, qui, en prononçant la cassation de celui du cinq mai dernier [1768], renvoie les suppplians dans un parlement autre que le parlement actuel de Bretagne, pour y obtenir la pleine justification qui leur est due, pp.67-67

. Un-commentaire-termine-l-'ouvrage, Madame Moreau et son fils se sont désistés de leur requête Le duc de Duras et l'évêque de Saint-Brieuc, contrairement à leurs promesses, ne sont pas intervenus en faveur des requérants. Pendant ce temps, le jésuite Clemenceau a « extorqué, sur un exposé infidèle, une consultation en sa faveur, signée de 3 avocats [n°176 bis] » (p. 70). L'éditeur se demande : « Tous ces crimes resteront-ils impunis ? ». Le roi « doit un jugement légal au sieur Canon, à la dame Moreau et à son fils ; il le doit à la Bretagne, à la France, à l'Europe entière ; il le doit à sa gloire ; il le doit à lui-même. C'est après un arrêt du Conseil qui renverra toute l'affaire au parlement de Paris qu'aujourd'hui tout vrai citoyen soupire, Le seul duc d'Aiguillon et la Société proscrite dont il est le chef et l'esclave, le seul Clemenceau et tous ses complices dans les différens chefs de cette procédure de Bretagne s'opposent au renvoi et à la révision du procès, pp.70-71

. Chanson, air « La lumière la plus pure », p. 3. 6. Chanson, sur l'air « Du grand Maurice, pp.3-4

B. Pocquet and L. , Le duc d'Aiguillon et La Chalotais, signale une édition séparée, in-4°, 2 pages, p.427, 1901.

B. Shd, M. Brest, and L. , R 32708, 70357, 83418 ; B Vannes 8°1096 ; Mémoires pour servir à l'histoire de Bretagne au XVIII e siècle, BM Nantes B Rennes R, vol.37207, 1829.

L. Charette-de and . Colinière, Autun, le 27 juillet 1769, texte p. 259-260) Ces derniers viennent de recevoir les lettres qui les rappellent à leurs fonctions

. Paris, de Grenoble (4 août 1769, texte p. 301-302), de Dijon (10 août 1769, texte p. 303) De nouveaux discours de félicitation sont entendus (4 discours, Ce jour, l'entrée de la cour est interdite à « maître Le Vicomte de La Villevolette, pp.300-301

. Ce-même-jour, les gens du roi soumettent à la cour les lettres patentes données à Compiègne le 12 août, pp.310-314

«. Remontrances-de and M. , État et maîtres des requêtes tenants la commission du Conseil en Bretagne, servant de supplément à la pag, 82 du Procès imprimé de M. de La Chalotais et autres co-accusés [n°146, t. I] », 26 novembre 1765, pp.5-9

. Bretagne, Les susdits commissaires formulent diverses observations sur l'édit de novembre 1765 et sur les pièces qui l'accompagnent. Ils croient d'abord apercevoir de la contradiction « entre l'adresse de l'édit qui n'est faite qu'aux conseillers d'État et maîtres des requêtes pour tenir ensemble le parlement de Bretagne, et les dispositions qu'il contient. Par ces dispositions, il paroît que le roi n'a déclaré vacants aux parties casuelles que les offices de ceux qui ont signé l

. Bretagne, Amilly n'est qu'à trois lieues de Rennes Plusieurs des conseillers non-démis sont « dans les campagnes voisines » (p. 7) Ne peut-on craindre « que d'un moment à l'autre, l'un d'eux ou plusieurs rassemblés n'essaient de troubler l'exercice des fonctions confiées aux sieurs conseillers d'État et maîtres des requêtes

. Arras, Pas-de-Calais) conseil provincial d'Artois, siégeant à, p.179

M. Boux, s r de Saint-Mars (1710-1793, p.256

C. Voir and L. Cognets, René-Sébastien des (1723-1791, pp.473-475

. Colmar, Haut-Rhin) conseil souverain ou supérieur d'Alsace, siégeant à, p.572

D. Boisgelin and R. , 1691-1774), m is de Cucé, pp.459-469

D. Bouexic and . Claude-fabien, 1736-1780), s r de Pinieuc, p.256

J. Farcy, Annibal-Jacques-René de, s r de Muée, p.256

. Foucher, Denis-Louis de, s r de Careil (1729-1768, pp.471-561

L. -. Foucher, François de, s r de Careil (1697-1771, pp.471-561

M. Goislard-de, Anne-Louis de (1708-1780), p.459

L. Bourdonnaye, Alexandre-Fidèle de, s r de Liré, pp.1734-1802

L. Bourdonnaye, Charles-Sévère-Louis de, s r de Montluc, pp.1737-1798

L. Forest and . Gabriel-charles, Anne-François de, s r d'Armaillé (1731-1803, pp.313-443

. Perpignan, Pyrénées-Orientales) conseil souverain de Roussillon, siégeant à, p.572

. Veretz, Indre-et-Loire, pp.473-477