Du rôle fondateur d'al-Khalîl en métrique arabe
Résumé
The metrical treatise of al-Khalîl b. Ahmad al-Farâhîdî, who is unanimously considered as the founder of this science, was not handed down to us. Nonetheless, a careful reading of subsequent treatises as well as biographical literature allows us to partly reconstruct its content and to value the role it played in the genesis of Arabic metrics. Al-Khalîl's treatise was divided into two books, al-farš, a presentation of the theoretical framework, and al-mithâl, a repository of all the verse-patterns, each of them being illustrated by one or more samples. Moreover, given the details provided by authors such as al-Akhfaš and Abû al-Hasan while presenting and discussing al-Khalîl's opinions on particular processes of zihâfa, it is beyond doubt that he already had dealt with such “esthetical” aspects of metrical practice, most probably in the Kitâb al-mithâl. Finally, it appears that al-Khalîl's treatise already contained the whole substance of ‘ilm al-‘arûd, which was handed down by generations of scholars among which debates and controversies were only about superficial aspects or details.
Le traité qu'al-Khalîl b. Ahmad al-Farâhîdî a composé sur la métrique, science dont il est unanimement considéré comme le père fondateur, ne nous est pas parvenu, mais l'examen attentif d'ouvrages bio-bibliographiques et des traités plus tardifs conservés peut nous permettre d'en restituer partiellement le contenu et d'évaluer le rôle réel qu'il aurait joué dans l'élaboration de cette discipline. Le traité d'al-Khalîl était composé de deux livres, al-farš et al-mithâl, le premier consacré à la présentation du cadre théorique, et le second à celle de l'ensemble des modèles de vers, illustrés chacun par un ou plusieurs exemples. La précision avec laquelle al-Akhfaš et Abû al-Hasan rapportent et discutent les opinions du maître concernant tel ou tel processus de zihâfa particulier laisse aussi à penser qu'il avait déjà introduit de telles considérations « esthétiques » dans son traité, probablement dans le Kitâb al-mithâl. Il apparaît finalement que toute la matière du ‘ilm al-‘arûd, transmise par des générations de métriciens, était déjà présente dans le traité d'al-Khalîl, jusqu'aux exemples de vers cités, repris à l'identique par tous ses successeurs, et que les discussions ne portèrent plus alors que sur des aspects superficiels ou de détail.
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Origine : Accord explicite pour ce dépôt
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