Sociétés médiévales et approches géographiques : un dialogue de sourds ?
Résumé
La réflexion épistémologique sur les rapports entre les sources textuelles et matérielles bat son plein depuis l'essor de l'archéologie médiévale, et celle sur les rapports avec la sociologie et l'anthropologie n'a jamais vraiment cessé, depuis la fondation des Annales. En regard, les liens entre histoire et géographie, souffrant du discrédit d'être une alliance d'origine académique, ne semblent plus guère susciter d'intérêt, tant le divorce paraît consommé : c'est vrai chez les médiévistes, c'est également vrai chez certains géographes, selon lesquels l'association entre historiens et géographes ressemble à un " mariage usé". La réflexion n'est pas facile, car la confrontation entre les approches des 2 disciplines datent surtout d'une époque où la réflexion épistémologique était moins avancée. La question posée sera plutôt : qu'est-ce que le médiéviste peut attendre de la géographie ? Question évoquée du point de vue de médiévistes qui utilisent principalement des sources écrites, en écartant l'usage des sources matérielles. Plaider pour une inter-disciplinarité entre histoire médiévale et géographie sociale est un long chemin semé d'embûches.
Origine : Fichiers éditeurs autorisés sur une archive ouverte