La course au large en solitaire. Un engagement corporel singulier
Résumé
Quelques jours avant le départ de l'édition 2006 de la Route du Rhum, considérée comme l'une des plus prestigieuses courses au large à la voile en solitaire, un journaliste a posé la question suivante aux skippers engagés : pourquoi naviguez-vous ? Au-delà de son apparente ingénuité, cette démarche était destinée à saisir ce qui pousse des navigateurs chevronnés à affronter les océans en solitaire. Les réponses recueillies ont fait l'objet d'une retranscription dont quelques extraits seront proposés. Ils constituent le point de départ d'une réflexion visant, dans un premier temps, à caractériser cette forme peu commune d'engagement corporel au sein d'un environnement indéniablement porteur de dangers. Dans un second temps, des éléments de compréhension sociologique seront proposés, privilégiant l'analyse des motifs poussant à « l'acceptation du danger », au détriment d'une vision plus classique sous l'angle de la « prise de risques ».
Il ne saurait être question d'analyser en profondeur des propos dont le contexte de production s'éloigne de la démarche scientifique. Si ces extraits sont présentés et brièvement commentés, c'est parce que leur pluralité fait écho à la diversité des manières de concevoir sociologiquement l'engagement dans une activité sportive dite « à risque ». Nous proposons par conséquent dans cette contribution d'évoquer les théories sociologiques de l'engagement corporel, non pour mobiliser a posteriori des interprétations théoriques, ce qui se révèlerait critiquable sur un plan épistémologique, mais afin de dresser un panorama des regards sociologiques portés sur les activités sportives mettant en suspens la vie de leurs adeptes. L'exercice ne vise donc pas à approfondir la connaissance de l'objet investigué ; il constitue plutôt un prétexte, d'une part, à l'évocation des perspectives d'analyse sociologique, et, d'autre part, à une discussion conceptuelle puis épistémologique.
Il ne saurait être question d'analyser en profondeur des propos dont le contexte de production s'éloigne de la démarche scientifique. Si ces extraits sont présentés et brièvement commentés, c'est parce que leur pluralité fait écho à la diversité des manières de concevoir sociologiquement l'engagement dans une activité sportive dite « à risque ». Nous proposons par conséquent dans cette contribution d'évoquer les théories sociologiques de l'engagement corporel, non pour mobiliser a posteriori des interprétations théoriques, ce qui se révèlerait critiquable sur un plan épistémologique, mais afin de dresser un panorama des regards sociologiques portés sur les activités sportives mettant en suspens la vie de leurs adeptes. L'exercice ne vise donc pas à approfondir la connaissance de l'objet investigué ; il constitue plutôt un prétexte, d'une part, à l'évocation des perspectives d'analyse sociologique, et, d'autre part, à une discussion conceptuelle puis épistémologique.
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