La Tombe d'Arégonde. Nouvelles analyses en laboratoire du mobilier métallique et des restes organiques de la défunte du sarcophage 49 de la basilique de Saint-Denis - HAL-SHS - Sciences de l'Homme et de la Société Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Antiquités nationales Année : 2005

La Tombe d'Arégonde. Nouvelles analyses en laboratoire du mobilier métallique et des restes organiques de la défunte du sarcophage 49 de la basilique de Saint-Denis

Résumé

Ayant repris en 1957 les fouilles d'Edouard Salin dans le sous-sol de la basilique de Saint-Denis, Michel Fleury mit au jour en 1959 un sarcophage (N° 49) contenant une inhumation féminine exceptionnelle par la qualité de son mobilier funéraire et la conservation des restes organiques correspondant à ses vêtements. Grâce à une bague en or portant le nom ARNEGVNDIS et un monogramme central lu comme REGINE, la défunte fut identifiée à la reine Arégonde, mentionnée par Grégoire de Tours comme l'une des épouses de Clotaire Ier (511-561) et la mère de Chilpéric Ier. Compte tenu de la date de naissance de ce dernier, placée en 539 (en réalité en 534), et d'une estimation anthropologique vers 45 ans de l'âge de décès de la défunte, sa mort fut fixée vers 565/570. Cette datation ne s'accordant pas à celle du mobilier funéraire, sensiblement plus récent, plusieurs chercheurs doutèrent que la défunte ait bien été le personnage historique cité par Grégoire de Tours. La redécouverte récente du squelette de la défunte de la tombe 49 ainsi que des restes organiques végétaux et animaux qui l'accompagnaient, disparus depuis une trentaine d'années, a permis de rouvrir ce dossier. Ainsi, il est désormais acquis que la défunte, âgée de 61 ans (plus ou moins trois ans) est morte vers 580, ce qui correspond mieux à la datation archéologique du mobilier funéraire et donc à l'identification historique de la défunte. Pour sa part, le réexamen des restes organiques met largement en cause la reconstitution du costume d'Arégonde par Michel Fleury et Albert France-Lanord. Enfin, les analyses menées au Centre de Recherche et de Restauration des Musées de France (C2RMF) sur les objets métalliques en or et en argent de la tombe d'Arégonde, ainsi que sur les grenats pouvant les orner, ont considérablement modifié les acquis antérieurs, qu'il s'agisse des alliages utilisés ou de la provenance des grenats.
Fichier non déposé

Dates et versions

halshs-00327125 , version 1 (07-10-2008)

Identifiants

  • HAL Id : halshs-00327125 , version 1

Citer

Patrick Périn, Thomas Calligaro, Luc Buchet, J.J. Cassiman, Yves Darton, et al.. La Tombe d'Arégonde. Nouvelles analyses en laboratoire du mobilier métallique et des restes organiques de la défunte du sarcophage 49 de la basilique de Saint-Denis. Antiquités nationales, 2005, 37, p. 181-206. ⟨halshs-00327125⟩
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